Réflexions sur le divorce

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Chez Durand Ravanel et comp. libr., 1794 - 96 Seiten
 

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Seite 91 - ... que nous puissions éprouver sur la terre à ceux qui nous pénétreront dans le ciel. Veille, grand Dieu, sur l'ami, sur l'unique ami qui recevra nos derniers soupirs, qui fermera nos yeux et ne craindra pas de donner un baiser d'adieu sur des lèvres flétries par la mort!
Seite 90 - ... son empire. Ainsi, loin de regretter le monde qui nous fuit, nous le fuyons à notre tour ; nous échappons à des intérêts qui ne nous atteignent déjà plus; nos pensées s'agrandissent comme les ombres à l'approche de la nuit, et un dernier rayon d'amour , qui n'est plus qu'un rayon divin, semble former la nuance et le passage des plus purs sentiments que nous puissions éprouver sur la terre à ceux qui nous pénétreront dans le ciel.
Seite 82 - Tant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines, Et jusqu'à la conquête ils nous traitent en reines ; Mais après l'hyménée ils sont rois à leur tour.
Seite 38 - Préface). exaltations pour de faux devoirs, je baise les traces de vos pas, je les couvre de fleurs jusqu'à la porte de cette prison que vos larmes vous font ouvrir chaque jour : puisse le charme de vos vertus, pareil à celui de la lyre d'Orphée, fléchir les arbitres de la mort et présenter un nouvel argument, plus touchant que tous les autres, en faveur de l'identité des époux et de l'indissolubilité du mariage...
Seite 15 - Quelle femme serait vaine d'un nom qui bientôt ne sera plus le sien, ou d'une gloire qui peut se réfléchir sur une autre ? Ce sentiment d'instabilité influe continuellement et imperceptiblement sur nos penchants et nos opinions; c'est un grain de sable qui peut empêcher à jamais deux surfaces polies de se toucher dans tous les points.
Seite 90 - Deux époux attachés l'un à l'autre marquent les époques de leur longue vie par des gages de vertus et d'affections mutuelles; ils se fortifient du temps passé, et s'en font un rempart contre les attaques du temps présent. Ah! qui pourrait supporter d'être jeté seul dans cette plage inconnue de la vieillesse? Nos goûts sont changés, nos pensées sont affaiblies, le témoignage et l'affection d'un autre sont les seules...
Seite 47 - Oh ! mes anges tutelaires ! je ne finirai point cet écrit sans vous en faire hommage , il fut dicté par la sainte et délicate pureté dont vous m'avez donné le modèle, et si je suis parvenue à en ébaucher quelques traits...
Seite 89 - ... un reste de feu dans les regards , des paroles sensibles et toujours amies , soient pour les époux comme ces airs connus qui rappellent à une grande distance les plaisirs de la jeunesse et les douceurs de la patrie , qui nous y ramènent et nous y retiennent pour vivre et mourir dans son sein. — Deux vies qui ont toujours fait partie l'une de l'autre , deviennent encore plus inséparables après une longue et paisible union. Lorsque tout nou» abandonne , un seul ami , une seule amie nous...
Seite 85 - La solitude est sans doute un des plus grands malheurs de l'âge avancé. Etre deux est déjà un moyen de, se rassurer dans les ténèbres qui environnent le tombeau ; mais il faut une grande réunion de...
Seite 73 - ... les mœurs par le ridicule, elles se plaisent aussi à exercer cette police de la licence, elles s'efforcent de donner une empreinte de leur façon aux vertus comme aux vices ; et elles se flattent d'arrêter le cours des anciennes vertus en rejettant avec dérision tous les mots qui les expriment ». L'ensemble exprime clairement l'opposition entre la mère et la fille dont certaines lettres à Ribbing et surtout à Narbonne sont un écho.

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