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LA SCIENCE DANS SA MARCHE D'AUJOURD'HUI
VERS LA PERFECTION DE L'AVENIR,

PAR

Thomas Ignatius Maria Forster,

Membre des sociétés royales d'Astronomie et de Linné de Londres,
Membre honoraire de la soc. med. chir. ainsi que de la société
phrénologique, membre correspondant de l'Académie des
sciences à Philadelphie et cetera.

BRUGES,

IMPRIMÉ CHEZ VANDECASTEELE-WERBROUCK.

1847.

PREFACE.

vant qu'on entreprend la lecture d'un livre quelconque, il est naturel de désirer savoir ce qu'il contient, surtout quand il traite de matières aussi diverses que celles qu'embrassent les feuilles que j'ai l'hon neur de présenter au lecteur dans le présent volume. Voici donc l'origine de cet ouvrage. Il y a des moments pour les hommes les plus laborieux dans la république des sciences, où on se trouve mal disposé pour le travail régulier, on s'abandonne alors aux amusements quelconque de loisir. C'est dans ces temps de récréation, toujours nécessaires pour le rafraîchissement de l'âme et la reproduction de la force des organes, que, méditant sur la condition de la société, et le progrès des arts, j'ai composé hâtivement ces observations dans le même ordre dans lequel leurs sujets me sont arrivé. Depuis plusieurs années je me suis accoutumé à dédier une heure après déjeuné à la méditation tranquille sur les évêne; ments du jour, ainsi que sur d'autres sujets de la philosophie et des affaires. C'est dans ces moments que, fumant ma pipe d'après la manière des Orientaux, assi sur un canapé et environné de mes animaux domestiques, que je règle ma journée; et même que je fais les arrangements pour les observations de la nuit.

Réfléchissant souvent sur la marche avancée de la science

*

en nos jours, et le progrès des idées humaines qui l'accompagne, il est impossible de ne pas voir que le bonheur de l'avenir dépend de l'éducation de la jeunesse actuelle. L'éducation est devenue la principale chose qui occupe l'attention des économistes politiques et des philantropes, et sur cela, j'ai dirigé mon attention. Plus j'y pense, plus je deviens convaincu que le grand défaut dans les écoles de tous les pays, a été l'ignorance profonde de ces principes phrénologiques sur lesquels toute bonne éducation doit être fondée.

On a porté plainte, dans tous les temps, que la société est dangereuse, que la jeunesse est corrompue, et qu'il faut chercher quelques moyens pour améliorer la condition sociale de l'homme sur la terre. Chaque siècle a dit successivement

Aetus parentum pejor avis tulit

Nos nequiores mox daturos

Progeniem vitiosiorem.

Et pendant que l'historien trouve les mêmes crimes dans tous les âges du monde, modifiés seulement par les circonstances locales, pendant que le plilosophe spéculatif se contente de dire que tout vient de l'origine du mal, dont nous ne savons pas la cause ni la raison, l'économiste pratique cherche les remèdes dans le développement de plusieurs hypothèses chimériques qui tombent les unes après les autres, sans qu'aucune réussisse, et laissent les bons gens comme autrefois la proie des méchants.

Si nous croyons ce que nous lisons généralement dans les feuilles, les crimes contre la société s'augmentent en Angleterre et en France, et comme il n'y a pas de raisons à supposer, que ces pays là diffèrent essentiellement des autres, il est probable que les crimes s'augmentent aussi dans tous les pays de l'Europe. Selon le calcul que j'ai fait à la hâte, le crime marche avec la population, et malgré que la civilisation s'avance, et par conséquence les bonnes institutions et les bonnes mœurs; néanmoins, l'organisation

de l'homme restant la même, dans tous les temps, continue à produire une moyenne proportionnelle de vertus et de crimes. La grande question à résoudre, c'est s'il y a des moyens pour changer cette proportion, en faveur de la moralité, et produire par conséquent une condition de société plus heureuse qu'on ait jamais vue.

La phrénologie a beaucoup augmenté nos moyens d'éducation parcequ'elle nous rend capable de distinguer d'avance les différentes propensions de la jeunesse. Il n'y a plus de questions dans les grandes écoles, si tel ou tel enfant soit capable de faire telle ou telle chose: les prédispositions intellectuelles et morales sont déjà indiquées par la configuration physique; et quand nous examinons la tête d'une jeune personne, la forme extérieure nous dit, dans un langage qui ne peut nous tromper: voilà les talents que vous avez à développer, les vertus que vous avez à cultiver, les mauvais penchants que vous avez à combattre par l'éducation convenable à chacun. Il y a encore deux autres choses qui découlent de cette science, qui sont de la plus haute importance, à savoir premièrement que les impressions faites sur la jeunesse exercent une influence permanente sur le caractère de l'homme: secondement que les organes mêmes sont capables d'agrandir par l'exercice de leurs propres fonctions. Si nous réfléchissons sur les faits constatés ci-dessus, nous ne pouvons plus douter de la haute importance de l'éducation. Pénétrés profondément de ce point important, j'ai cherché d'où provenaient les défauts de la société, dans un très-strict examen de la manière actuelle d'élever la jeunesse dans plusieurs pays de l'Europe, et je me flatte d'avoir trouvé en grande partie la source d'un défaut dominant qui règne dans l'éducation. Cette science importante se divise en deux parties, à savoir: l'éducation physique, et l'éducation morale: je dirai ici quelque chose touchant l'éducation physique, parce que les discours suivants se rapportent seulement à celle qui appartient aux considérations morales et intellectuelles.

Le plus grand défaut que j'observe dans le traitement physique des enfans, c'est qu'on ne leur donne pas assez d'exercice

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