472 NOTES DU SIXIÈME ENTRETIEN. pose l'infaillibilité, comme l'a dit excellemment Mallebranche. »(Du Pape. Liv. 1. ch. 1.) · Il faut remarquer seulement, l'assistance que Dieu que doit à l'autorité doctrinale qu'il a établie dans tous les temps, n'a pas été accordée toujours de la même manière, mais d'une manière toujours digne de sa providence, et adaptée à l'état du monde et de l'Eglise. C'est ainsi qu'à la constitution d'un centre d'unité permanent sur la terre, il a promis une assistance également permanente : « Omnibus diebus usque ad consummationem sæculi. » Note IIe. << Il est donc vrai, que tout homme de bonne foi se croit implicitement dans la catholicité, et qu'il cesserait d'être de bonne foi si, en présence de cette catholicité se révélant à lui dans tout son éclat, il ne l'embrassait pas de toute son âme, ou si, né dans son sein, il abandonnait cette Mère dont tous les traits sont ceux de Dieu même. » (Page 453.) La raison naturelle, même dépourvue du secours de la révélation, conserve sans doute encore assez de lumière pour découvrir des erreurs et du mal dans les faux cultes. Mais Dieu seul peut juger, comme l'a observé quelque part Bergier, où commence précisément l'ignorance volontaire et la culpabilité des hommes nés et élevés dans l'erreur. Pour qu'ils reconnaissent toute la vérité, il faut que celle-ci leur apparaisse avec l'autorité divinement instituée pour la garder, et sans laquelle la vérité révélée ne s'est jamais conservée sans altération sur la terre, comme l'histoire universelle le prouve, et comme viennent de nous le rappeler Mallebranche, de Maistre, et le Père Perrone. Toutefois, quand on affirme la nécessité d'une autorité divinement instituée (ou infaillible, c'est tout un), il faut l'entendre de via ordinaria, c'est-à-dire, en ce sens que cette autorité est nécessaire, en général, à la conserva tion de la vraie révélation, et par conséquent de la vraie foi. Est-ce à dire que la foi divine soit impossible aux hommes élevés dans les pays livrés à l'erreur? Non, certainement, mais cette foi divine ne se conçoit, soit avant, soit après Jésus-Christ, que chez les âmes de bonne foi qui se croient implicitement dans la véritable Eglise ou dans la vraie société des enfants de Dieu, et que la grâce éclaire et aide de via extraordinaria, pour leur donner la foi nécessaire au salut : « Etenim credere oportet accedentem ad Deum quia est et inquirentibus se remunerator sit. » (Heb. 11. 6.) Voyez ce qui a été dit à ce sujet, au 3me Entretien, p. 164, note 4. —Nous pensons, comme le Père Perrone (De Loc. Theolog. No 296.), que les âmes ainsi sauvées sont nombreuses, puisque les grands coupables, chez les nations infidèles, sont ceux qui ont rompu la chaîne qui les rattachait à l'unité. FIN Il n'y a que deux faits à vérifier, un en nous, et un hors de nous. · La Le Panthéisme. DEUXIÈME ENTRETIEN. Commentaires philosophiques et théologiques. Après La Religion naturelle. Les idées innées. - TROISIÈME ENTRETIEN. - Difficultés et développements. 5 95 La Catholicité est-elle un caractère de la vraie religion? Note du troisième Entretien.Du Rationalisme; de ses formes diverses; de ses rapports avec la confusion des deux puissances. De la Loi sociale. 215 QUATRIÈME ENTRETIEN. Suite des difficultés et développements. Démonstration catholique de la révélation chrétienne. Démonstration catholique de la révélation chrétienne, par divers faits FIN DE LA TABLE. Tournai, typ. de J. Custerman et Fils. |