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TESTAMENT

'DE NOTRE SEIGNEUR
JESUS-CHRIST,

TRADUIT SUR

L'ORIGINAL

GREC.

Avec des Remarques, où l'on explique le Texte, & où l'on
rend raison de la Version.

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E

PREFACE.

N compofant cette Traduction du Nouveau Teftament & les Remarques, qui l'accompagnent; j'ai eu deux fortes de pensées, fort differentes les unes des autres. Comme je méditois avec plus d'attention, que jamais, ce divin Original, touché de l'importance & de la beauté des matieres qu'il contient, & de tous les caracteres de divinité qu'elles renferment, je me fentois rempli d'admiration & de confolation; & ces fentimens, dont j'étois pénetré, répandoient une fi grande douceur dans mon efprit, que je me trouvois bien recompenfe de toutes mes peines. Je remerciois, à chaque page, la bonté divine, qui fans attendre le Grand Jour de ses recompenfes, me les faifoit goûter dès à préfent, & envisager fi vivement les bienfaits éternels, qu'elle répandra alors fur ceux qui auront profité de ce Livre célefte. Je me fentois fortement excité par là à apporter tous les foins, dont je fuis capable, à le rendre plus clair à ceux qui ne l'ont pas affez étudié, ou à qui les distractions de cette vie ne permettent pas, autant qu'à moi, d'étudier les Langues Anciennes & de rechercher dans l'Antiquité Sacrée & Profane tout ce qui peut fervir à l'éclaircir. Cette occupation détournant mon efprit de ce qui enflamme ordinairement les paffions, auxquelles nous fommes fujets en cette vie, m'a fait paffer tant d'agréables heures; que quand elle a été près de finir, j'aurois fouhaité qu'elle recommençât, & qu'elle ne ceffat, que lors qu'il plaira au premier Auteur de ce Livre, de m'appeller à aller voir l'entiere exécution des promeffes qu'il nous y a faites. S'il faut que j'avouë ici la verité, je fuis fi fort ennuyé de tous les autres travaux, auxquels l'état des choses humaines appelle fouvent les gens de Lettres, malgré eux; que la plume m'est mille fois tombée de la main, en m'y appliquant, & que j'ai dit en moi-même quand viendra cet heureux jour, auquel nous ne ferons plus rien qui foit indigne & de l'excellence de la nature, que nous avons reçue de Dieu, & des divines promeffes, qu'il nous a faites dans fon Evangile? Quand cefferons-nous d'étudier les opinions & le langage des hommes, & de lire les penfées chimeriques, qu'ils nous ont laiffées, ou l'hiftoire fcandaleufe de leurs defordres & de leurs crimes? Jufqu'à quand verrons-nous le Soleil fe lever & fe coucher fur des travaux, dont nous aurons honte, au lever de la lumiere, qui ne fe couchera jamais ?

Quand

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