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zarres, l'auteur soutient que l'accroissement des animaux et des arbres ne se fait que par l'expansion et le développement de la matière contenue dans leur germe primitif, sans aucune formation nouvelle de substance solide, de manière que dans un chêne de cent ans il n'y a pas plus de substance solide que dans le germe du gland dont il provient. Cette erreur n'a pas même le mérite de la nou- veauté. IV. Dissertatio de morbis internis capitis et thoracis, Montpellier, 1710, in-8°. ; V. Dissertatio de tumoribus, Montpellier, 1711, in-8°. Cette dissertation, reimprimée plusieurs fois, en divers lieux, a été traduite en français, Paris, 1725, in-12; ibid., 1732, in-12, etc. VI. Chymie raisonnée, où l'on táche de découvrir la nature et la manière d'agir des remèdes chymiques les plus en usage en médecine et en chirurgie, Lyon, 1715, in-12; VII. Expériences sur la bile des pestiferés de Marseille, et sur celle de personnes mortes d'autres maladies. Ce mémoire, inséré dans les Transactions philosophiques de Londres, de 1722, fut imprimé la même année à Zurich, et en 1744 dans le Traité de la peste par Senac. Les expériences de l'auteur prouvent ce que l'on savait déjà, et ses réflexions portent presque constamment à faux. VIII. Dissertatio de morbis venereis, Montpellier, 1713, in-8°. Cet opuscule, réimprimé à Montpellier, à Rome, à Londres, a été traduit en français par Jean Devaux, Paris, 1755, in-12. Deidier prétend que la maladie vénérienne reconnaît pour cause de petits vers imperceptibles, très rougeants et très féconds, qui se transmettent d'un individu à l'autre. Enoncer une semblable hypothèse, N'est-ce pas la réfuter? IX. Matière

médicale, où l'on traite des médicaments simples, ensuite des médicaments composés et artificiels, Pr ris, 1738, in-12; X. Anatomie raisonnée du corps humain, où l'on trouve la manière de disséquer, et où l'on explique les fonctions de l'économie animale, Paris, 1742, in-12. L'auteur néglige ou mutile les descriptions, qui étaient le point essentiel de son ouvrage, pour se livrer à sa manie de disserter. Il donne une explication vague on erronée de la plupart des fonctions, et particnlièrement des batterments du pouls, des mouvements du diaphragme, da flux menstruel, de la sensibilité des nerfs, etc.

C

DEIDIER (l'abbé), mathématicien du 18. siècle, fit l'éducation de Louis - Ferdinand -Joseph de Croy, duc d'Havre, et fut récompensé de ses soins par des bienfaits du prince te's qu'il put se livrer tout entier a son goût pour les mathématiques. Il publia en 1759 son Arithmétique des géomètres, ou Nouveaux éléments de mathématiques; eta Science des geomètres, ou la Théorie et la pratique de la géométrie, 2 vol. in-4°. formant un cours complet de mathématiques élémentaires. Cet ouvrage est estimé par la clarté et la précision, l'ordre et l'abondance des matières. En 1740, il publia la Mesure des surfaces et des solides, par l'arithmétique des infinis et les centres de gravité, 1 vol. in-4°. Dans ce traité, qui fait suite aux deux précédents, l'auteur abandonne, en partie, marche de la synthèse, pour cher aux méthodes analytiques, et apprendre ainsi l'application de l'algèbre à la géométrie. Cette marche le conduit naturellement à la Connaissance des calculs modernes, qui font l'objet d'un 4. volume in-4"., pu

s'atta

blié en même temps que le précédent, sous le titre de Calcul différentiel et calcul intégral, expliqués et appliqués à la géométrie. Enfin, pour former un cours complet de mathématiques, il donna sa Mécanique générale, pour servir d'introduction aux sciences physico-mathematiques, Paris, 1741, 1 vol. in-4°. Tant de travaux, publiés dans l'espace de deux ans, lui firent obtenir La place de professeur de mathématiques à l'école d'artilleric de la Fère. A peine fut-il en fonction, que le désir d'écrire encore lui fit reprendre les deux 1, volumes de son cours pour les refondre et en former un Nouveau Traité élémentaire destiné aux militaires. Il y joignit un Cours de perspective, et fit paraître en 1745 deux vol. in-4°., sous le titre d'Eléments généraux des principales parties des mathématiques, nécessaires à l'artillerie et au génie. En 1773, on eut une nouvelle edition de cet ouvrage, dirigée, rectifiée, présentée avec plus d'ordre et de goût, et en plusieurs articles, réformée ou perfectionnée, par l'anteur de la Théorie des Etres sensibles (Para du Phanjas). L'éditeur y supprima le Traité de perspective, comme étranger aux militaires, et le fit imprimer à part, avec des notes par Cochin. Deidier publia encore le Parfait ingenieur français, ou la Fortification offensive et défensive, nouvelle édition, enrichie de plus de cinquante planches. Paris, 1757, in-4°. La première édition avait paru sans nom d'auteur, le privilége est date de 1739. L'abbé Deidier rendit de grands services à l'instruction par ses écrits et par son zèle à remplir les devoirs de sa place; mais, quoi qu'il en dise dans ses préfaces longues et remplies de détails inutiles, il fut

trop partisan des méthodes synthétiques. Il dédaigna peu-être, ou négligea de suivre les sciences dans la marche rapide que les méthodes analytiques venaient de leur imprimer, et abusa de sa facilité d'écrire, en entassant volume sur volume. Deidier voulut aussi essayer ses moyens sur la fameuse question des forces vives proposée par Leibnitz. Il fit d'abord, contre l'opinion du géomètre allemand, quelques remarques qui sont imprimées dans sa Mécanique générale. Quelques années après, il reprit ses premières idées, leur donna plus d'étendue, sans leur faire acquérir plus de force, et en fit le sujet d'une brochure in-12, qu'il publia sous le titre de Nouvelle réfutation de l'hypothèse des forces vives. Mais, d'après tout ce qui fut imprimé sur cet objet par les savants de toutes les nations de l'Europe, et, en particulier, en France, par Mme. du Chastelet, Voltaire et Mairan, la Dissertation de Deidier ne fit aucune sensation, et ne lui donna ancun rang parmi les combattants. Ses écrits élémentaires sont estimés et peuvent encore être consultés, mais les autres, restés audessous des connaissances du 18°. siècle, ont peu contribué aux progrès des parties qu'ils traitent. N-T.

DEIMAN (JEAN-RODOLPHE), médecin hollandais, naquit à Hagan, en Ost-Frise, le 29 août 1745. Il fit son cours d'études médicales à l'université de Halle, où il fut reçu docteur en 1770, après avoir soutenu une très bonne these: De indicatione vitali generatim. Au titre de savant praticien et d'ami de l'humanité, Deiman joignit encore l'honneur d'être un des premiers chimistes de son pays. Il fut l'ame de la reunion connue sous le nom des chimistes hollandais. La découverte du gaz olefiant, des recherches pré

cieuses sur l'action du mercure dans la végétation, sur le gaz hydrogène carboné, sur l'acide nitreux et ses combinaisons avec les alkalis, sont des travaux dus à ces savants. « Ces ingénieuses recherches, dit >> Fourcroy dans un mémoire lu à » l'institut le 16 décembre 1796, » sont du petit nombre de celles qui >> fournissent de nouvelles vues. Elles » tiendront, ainsi que celles qu'on leur » doit sur la décomposition et la re» composition de l'eau par l'électri» cité, sur les sulfures alkalins et » métalliques, etc., etc., un rang dis» tingué dans la chimie pneumatique, » aux progrès de laquelle ils ont atta» che la gloire de leurs travaux et » de leurs découvertes. » Deiman jouit d'une fortune honnête et de tous les avantages d'une excellente éducation. Pendant quarante années, il fut lié avec les hommes les plus marquants dans les sciences naturelles, et il n'était lui-même étranger à aucune. Nommé médecin du roi de Hollande, il fut fait chevalier de l'ordre du Mérite, devenu depuis ordre de l'Union. Les collections académiques hollandaises sont remplies de mémoires qui attestent la grandeur et la justesse de ses vues. Dans ce nombre, on distingue ceux sur la mort naturelle, sur l'influence du climat . sur la prééminence de l'hiver sur l'été sons divers rapports, sur les services rendus aux sciences par Lavoisier, etc. Il mourut daus sa ville natale en février 1808. Ses principaux ouvrages sont : 1. un excellent Traité sur l'électricité médicale; II. un Traité sur les pluies métalliques et quelques écrits qui ont rapport à l'hygiène et à l'edu cation physique, ouvrages composés en langue hollandaise, et par conséquent très peu connus. Ses expériences de chimie sont recueillies dans

trois volumes publiés par la société des chimistes hollandais, traduits en français sous ce titre : Essais physicochimiques. Peu de temps après la mort de Lavoisier, la société Concordia et libertate rendit des hommages publics aux manes de cet illustre fondateur de la chimie moderne, et c'est dans cette circonstance que Deiman fut choisi pour prononcer un discours sur les découvertes du chimiste français, discours qu'on regarde généralement en Hollande comme un modèle de précision et de bon style. Déjà, en 1785, Deiman, en société avec le docteur Mitchel, avait vu couronner par la société royale de médecine de Paris un mémoire sur cette question: a Déterminer quek » sont les avantages et les dingers da » quinquina administré dans le trai»tement des différentes espèces de » fièvres remittentes. » Compte aa nombre des membres distingués d'une société philantropique qui a rendu de notables services à la Hollande, Deiman n'eut pas de peine à faire adupter par cette société le projet d'un établissement de bienfaisance pour les aveugles. Il ouvrit à cet effet des cor respondances très suivies avec les instituteurs les plus renommés de ces sortes d'établissements, tels que Huy de Paris, Himly de Berlin et autres; mais il n'eut pas le bonheur de voir la chose consominée sous ses ausjices. Jérôme de Bosch a publé un éloge de Deiman (64 pages, in 8".) K-I.

DEIMIER, et non pas DINER (PIERRE DE), né à Avignon, vers 1570, d'une famille nolle. Ami et contemporain du brave Crille u, d parvint par sa protection jusqu'a la cour de Marguerite de Valois, première épouse de Henri IV. Il fut entraîné de bonne heure par son goût

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pour la poésie française, et se fit aisé ment une réputation dans un temps où quelques vers suffisaient pour mériter le titre de poète. Deimier, supérieur à la plupart de ses contempoains, eut le tort de prendre Ronsard our modèle; mais Ronsard jouissait dors de la plus grande célébrité. Parrenu à un age plus mûr, il jugea ses levanciers avec assez de goût pour nontrer qu'il eût été capable de les urpasser, s'il se fût moins pressé d'érire. On a de Dcimier: I. Premières euvres, Lyon, 1600, in-12; II. 'Austriade, poëme en deux chants, yon, 1601, in-12; III. Les illusres aventures, Lyon, 1603, in-12: 'est une suite de petits poemes dont es sujets sont tirés en partie de la miologie, de l'Arioste et de l'Amadis es Gaules; IV. la Néréide ou Vicire navale, Paris, 1605, in-12; poëme, dont le sujet est le combat e Lépante, devait avoir vingt-quatre ants; l'auteur en publia d'abord cinq; a regrette peu que les autres n'aient oint paru; V. Histoires des amouuses destinées de Lyrimont et de litie, Paris, 1608, in-12; VI. le rintemps des lettres amoureuses, aris, 1608, 3 part. in-12; VII. PAidémie de l'art poétique, Paris, 510, in-8'., ouvrage qui eut du sucs lorsqu'il parut, et qui renferme d'ues réflexions sur la langue et sur 3 règles de la versification; VIII. La yale liberté de Marseille, en vers, iris, 1616, in-8°. C'est la relation la réduction de Marseille par Lirtat en 1596. On trouve des vers Deimier dans différents recueils, et rticulièrement dans celui qu'a pué d'Espinelles, en 1600, sous le re de Muses françaises ralliées,

vol. in-12.

W-s.

DEIRON (JACQUES), né à Nîmes, rs le commencement du 17. siècle,

:

eut la manie plus que le talent de composer des généalogies. Des erreurs graves de chronologie et d'histoire firent attacher peu de prix à ses ouvrages de ce genre. Deiron n'apporta ni plus de lumières, ni plus de soin dans son travail sur les antiquités de Nîmes. Son livre fut publié sous deux titres d'abord: Des anciens batiments de Nimes, 1656; ensuite: Les antiquités de la ville de Nimes, 1663, in-4°. La première édition s'imprima aux dépens de cette ville; l'administration diocésaine fit les frais de la seconde. L'ouvrage ne méritait pas cet honneur. Guirau (Voy. GUIRAN) a prouvé que l'auteur avait plus d'imagination que de science. Deiron mourut à Nimes en 1677. V.S-L.

DEISCH (JEAN-ANDRÉ), médecin allemand, né en 1713 à Augsbourg, obtint le doctorat en 1741 à l'université de Strasbourg, et vint ensuite exercer sa profession dans sa ville natale, dont il fut créé médecin-physicien, et examinateur des chirurgiens. Il se livra de préférence à la pratique des accouchements; et sa thèse inaugurale, ainsi que la plupart de ses autres écrits, ont cette matière pour objet : 1 Dissertatio de necessarid in partu præternaturali instrumentorum applicatione, Strasbourg, 1741, in 4°.; II. Traité concis et fondé sur l'expérience, dans lequel il est démontré que ni la version, ni le forceps anglais, ne peuvent être employés dans tous les accouchements avec súreté pour la mère et pour l'enfant, et que ces moyens ne dispensent pas entièrement des instruments tranchants,etc., Augsbourg, 1754, in-8°. fig.; Francfort, 1766, in-8'., fig.; III. Dissertatio de usu cultrorum atque uncinorum scindentium eximio in partu præternaturali, nec versione fætis

nec applicatione forcipis anglicana vel Levreti terminando, sectionisque cæsarea, matre adhuc vivente, instituendæ securitate atque utili tate, Schwabach, 1759, in-4°. On voit que l'auteur traite ici la même question que dans l'ouvrage précédent. Deisch a traduit en allemand l'Anatomie de Verdier, livre classique dont l'unique défaut est la brié C.

veté.

DEJAURE (JEAN-ÉLIE BEDENC), né en 1761, mort le 5 octobre 1799, consacra toute sa vie aux lettres, et obtint quelque succès dans la carrière théâtrale. La liste de ses ouvrages sera toute son histoire. Outre un Eloge de J.-J. Rousseau, 1792, in8., il a donné: I. les Époux réunis, comédie en un acte et en vers, jouée en 1789, imprimée en 1791, in-8. cette pièce est tirée en partie d'un drame allemand, intitule le Père de famille; II. l'Epoux genéreux, ou le Pouvoir des procédés, comédie en un acte et en prose, jouce en 1790, imprimée en 1791, in-8.; reprise et réimprimée en 1804; III. l'Incertitude maternelle, ou le Choix impossible, comédie en un acte, jouée en 1790, imprimée en 1791, in-8°., et mise, ainsi que la précédente, en opera-comique par M. Dejaure le jeune; IV. Louise et Volsan, comédie en trois actes et en prose, jouée en 1790, imprimée en 1791, in-8'.: c'est un drame qui eut quelque vogue; V. le Franc Breton, ou le Négociant de Nantes, comédie en un acte et en vers, 1791: le sujet est tiré d'un conte de Marmontel; VI. le Nouveau d'Assas, trait civique en un acte et en prose, mêlé de chants, 1790; c'est un hommage au jeune Désiles, qui périt si géné reusement à Nancy (V. DESILES); VII. l'Ombre de Mirabeau, comé

die en un acte et en vers, 159 in-8. M. de Gouges avait déja fait représenter sur le même théâtre les Italiens) son Mirabeau aux ChampsElysées. VIII. Lodoiska, ou les Tartares, opéra en trois actes, masique de Kreutzer, 1791, in-8., tire du roman de Louvet, intitulé: Fazblas, et réimprimé dans le Theatre de l'Opéra-comique, 1811-1812 8 vol. in-18.; IX. la Fille naturelle comédie en un acte et en prose, 1791. in-8°.; X. Werther et Charlot comédie en un acte, mêlée d'ariettes, 1792; XI. le Négociant de Bostan, opéra en un acte (fait en société aver M. d'Avrigny), 1794; XII. Imogène, ou la Gageure indiscrète. comédie en trois actes et en vers fbres, mêlée d'ariettes, musique de Kreutzer, 1796: c'est une imitation de la Cymbeline de Shakespeare, XIII. la Dot de Suzette, comede en un acte, mêlée d'ariettes, musique de Boieldieu, 1798; XIV. Montan et Stéphanie, opéra en trois actes, musique de Lebreton, an vi(1799. Cette pièce fut, en 1801, reprise am un nouveau 3. acte de M. Legouve, qui eut un tel succès, que c'est seul qu'on représente; c'est celui qu l'on trouve dans l'édition qu'on a fa de cette pièce, 1802, in-So.; les de versions de cet acte se trouvent dan la réimpression de la pièce au te VIII et dernier du Théatre de l péra-comique, cité plus haut. Tous ces pièces ont été jouées sur le the de la rue Favart, autrement des liens. XV. Linné, ou les Mines Suède, opéra posthume, représe sans succès en 1808 sur le the Feydeau. XVI. Les Époux por gais, comédie en trois actes, jo en 1792 sur le théâtre du Mara XVII. les Quiproquos espagn comédie en deux actes, mêlée d

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