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P. 290, n. 44. Lettres de Tschudi à Josias Simler, du 25 avril 1570 (J. Vogel, Eg. Tschudi, 262), et à Zacharie Bletz, du 21 mai 1569 (ibid. 258).

P. 291, n. 45. Sur les corrections arbitraires faites par Tschudi dans la partie de sa chronique relative aux Waldstätten, voy. de Wyss, Die drei Länder, n. 22, p. 29, et W. Vischer, Die Sage der Waldst., 112-125, dans les notes.

P. 292, n. 46. Nous croyons ce résumé, tiré de l'Haupt-Schlüssel (voyez note 9, p. 232) et des trois premiers livres de la Chronique de Tschudi, assez fidèle, pour que nous ayons pu sans scrupules le placer entre des guillemets.

P. 295, n. 47. Lettre de Tschudi à J. Simler (n. 44, p. 290): « Wie ich verschinens Ougstens ze Underwalden gewesen, habend si mich, ob und nid dem wald, bericht das einer von Wolfenschiessen (des vesti unverr von Alzellen) im Bad erschlagen und nit der von Landenberg, .... derselbe Wolfenschiessen ist ouch ein österreichischer Amptmann uff Rotzberg gewesen; also hab ich der Unterwaldnern bericht gevolgt und sölichs in meiner arbeit geendert. (Vogel, ibid., 263.) Sur ce qui concerne le prétendu chevalier Gessler, et sa prétendue résidence à Küssnacht, voyez plus haut, notre texte, p. 134, et Kopp, Geschichtsbl. I, 241-244; Urk., II, 43-44. Quant aux Beringer de Landenberg, cf. le même, Urk., II, 44-46, et plus haut, n. 13, p. 206.

P. 296, n. 48. Voyez la note précédente. On trouvera, à l'appendice, C, quelques extraits de la chronique de Tschudi et la traduction complète de quelques passages, comme spécimens du procédé littéraire par lequel la fable devient de l'histoire. Il faut signaler encore, comme un exemple de ses inventions, la fameuse date du 1er janvier 1308, qui n'apparaît nulle part dans la tradition avant lui et qui passe aux yeux de l'opinion pour le jour où les Waldstätten se défirent de leurs tyrans. Il l'a substituée à celle de Noël, que le Livre blanc et Etterlin sans fixer d'année, et Stumpff en indiquant l'année 1314, avaient attribuée à l'attaque des châteaux et à l'expulsion des baillis. Cette substitution provient de l'usage définitivement adopté du temps de Tschudi de fêter le commencement de l'année le 1er janvier, plutôt qu'à Noël ainsi que cela avait encore lieu en Suisse au quinzième siècle, comme si un événe

ment réel pouvait s'être transporté d'une date à l'autre, avec le changement de la coutume!

P. 298, n. 49. C'est dans un bref du Pape Clément V, en date du 12 septembre 1309, que se trouvent nommés, parmi d'autres Schwyzois: « Rodolfus dictus Stephaher, Henricus et Wernerus eiusdem filii » (Kopp, Urk., I, 117). Cf. notre texte, p. 150.

P. 303, n. 50. De Republica Helvetiorum libri duo, auctore Josia Simlero, Tigurino, 1 vol. in-8° de 409 pages. Zürich, 1576; Zürich, 1577; Paris, 1577; Zürich, 1602, 1608; Leyde, 1627, deux édit. dans la collection des Républiques des Elzévirs; Zürich, 1734, 1735, dans le Thes. Hist. Helv. En allemand: Zürich, 1576, 1577, 1580, 1610, 1639, 1645, 1648, 1722, 1735. En français: Genève, 1576, 1577; Paris, 1578 (avec les portraits de Tell, Stauffacher et Melchthal, et la date de 1296 pour l'alliance; cette gravure rappelle, par les noms des personnages et par la date, d'un côté la « jolie pièce d'Uri, et, de l'autre, une médaille frappée vers 1580 par Jean Stampfer de Zurich; cf. G. Emm. von Haller, Schw. Münzen- und Medaillenkabinet, I, 1-2); Anvers, 1579; Génève, 1598, 1607, 1639.

P. 305, n. 51. Francisci Guillimanni, De rebus Helvetiorum, sive antiquitatum libri V. Friburgi Helvet., 1598, 1 vol. in-4°, et dans Thes. Hist. Helv. Zurich, 1735. Il dit (1. 3, ch. 16): « Secretò cum Valtero Fürstio antiquo amico Stauffacherus super rerum statu collocutus, Arnoldum quoque a Melchthal in auxilium adsumere placuit. Hi tres jure jurando...... libertatis tum quidem Helvetiæ prima consilia iniere...... Ista sunt libertatis Helvetiorum fundamenta, tribus his auctoribus jure et necessitate ..... exiguo adparatu et loco obscuro, Ruttelismatten nomen est, prope Mitlerstein, e conspectu ferme Brunnæ vici Suitiorum; quæ fundamenta et initia.... in eam se altitudinem erexerunt, ut a nemine subrui potuerint. Acta sunt hæc anno Domini M.CCC.VII, mense septembri. »

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P. 305, n. 52. Voyez, pour 1674, Amtl. Sammlung der eidg. Abschiede, VI, 1, 938, au 16 août; pour 1713, ibid. VII, 1, 31; et pour 1727, ibid. VII, 1, 318, au 23 septembre.

P. 307, n. 53. Dans la première rédaction de sa chronique, Tschudi fixait au 17 octobre l'assemblée où chacun des trois premiers conjurés devait amener avec lui « neuf ou dix hommes des plus sages et des plus avisés; » (cf. W. Vischer, Die Sage der Waldst. 121,

note *). Il se décida ensuite pour le 8 novembre qu'a aussi adopté J.de Müller; nous avons vu que Guillimann fixait le serment prêté par les trois confédérés sur le Grütli, au mois de septembre. Il n'y a pas lieu de rechercher laquelle de ces trois dates arbitraires est la bonne, puisqu'elles sont toutes le produit de la fantaisie. Cf. n. 48, p. 296.

L'ouvrage classique de Jean de Müller parut d'abord, en 1780, sous le titre Die Geschichte der Schweizer durch Johannes Müller; Boston (Berne), 3 vol. in-8. Entièrement retravaillé, il reparut, en 1786, sous celui de : Die Geschichten schweizerischer Eidgenossenschaft, durch J. Müller; Winterthur, t. I et II; Leipzig, 1788-95, t. III; et sous sa forme dernière (durch J. von Müller), en 1806-1808, Leipzig, t. I-V. Ce livre a été traduit en français par Ch. Monnard, Paris, Genève, 1837-40, 8 vol. in-8°. La citation faite dans notre texte est tirée de cette traduction, t. II, p. 231-32.

P. 307, n. 54. Voy. Amtl. Samml. der eidg. Abschiede, VIII, 704. P. 308, n. 55. Voyez Le Moniteur Universel du 3 février 1798, et le Bulletin des Lois et Décrets du corps législatif de la République helvétique. Lausanne, 1798, I, 69: Loi du 22 mai 1798.

P. 308, n. 56. La Société suisse d'utilité publique, réunie à Schwyz en 1858, ayant appris, dans une excursion qui l'avait conduite devant le Grütli, que l'on se proposait de construire une auberge en cet endroit, résolut aussitôt de prévenir cette « profanation (Entweihung) en acquérant, au moyen d'une souscription publique, la possession de ce lieu consacré par la tradition. Après des pourparlers, où l'intérêt surexcité du propriétaire et le prudent enthousiasme des acheteurs eurent quelque peine à se mettre d'accord, on finit par s'entendre, et le marché, dans les items duquel on lisait : « Plus value, comme endroit historiquement classique, dix mille francs, fut définitivement conclu pour le prix total de 55,000 francs. La souscription ouverte afin de couvrir cette somme avait rapporté 40,000 frs. de plus. On s'est aussitôt occupé de conserver ou de rendre à ce berceau présumé de la liberté suisse son caractère agreste et retiré. On a particulièrement pris soin de protéger les trois sources qui, au moment du serment des Trois Suisses, jaillissaient déjà, disent les uns, qui ont dès lors jailli, disent les autres, sur la place même où la conspiration libératrice avait été jurée. Ceci rappelle les trois fontaines, célèbres dans le martyrologe romain comme marquant les places que toucha,

par trois bonds successifs, la tête de l'apôtre St. Paul au moment où il fut décapité. Dans l'un et l'autre cas on a su faire d'un phénomène naturel et fortuit l'auxiliaire d'une superstition. Voyez Verhandlungen der schweiz. Gemeinnütz. Gesellsch. Berichte von 1859 und 1860.

Les rédacteurs de l'appel qui, à l'occasion de cet achat patriotique, fut adressé au peuple suisse par la Société d'utilité publique, se prononcèrent pour donner au nom de Rütli la préférence sur celui de Grütli, et à l'appui de ce choix, on avança plusieurs raisons, en oubliant celle que fournit l'étymologie. Rütli vient de reuten, rüten, défricher, cultiver, et c'est un mot qui, sous cette forme ou sous des formes analogues, se retrouve fréquemment en Suisse. Mais, dans les cantons où l'on parle français, le mot Grütli l'a emporté par euphonie; il n'est pas d'ailleurs sans avoir, dans l'allemand suisse (cf. Stalder, Schweiz. Idiotik, II, 295), et dans la tradition écrite, (cf. plus haut, p. 285) quelque argument à faire valoir en sa faveur.

P. 309, n. 57. C'est d'après Guillimann (note 44, p. 266), que Müller fait naître Tell à Bürglen; c'est d'après le faux Klingenberg (note 66, p. 318), qu'il en fait le gendre de Fürst et lui donne deux fils; c'est d'après les registres falsifiés de la paroisse d'Attinghausen (note 63, p. 316), qu'il parle de sa descendance; c'est dans une pièce de théâtre publiée en 1779, qu'il a trouvé pour Gessler le prénom de Hermann (cf. W. Vischer, Sage der Waldst. 202); c'est dans une note sur la Chronique de Tschudi, I, 234, ou dans le Dictionnaire suisse de Leu (art. Melchthal), qu'il a dû prendre le nom d'An (von) der Halden; celui de Marguerite Herlobig est emprunté à C. Lang, curé de Frauenfeld (Grundriss der christl. Welt, I, 808; cf W. Vischer, Sage, 145). Aucune de ces additions à la version de Tschudi ne se trouvait dans la première édition de l'ouvrage de Müller; elles sont toutes dans l'édition de 1786, sauf la dernière qui n'apparaît qu'en 1806.

P. 311, n. 58. Le passage de la lettre adressée le 27 mars 1607 par Guillimann à Goldast se trouve dans Epistolæ ad Goldastum, Francfort, 1686, 1 vol. in-4°, Ep. 143. Nous l'avons tiré d'une note de J.-R. Iselin sur la chronique de Tschudi, I, 238.

P. 312, n. 59. Jacques-Christian Iselin a exprimé ses doutes sur Guillaume Tell dans son Histor. und geogr. allgem. Lexicon, Bâle, 1727, 4 vol. in-folio, art. Tell et Tocho; Isaac Iselin a manifesté les siens dans Observationes hist. miscellaneæ. Bâle, 1754, br. in-4°.

P. 312, n. 60. Annales de l'Empire, Genève, 1754, I, à l'année 1307. Voltaire a, plus tard, dans ce même ouvrage, remplacé sa phrase par cette autre : « Avouons que toutes ces histoires de pommes sont bien suspectes; celle-ci l'est d'autant plus qu'elle semble tirée d'une ancienne fable danoise. » Dans l'Essai sur les mœurs (chap. 67) il a redit: « Il faut convenir que l'histoire de la pomme est bien suspecte» et il ajoute : « Il semble qu'on ait cru devoir orner d'une fable le berceau de la liberté helvétique. »

P. 313, n. 61. On trouve sur ce qui concerne l'épisode Freudenberger-Imhoff des renseignements très-complets dans Hisely, Rech. crit. sur G. Tell, p. 439-450. Ils proviennent d'un recueil de la bibliothèque de Berne coté : « Manuscr. VI, 63. Chart. Miscell. Helv. varia, » où sont réunis tous les éléments de la controverse.

P. 313, n. 62. Les pièces communiquées par Imhoff sont reproduites par Hisely, toujours d'après la même source, ibid. 637-643; 647-653. P. 316, n. 63. C'est Kopp qui a constaté les altérations commises dans les nécrologes de Schaddorf et d'Attinghausen (Gesch. Bl. I, 314-316). Un honorable citoyen d'Uri, le capitaine C.-L. Müller, a dû reconnaître, après avoir contrôlé les résultats des recherches de Kopp, non-seulement qu'ils étaient exacts, mais en outre que «< nulle part dans les registres paroissiaux de la vallée on ne trouvait le nom de Tell, ainsi qu'il l'a déclaré lui-même dans une séance de la Société d'histoire tenue à Altorf en 1859. En outre, il s'est assuré que c'était à un curé, qui, de 1672 à 1691, avait tenu les registres de la paroisse d'Attinghausen, qu'était due la substitution du nom de Täll à celui de Näll, lequel appartient à une famille qui ne s'est établie à Uri qu'en 1420. Voyez Geschichtsfreund, t. XVI, p. xv-xvi. C'est donc avec raison que, déjà en 1834, Jos. Schneller pouvait dire: << Wohlunterrichtete wollen in allen vier Archiven der Urkantone und in den ältesten Jahrzeitbüchern des Landes keine Sylbe von einem Wilhelm Tell finden.» (Russen, Chronik, 58, note 806.)-Imhoff avait encore donné, comme un témoignage en faveur de la réalité de G. Tell, l'indication suivante : « Copia libri vitæ in Altorf et Seedorf, ao. 1360 renovati. Familiarum priscarum eiusdem gentis liberæ conditionis nomina der Fürst, 1257, 1307, 1313, 1315; von Mooss ein Ritter, 1317, 1388, 1346; der Telle, 1307. » Or, il se trouve que les dates qui accompagnent ces trois noms ne sont, comme ceux-ci, autre chose que

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