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glyphiques, qui sont joints à ceux de Pierus Valerianus; II. Historiæ saracenicæ lib. III, depuis l'origine des Sarrazins jusqu'à l'an 1500, Bâle, Oporin, 1567, in-fol., 1568, in-8°., Francfort, 1596, in-fol: à la suite de cette histoire, on trouve une description du royaume de Maroc; III. une édition des OEuvres de P. Berbo, Bâle, 1567, in-8°., CURION ( Angélique) sœur des précédents, née à Lausanne le 15 septembre 1543, morte le 31 juillet 1564, fut aussi recommandapar les agréments de son esprit les grâces de sa personne. Les littératures latine, allemande, française, italienne, lui étaient égale ment familières. On trouve trois lettres d'elle dans le tome XIV des Aménités littéraires de Schelhorn. D. L.

5 tomes.

ble

que par

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CURITA. Voyez ZURITA. CURIUS DENTATUS (MANIUS), romain d'une famille plebeïenne, fut el consul avec Corn. Aufinius, l'an 464 de Rome, 290 av. J.-C. Les Samnites, dont les généraux romains avaient triomphe vingt-quatre fois, n'étaient point encore entièrement domtés: Curius et son collégue eurent la gloire de mettre fin à la lutte sanglante engagée depuis si longtemps entre la république et ces peuples belliqueux. Ils entrèrent dans leur pays, et, par la supériorité de leurs armes, les obligèrent à demander la paix. Le sénat renvoya leurs députés a Curius. Ils le trouvèrent à la campagne, dans sa chaumière, assis sur un siége de bois et mangeant des rarines. Afin de se le rendre favorable, ils lui offrirent des sommes d'argent, mais Curius rejeta leurs présents avec dedain. « Vous avez sans doute, leur a dit-il, l'espoir de me corrompre; > apprenez que lorsqu'on se contente d'un repas comme le mien, on n'a

» pas besoin de richesses, et que » j'aime mieux commander à ceux qui » ont de l'or, que d'en posséder. » Cette réponse est célèbre, et la plupart des écrivains l'ont admirée sans restriction. Cependant si elle annonce de la grandeur d'ame, on y voit aussi cet orgueil, cet amour de la domination qui furent le caractère distinctif des Romains opulents ou pauvres, et que Curius ne prenait même pas la peine de dissimuler. Après avoir imposé aux Samnites des conditions, probablement très dures, Curius triompha de cette nation et marcha aussitôt contre les Sabins. Quoique leur union avec Rome remontât à la fondation de cette ville, ils avaient favorisé la cause des Samnites, sans doute parce qu'aucun peuple d'Italie ne connaissait mieux qu'eux combien l'amitié même de Rome était un pesant fardeau. Curius les soumit et triompha pour la seconde fois dans la même année, honneur qu'aucun général romain n'avait encore obtenu. Parvenu à ce haut degré de gloire, Curius ne pouvait manquer d'envieux. Ils l'accusèrent de s'être approprié une partie des dépouilles de l'ennemi, et Curius avoua qu'il avait gardé une petite écuelle de bois pour offrir des libations aux dieux. C'était être innocent que de n'avoir qu'un semblable reproche à se faire, et peu de généraux auraient subi avec aussi peu de désavantage une pareille épreuve. Le peuple romain le sentit, et l'accusation ne fit que rendre ridicules les délateurs. L'an 410, les Gaulois Sénoniens, dont les ancêtres avaient pris et saccagé Rome, furent excités à lui faire de nouveau la guerre par les Tarentins, à qui sa prospérité inspirait un juste effroi, et qui toutefois, en prenant ce parti, ne firent que servir ses projets ambitieux. Ils assiégèrent Arretium

en Etruric, (aujourd'hui Arezzo en Toscane) et eurent la cruauté de massacrer les ambassadeurs que les Romains leur envoyèrent. Le consul L. Cécilius Metellus s'avança contre eux. On en vint aux mains, et le désastre de la journée d'Allia fut renouvelé. Cécilius périt avec sept tribuns légionnaires, beaucoup d'autres chels et treize mille soldats. Carius fat choisi pour réparer ce désastre, et, au lieu d'attaquer l'armée victorieuse, il entra dans le pays méme des Seno niens (partie de la Gaule Cispadane, où se trouvent aujourd'hui Ancone, Sinigaglia, Fano, etc.), y exerça les plus cruelles vengeances, et en fit une affreuse solitude. L'année suivante, l'armée elle-même des Sénoniens fut détruite par le consul Domitius, et il resta à peine en Italie quelques-uns de ces guerriers qui avaient inspiré tant de terreur aux Romains. Les Tarentins avaient trop offensé la république pour espérer qu'elle les épargnat, lors même qu'ils n'cussent pas été par leurs richesses une proie digne de l'avidité romaine. Ils appelèrent Pyrrhus, roi d'Epire, à leur secours, et Gurius fut encore assez heureux pour mettre fin à une des plus terribles guerres que Rome ait jamais soutenues. Depuis cinq ans, Pyrrhus combattait contre elle avec des succès variés, et ses talents militaires prolongeaient cette lutte sanglante, lorsque, l'au 479 de Rome, Curius fut nommé consul pour la conde fois avec L. Cornelius Lentulus Caudinus. Gurius sentit que la rigueur dans les levées des troupes était né cessaire en cette circonstance critique, et adopta la mesure de confisquer les biens de ceux qui ne se présentaient pas lorsqu'ils étaient appelés. A cette époque commença l'usage de condamner à être vendu comme esclave tout

se

citoyen qui refuserait de servir la patrie. Curias donna le premier l'exemple de cette rigueur mise en usage depuis, tant à Rome qu'en d'autres pays. L'armée de Pyrrhus et la sienne se trouvèrent en bataille près de Bénévent. Curius, attaquant avec celerite l'avant-garde du roi d'Épire, lui tua d'abord un grand nombre de soldats et lui prit même quelques éléphants, animaux que les Romains avaient vus pour la première fois dans cette guerre. Le consul s'apercevant que ce succès animait ses soldats, les rangea en bataille et profita habilement de l'avantage du terrain. Dès le commencement de l'action, i defit une des ailes de Pyrrhus, mais de son côté ce prince enfonça les Romains au moyen de ses éléphants, et arriva jusqu'aux retranchements du camp ennemi. Curius se mit à la tête de son corps de reserve qui n'avait pas encore combattu, et donna ordre à chaque soldat de s'avancer contre les éléphants, tenant un flambeau d'une main et son épée de l'autre. Les éléphants étant repoussés, on vit alors ce qui arriva toujours dans les batailles où ces animaux furent opposés à des troupes intrépides: ils se tournèrent contre ceux qui les avaient employes, et mi rent en désordre l'armée des Epirotes. Curius profita de l'événement avec tant d'habileté, que sa victoire fut complète et décisive. Le camp de Pyrhus fut pris et pillé. Les écrivaits rehaussent encore la gloire du vainqueur en disant qu'il n'avait en tout que vingt mille hommes, tandis que Pyrrhus lui avait opposé, outre les elephants, quatre-vingt mille hommes d'infanterie et six mille cavaliers. L'exactitude de ces calculs peut être contestée, et on peut aussi ne pas jun ter une confiance aveugle aux autet rs qui font monter à vingt-trois mille ou

même à trente mille hommes la perte de Pyrrhus; mais ce qui ne peut être l'objet du moindre doute, c'est que la défaite de cet illustre guerrier fut l'époque décisive de l'agrandissement des Romains, et qu'alors commença cette longue suite de succès qui leur assura l'empire de l'univers. Le triomphe accordé à Curius surpassa tous les précédents par la magnificence des dépouilles. Le peuple romain vit alors pour la première fois des Epirotes, des Thessaliens et des Macédoniens enchaînés, marchant devant le char du vainqueur, ainsi que quelques éléphants chargés de tours. Le sénat offrit à Gurius cinquante arpents de terres conquises, mais sa moderaton était sincère. Il n'en voulut acper que sept qui lui paraissaient suivants pour vivre, et déclara qu'il e donnerait point à ses concoyens un exemple qu'il croyait dansereux. L'année suivante, les Rogns, que les talents militaires et sprit inquiet de Pyrrhus ne laissaient pas encore jouir paisiblement de le victoire, élevé"Curius à la dignité reut de nouve de consul; p s le monarque d'Epire e avec les débris de son armée d' s ses états, épuisés d'homargent. Carius, certain que le e de Tarente et la garnison d'Erutes restée dans leur ville s'affairaient par leurs dissensions et sedent facilement soumis, tourna ses mes contre les Lucaniens et queles autres peuples d'Italie qui avaient vorisé les projets de l'ennemi de ame. Il les força de chercher un yle dans les montagnes, et obtint wation on petit triomphe. Après e epoque, l'histoire ne parle plus •Curius que pour dire qu'il employa e partie des dépouilles enlevées aux nemis à amener dans Rome l'eau fleuve Anio. D-T.

était retor

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CURL (EDMOND), libraire anglais du 18. siècle, avait passé la première partie de sa vie dans l'état de domesticité. Il prit ensuite la profession de libraire qu'il déshonora par son carac tère immoral et par de basses manoeuvres. Etabli dans une boutique près de Covent Garden, c'est de-là qu'il lançait dans le public, tantôt des brochures obscènes, et d'autres fois des ouvrages estimes qui n'étaient pas de lui, pais auxquels il croyait donner plus intérêt en y ajoutant de méchates notes, de misérables gravures

des lettres supposées. Parmi les bons ouvrages qu'il a ainsi profanés, on cite l'Archeologia du docteur Burnet. Il fut mis au pilori et cut les oreilles coupées pour avoir publié un ouvrage intitulé: la Nonne en chemise (the Nun in her smock), et

un autre livre non moins scandaleux. 11 mourut en 1748. Son nom serait condamné à un éternel oubli, si Pope ne l'avait immortalisé en lui donnant une place dans la Dunciade. S—D.

CURNE (LA). V.SAINTE-PALAYE. CUROPALATE, historien. (V. ScrLITZES ).

CURRADI. Voy. CURADI.

CURRIE, ou CURRY (JACQUES), médecin écossais, né en 1756 à Kirkpatrick-Fleming, dans la province de Dumfries, fit de bonnes études dans sa patrie. Scs parents, qui le destinaient au commerce, l'envoyèrent chez un négociant de la Virginie; mais le jeune Currie, éprouvant le plus vif désir de cultiver les sciences, et surtout la médecine, revint en Angleterre, et se rendit à Édimbourg. Après avoir étu dié pendant trois années dans cette université célèbre, il y obtint le doctort en 1784. Sa dissertation inaugurale est remarquable sous le dou le rapport de l'intérêt du sujet et do la manière ingénieuse dont il est traité

De humorum in morbis contagiosis assimilatione. Currie exerça ensuite sa profession, avec beaucoup de succès, à Northampton et à Liverpool. Ce fut principalement dans les hôpitaux de ces deux villes, dont il fut tour à tour nommé médecin, qu'il recueillit les observations importantes, et en grande partie neuves, auxquelles il doit sa réputation. Les bains les aspersions, et surtout les affusions d'eau froide, avaient été recommandés par quelques médecins. Le docteur Wright en avait éprouvé sur même les heureux effets, et Rober. Jackson les avait hautement préconisés en 1791; mais il etait réservé à Currie de constater irrévocablement l'utilité des affusions d'eau froide, en multipliant les expériences, et en déterminant avec précision les cas dans lesquels il convient de recourir à ce puissant moyen thérapeutique, ainsi que la meilleure méthode de l'administrer. L'ouvrage dans lequel sont tracées ces regles judicieuses est écrit en anglais, et intitulé: Résultats des effets médicaux produits par l'eau froide employée, soit à l'extérieur du corps, soit à l'intérieur, dans les fièvres et dans d'autres maladies, avec des observations sur la nature de la fièvre, etc., Liverpool, 1797, in-8°.; ibid., 1798, in-8". La première partie de cette produc tion utile a été traduite en alleinand par Michaëlis, la seconde par Hegewisch, avec des notes du traducteur, et une préface de Brandis. Currie a composé divers autres opuscules, tels que, 1. une Instruction sur les morts apparentes, et sur les moyens de rappeler à la vie les personnes asphyxiées, Londres, 1793, in-8°.; ibid., 179, in-8.; II. la Description de l'affection catarrhale epidémique qui régna en Amérique

en 1789 (insérée dans les Transac tions physiques de Philadelphie); III. une Notice sur le tétanos et les maladies convulsives (dans les Mémoires de la Société médicale de Londres); IV. une Lettre politique et commerciale à Guillaume Pitt, dans laquelle on considère les intérêts de la Grande-Bretagne (plusieurs fois reimprimée sous le nom supposé de Jasper Wilson). Currie a aussi pablié les OEuvres de Robert Burns, avec une notice sur la vie de l'auteur, et une analyse de ses écrits, Londres, 1800, 4 vol. in-8. Ce médecin littérateur mourut en 1805, à Smouth, dans le Devonshire. C

CURSAY (JEAN-MARIE - JOSEPH THMASSIEU DE), sous-diacre, cbanoine onoraire d'Appoigny, né à Paris le 4 novembre 1705, y est mort en 11. Il a publié: 1. 'Hemonymie dan les pièces de theatre, 1766, in-8.3. Memoires sur les savants de la famille de Terrasson, Trévoux (Paris), 1:6, in-12, tire à petit nombre, imprimé précédemment dans le Co

me

rvateur; III.

le Sable et l'Emanche mémorial
raisonné pour les traités
blason,
1770, in-8°. M. Ersch en deux

ouvrages; nous avous préféré su
M. Barbier. IV. Anecdote sur le d
cernement, l'accueil et la libéralité
de Louis XIV pour les savants, a
l'occasion de Joseph Thomasseau de
Cursay, médecin, etc., 1761, in-12,
très petite brochure, renfermant des
anecdotes qui regardent la famille de
l'auteur, et spécialement son père; V.
les Deux Frères angevins, 1761,
in-12, ouvrage cité ici d'après M.
Ersch; VI. Anecdotes sur les citoyens
vertueux de la ville d'Angers, 1773.
in-4".; VII. le Guerrier sans repre
che, 1775, in-8".

A. B-T.

CURSIUS, et non pas CURTIUS

(PIERRE), prêtre, docteur en théologie, né à Carpineto, au 15. siècle, vint demeurer à Rome, où il professa la rhétorique avec quelque réputation. Il est moins connu par ses ouvrages que par ses démêlés avec Erasme. Celui-ci, dans ses Adages, en expliquant cette façon de parler Myconius crispus, pour dire une chose extraordinaire, avait ajouté veluti si quis Scytham dicat eruditum, Italum BELLACEM. L'équivoque que présente ce dernier mot, qui peut se prendre pour vaillant ou pour tracassier, échauffa Cursins, et, pour venger ses concitoyens qu'il croyait attaqués, il fit paraître Defensio pro Italia, Rome, 1555, in-4°., et l'adressa au pape Paul II. Erasme se justifia facilement dans une Dissertation écrite en forme de Lettre à Jean Cholerus, et imprimée dans le 10°. volume de ses OEuvres (édition de 1706, p. 1747 à 1758). On a encore de Cursius: I. Lacrymæ in cæde Nicol. Cursii, unici germanici ( Rome, 1519). Ce "petit poëme est calqué sur un opuscule de Vida qui a le même sujet. II. Poema phalecium, de civitate Castelland Faliscorum non Veientium oppido, Rome, 1589, in-16. Il a été inséré dans le tome VIII du Thesaurus antiquitatum Italia de Grævius et Burman. III. Roma, sive carmen heroicum lachrymabile ad humani generis servatorem in urbis excidio, Paris, Rob. Estienne, 1528. Ce poëme est précédé d'une lettre à la reine mere de François I., et datée ex rbis cadavere, 3 kal. decembris, mans laquelle l'anteur lui dereux fotection pour les malheucule se re jam de Rome. Cet opuspoëtarum itas les Delicia Six autres pièce du Gruter, avec dont une, adressée par

uve 1

auteur,

ul III

après la trève faite à Nice entre Charles Quint et François Ier., prouve que Cursius vivait encore en 1558. W-s.

CURTENBOSCH (JEAN DE), né à Gand, vers le commencement du 16o. siècle, versé dans les sciences ecclésiastiques et dans les laughes savantes, assista aux premières sessions du concile de Trente, composa une relation intéressante de ce qui s'y était passé, et mourut à Rome vers l'an 1550. Ou trouve sa relation dans l'Amplissima collectio de D. Martène. Dupin en a donné un abrégé dans sa Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, tome XV, édition d'Amsterdam, 1710. V-ve.

CURTI(JEROME), dit il Dentone, parce qu'il avait la bonche conformée de manière qu'on lui voyait toujours deux grandes dents. Il avait vingtcinq ans, lorsqu'il sentit naître en lui une vocation soudaine pour la peinture; il entra dans l'atelier de Léonello Spada, et devint en peu de temps si habile, que César Baglioni l'attira dans son école. Le Dentone, formé par les leçons de Spada et de Baglioni, fut le meilleur peintre quadratoriste et en clair-obscur, qui ait paru de son temps; il avait acquis tant de facilité en ce genre, que Léonello Spada, Massari et Colonna s'empressèrent de lui servir de figuristes. İl mourut à Bologne, au commencement du 17. siècle. -CURTI (François), peintre et graveur, naquit à Bologne en 1603, et mourut vers la fin du 17. siècle. On ne sait rien de ses ouvrages de peinture; la plupart de ses estampes sont gravées au burin; rarement il a employé la pointe. Il avait adopté dans ses gravures la manière de Cherubin Albert, et il en a souvent la netteté; mais on chercherait vainement, dans ses estampes, cette liberté de burin qui est le caractère distinctif de son maître. Curti a gravé

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