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cique; sur la décomposition du muriate de soude. Teis ont cé les principaux travaux de Curaudau. Ils sont consignés dans les Annales de chimie, dans le Journal de physique, dans le Bulletin de pharmacie, dans la Bibliothèque des propriétaires ruraux ou Journal d'économie rurale. Il a fourni plusieurs articles d'économic à la dernière édition du Cours d'agriculture de Rozier. Ce chimiste laborieux n'eut jamais d'autre ambition que celle d'être utile à son pays. Il est mort le 25 janvier 1813, sans fortune, après quelques jours d'une angine inflammatoire produite par un travail force. C. G.

CUREAU. Voy. CHAMBRE (de la). CUREUS (JOACHIM), médecin allemand, né en 1532, à Freystadt en Silésie. Son père, quoique fabriquant d'étoffes de laine, avait cultivé la littérature, et rempli les fonctions de juge à Glogau. Il donna une excellente éducation à son fils, dont les progrès furent rapides. Après avoir étudié les langues savantes et la dialectique à Goldberg, Joachim fut appelé en qualité d'instituteur à Wittemberg, où il eut l'avantage d'être le disciple et l'ami du fameux Mélanchthon. Il revint ensuite dans sa ville natale, et contribua beaucoup, par ses leçons, à faire fleurir le gymnase, qui semblait menace d'une ruine prochaine. Cureus ne regarda toutes les connaissances qu'il avait acquises que comme des études préparatoires à celle de la médecine. Pour se per fectionner dans cette science, il fit le voyage d'Italie, passa une année à l'université de Padoue, qui comptait alors parmi ses professeurs Trincavella, Capivaccio, Fallope, et plusieurs autres hommes célèbres; puis il se rendit à Bologne, où il obtint le doctorat en 1558. De retour dans sa patrie,

l'année suivante, Cureus fut nommé médecin-physicien de la république de Glogau. George, duc de Liguitz et de brieg, le choisit, en 1572, pour son médecin et conseiller; mais Cureus mourut avant d'avoir pris possession de cet emploi, le 21 janvier 1573. Il a composé divers ouvrages historiques, médicaux et théologiques: 1. Libellus physicus de naturá et differentiis colorum, sonorum, odorum, saporum, et qualitatum tangibilium, Wutemberg, 1567, in8°.; ibid., 1572, in-8°.; II. Annales Silesiæ ab origine gentis usque ad necem Ludovici Hungariæ et Bohemiæ regis, Wittemberg, 1571, et Francfort, 1585, in-fol., ouvrage important, le premier qui ait para sur la Silésie, et qui n'a été surpassé par aucun autre historien de cette province; III. Formulæ precum sumptarum ex lectionibus quæ usitato more in ecclesia leguntur, etc., Leipzig, 1574, in-8°.; IV. Exegesis perspicua controversia de sanctd cand, etc., Heidelberg, 1575, in-8°.; V. Physica, seu de sensibus et sensibilibus, Wittemberg, 1585, in-8'. Curens avait aussi rédigé des consultations de médecine, qui ont été insérées par Laurent Scholz dans sa Collection, publice à Francfort en 1598. La vie de Cureus a été écrite par Jean Ferinarius, sous ce titre : Narratio historica de vita et morte Joachimi Curai, Lignitz, 1601, in-4. Cette notice biographique, pleine de details fastidieux et de contes puérils, a eté copiée par Melchior Adam, dans ses Vita Germanorum medicorum. C..

CURICHE (BEINOLD,, né en 1610, mort en 1688, fut secrétaire de la, ville de Dantzig. I nous a laissé : 1. Commentarius juridico-politicus de privilegiis, Dantzig, 1652; ll, Tractatus de secretariis, eorum

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CURIIS (JEAN A), avait pour nom allemand de Hoefen, et il est aussi, du nom de sa vile natale, appelé Dantiscus ou Dantiscanus. Né a Dantzig en 1483, il fit une partie de ses études à Bologne, et y fut reçu docteur. Il s'attacha au service des rois de Pologne, et fut successivement conseiller auprès de trois de ces monarques. Les intérêts de l'Église ne l'occupèrent pas moins que ceux de l'état. Ii fut évêque de Culm et de Warmie. Sigismond III l'honora de plusieurs ambassades. Il fit trois voyages en Espagne. Il charmait le peu de loisirs que lui laissaient les affaires, en cultivant la poésie latine, etil publia successivement: 1. Poëma de perfectione Sigismundi; II. De victoria Sigismundi contra vayvodam Muldaviæ; III. Soteria versibus heroicis ad Sigismundum de Ebernstein, etc. On a recueilli ses poésies latines (Poëmata et Ilymni), Varsovie, 1764, 1 vol. in-8°. Il mourut en 1548.

M-ON.

CURION (GAIUS SCRIBONIUS), sénateur romain, est noté dans l'histoire comme le premier et le principal instrument de la guerre civile, au temps de César et de Pompée. Il était fils de C. S. Curion, consulaire et orateur distingue. Dès sa première jeunesse, il se livra à la débauche, eutraîné par son naturel, et plus encore par les conseils et les exemples de Marc-Antoine, son camara le. Pour le ramener, il fallut toute l'autorité de son père, et tout l'ascendant de Cicéron, aux soins duquel il avait

été confié à son entrée au forum. Cicéron, qui voyait dans le jeune Curion des talents et de l'ambition, ne négligea rien pour l'engager de bonne heure dans les intérêts de la république. (C'était lors du triumvirat formé par César, Pompée et Crassus.) Ses soins réussirent pour quelque temps. Curion, à la tête de la jeune noblesse, se trouvait partout, avec le sénat, en opposition aux triumvirs. Aucun Romain n'avait autant de popularité que lui. Il fut nommé questeur pour l'Asie : son père mourut à cette époque. Se trouvant alors maître d'une grande fortune, il donna ordre à Rome à ses agents d'annoncer un spectacle de gladiateurs, en l'honneur de son père. Ciceron profita du crédit qu'il avait sur son jeune pupille pour le détourner d'une dépense qui serait aussi considérable qu'inutile. Il voyait l'abîme que Curion s'ouvrait par ses folles profusions et les conséquences de sa ruine. En l'année 702, Curion fut éiu tribun du peuple. Ciceron ne manqua pas cette occasion de le rappeler à son attachement pour la cause qu'il avait embrassée; mais il apprit bientôt, sans en être étonné, que Curion avait changé de parti; qu'il s'était déclaré hautement pour Cesar, et qu'il s'était retiré dans son camp, sous prétexte que les tribuns n'étaient pas en sûreté dans Rome. César l'avait acheté en payant ses dettes qui étaient immeuses. A la tête de quatre légions, il chassa de Sicile Caton, l'un des généraux de la république, et se porta ensuite sur l'Afrique pour la faire évacuer par Varus, autre général répubicain, que soutenait Juba, roi de Mauritanie. Après avoir eu quelques succès, Curion engagea té mérairement un combat contre Sabu

ra, lieutenant de Juba: il fut entièremen défait. Dans cette extrémité, il refusa de sauver sa vie par la fuite, disant qu'après avoir perdu une armée qui lui avait été confiée par Gé. sar, il ne pourrait plus se présenter devant lui: il continua à combattre jusqu'à ce qu'il fut tué avec les derniers de ses soldats. Curion périt, jeune encore, l'an de Iome 706. C'est César lui-même qui rapporte ce fait dans ses Commentaires. Q-K-Y. CURION (JACQUES), médecin saxon, né en 1497 à Hof, dans le Voigtland, acquit de bonne heure des connaissances étendues dans les langues savantes et dans la littérature; il se livra ensuite à l'étude des sciences exactes, et spécialement de la physique et de la médecine. Nommé d'abord professeur à l'université d'Ingolstadt, il fut appelé en 1553 à celle d'Heidelberg, où il mourut le 1. juillet 1572. Ses ouvrages, plus bizarres qu'intéressants, sont infectés des rêveries de Paracelse, dont Curion se montra trop zelé partisan: J. Hermotimus; Dialogus in quo primùm de umbratico illo medicinæ genere agitur, quod in scholis ad disputandum, non ad medendum comparatum videri potest; deinde et de illo recens ex chymicis furnis nato eductoque altero, etc., Bâle, 1570, in-4°.; it. Hippocratis Coi, Íí. medici vetustissimi, et omnium aliorum principis, De naturæ, temporum anni, et aëris irregularium constitutionum propriis, hominisque omnium ætatum morbis, theoria, etc., Francfort, i $596, in-8°. CURION (Jean), né à Rheinberg, dans l'électorat de Cologne, étudia la

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médecine à Erfurt, y obtint le doctorat, puis une chaire, et l'emploi de medecin-physicien, qu'il exerça jusqu'a sa mort, arrivée en 1561. I

n'est guère connu que par une é tion de l'École de Salerno, qui a publiée avec des notes, et qui es plusieurs fois imprimée.

L.

de

CURION (COELIUS SECUNDUS né à San-Chirico, en Piemont, 1er. mai 1505, était le dernier vingt-trois enfants. Son educave n'en fut pas moins soignée; en pes de temps, il fit des progrès rapi dans l'étude du droit, de l'histoire, de la rhétorique et de la poésie. l'âge de vingt ans, les ouvrages de Luther et de Zwingle lui étant tonbes entre les mains, il voulut enbrasser leur réforme et se retirer e Allemagne ; mais l'évêque d'Yvré e fit arrêter, et le retint deux mas prisonnier. Curion n'en persista pas moins dans son projet. Il fit plus, enleva les reliques de S. Agapel et S. Tiburce, que possédait le monas tère de St.-Benigne, et substitua we Bible à ces objets de la veneration p blique; puis, craignant d'être déci vert, il s'enfuit en Italie. Il séjourna pendant quelque temps à Milan, ! fit en 1550 un mariage avantageux, et vint ensuite se fixer à Casal. Ayaut appris dans cette ville la mort de s frères, dont les biens, assez conside rables, avaient passé dans les mans de la seule sœur qui lui restât, il v lut rentrer dans sa patrie pour y de fendre ses droits; mais la baine de sœur, et plus encore l'impruder avec laquelle il attaqua publiqueme un jacobin, lui suscitèrent de vi désagréments. Ce moine, dans t sermon contre les hérétiques, mis sur le compte de Luther les pe nions les plus répréhensibles. Ca tirant de sa poche les œuvres du re formateur, confondit l'imposture d jacobin, que la populace indique voulait lapider. Sur la plainte de d dernier, l'inquisiteur de Turin fit a

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rêter Curion. On le transféra successivement dans diverses prisons. La manière dont il parvint à s'évader mérite d'être rapportée Ses gardiens lui avaient mis aux pieds de grosses entraves de bois, dont le poils lui occasionna aux jambes une enflure douloureuse. Il obtint que, pour la guerir, on lui laissât alternativement un pied en liberté. Alors, bourrant un de ses bas avec sa chemise tutortillée autour d'un bâton, il se fit une fausse jambe, qu'il présenta le lendemain pour être enchaînée. Ainsi libre de ses mouvements, il sauta la nuit par une fenêtre médiocrement élevée, puis escalada les murs de sa prison. Cution a lui-même raconté cette aventure dans un petit dialogue intitulé Probus, pour répondre à ses détracteurs, qui l'accusaient d'avoir eu recours à la magic. Il s'enfuit à Salo, ensuite à Pavie, où il professa la littérature pendant trois ans. Toujours poursuivi par le saintoffice, il se refugia successivement à Venise, Ferrare, Lucques. Enfin, convaincu qu'il ne trouverait de repos qu'en Suisse, il s'y rendit, et fut nommé, en 1547, professeur de beles-lettres à Bale, place qu'il occupa usqu'à sa mert, arrivée le 24 noembre 1569. Nicéron donne les tires de trente-quatre ouvrages de Curion. Il en a cependant omis quel fucs-uns entre autres un Commen'aire sur le Brutus de Ciceron, Bale, 1564, in-8. Les plus importants de es ouvrages sont: I. Opuscula, BàJ.Oporin), 1544, 1571, in-8°. Ce recucil contient un petit traité initulé: Araneus, sive de providentai Dei, imprimé séparément, Bale, sans date, et 1554, in-8°.; un autre ur l'immortalité de l'ame, une paphrase latiue du commencement

Evangile de S. Jean, que Mi

chel de la Roche a insérée dans ses Mémoires littéraires de la GrandeBretagne; un discours sur l'éducation chrétienne des enfants, que Curion a réimprimé dans son Institution de la religion chrétienne, et qui a été en outre traduit en anglais, et plusieurs autres pièces. 11. Christianæ religionis institutio et brevis et dilucida (Bale, Oporin ), 1549, in-8'.; traduite en italien, mêmes lieu, date et format, et de l'italien en français, par G. D., 1561, in-8°.; !II. De amplitudine beati regni Dei dialogi, sive libri duo, 1554, in-8°. Cette première édition, très rare et sans nom de lieu, est bien certainement due à Jean Oporin de Bale, malgré les dénégitions de Curion lui-même. Elle est dédiée à Sigismond - Auguste, roi de Pologne. La seconde édition, Gouda, André Barier, 1614 -8°., est ta plus belle; il y en a une troisième de Francfort, 1617, in-8". Dans cet ou vrage, un des plus celebres de l'auteur, il s'efforce de prouver que le nombre des élus excède de beaucoup celui des réprouvés ; sans quoi, dit-il, la puissance de Satan surpasserait bientot celle de Dieu. Il ajoute que les peuples qui n'ont point connu l'Evangile seront sauvés, pourvu qu'ils aient observé la loi naturelle. Pierre-Panl Vergerio l'attaqua vivement sur ce dernier point, ce qui obligea Curion de composer deux apologies, l'une en latin, l'autre en allemard. On trouve ces deux pièces au tome XII des Amenités littéraires de Schelhorn. Thomas Vicarsius ou de Vicariis et G. F. Guduus ont aussi réfuté Ponviage de Curion. IV. Selectarum epistolarum libri duo, Bâle, J. Oporin, 1553, in-8°., réimprimé avec les œuvres d'Olympia Fulvia Morita, Bale, 1570, 1586, in-8%. ; à la suite de ces lettres est un livre de discours

pour et contre la monarchie. V. Vita et doctrina Davidis Georgii, hæresiarchæ, Bâle, 1559, in-4°.; traduite en français, 1560, in-4°.; VI. Pasquilli exstatici de rebus partìm superis parùm inter homines in christiana religione passim hodie controversis, cum Morphorio colloquium, sans date ni nom de licu, in-8°.; première édition très rare et inconnue à Nicéron. La deuxième édition porte le titre suivant : Pasquillus ecstaticus, non ille prior sed totus plane alter, auctus et expolitus, Genève, 1544, in-8°. La troisième, la meilleure de toutes, et inconnue à Nicéron, est sans date ni nom de lieu (Bâle, Oporin), in-8°. Enfin la quatrième, Cui accedit Pasquillus theologaster, également omise par Nicéron, est de Genève, Pierre Colomiers, 1667, in12. Toutes ces éditions présentent des différences. Ce livre, extrêmement recherché des curieux, a été traduit en Italien: Pasquino in estasi nuovo e molto più pieno ch' il primo, Rome, sans date, in-8'. Le titre indique, ou qu'il y en a une édition plus ancienne, ou que la traduction italienne a été faite sur l'édition de 1544. Il en existe une traduction allemande, 1543, in-8., Amsterdam 1669, in-12. Enfin la traduction française, très rare, porte le titre suivant les Visions de Pasquille; le jugement d'iceluy, ou Pasquille prisonnier, avec le dialogue de Probus, 1547, in-8°. Le Pasquille prisonnier est un cadre fort ingénieux, dans lequel l'auteur expose sa profession de foi. Il y déclame contre la vie monastique, contre le célibat des prêtres, la confession, le libre arbitre, la grâce efficace, etc. VII. Pasquiliorum tomi duo, quorum primo versibus ac rhythmis, altero so

lutá oratione conscripta quamplur ma continentur; Eleutheropoli Bile Oporin), 1544, 2 vol. in-8°., tres rare (V.G.COUSIN). Ce recueil de pas quinades contient quatre-vingt-trois pièces dans le premier tome, et trente dans le second. On y trouve le Pasqu lus ecstaticus et le Pasquillus theologaster. Sallengre en a donné long extrait au tome II de ses moires, page 203, mais il ne l'ap a fas analysé jusqu'à la fin. On en trouve un autre extrait dans les Unschaldige Nachrichten. Les curieux gnent à ces deux tomes un troisième, composé par Conrad Zutphanis Achteveld, lequel s'est déguisé sous le nom de Pasquillus Merus, 15611562, in-8°. Če troisième tome est composé de huit pièces. Curion fat a outre Féditeur du traité de J. Cheke De pronuntiatione græca potissi mum linguæ disputationes, Bale 1555, in-8°. On peut consulter s cet homme célèbre les Mémoires de Nicéron, tome XXI, et l'Oratio p negyrica, De C. S. Curionis vild atque obitu, par Jean Nicolas Stop no, Bâle, 1570, in-4°., reimprim avec des augmentations dans le tem XIV, des Amoenitates litteraria de Schelhorn.

D. La

CURION (COELIUS-HORACE, 's du précédent, né à Casal en 1554 professa la médecine à Pise, et me rut le 15 février 1564. Il tradu de l'italien en latin trois serm d'Ochin, et le discours de Marsi Audreasi: De amplitudine miser cordiæ Dei, Bâle, 1550, in-8. paraît que ce fut cet ouvrage qui ins pia à son père l'idée d'en compos CURION un sur le même sujet. (Cœlius - Augustin), né à Salo 1558, fut professeur d'éloquenc Bâle, et mourut le 24 octobre 15h On a de lui: 1. Deux livres d'Hier

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