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gues se sont cultivées en même temps que ne pouvait pas expliquer les sciences da qui, jusque-là, n'avait point été faite pour

Il n'était pas nécessaire à ceux à qui on rien autre chose, d'avoir tant soit peu mêr dessus du commun, pour remplir les fon les chargeait. Des milliers d'artisans ro suffi pour briller dans les collèges, sur le aujourd'hui. Quand un jeune homme, mal obstiné à vouloir devenir homme de lettre de vingt-cinq ans il ne se trouve pas en é cer par semaine un très médiocre serm douzaines de laboureurs, on en fait par p à qui l'on confie la fleur de la jeunesse, l'Eglise et la ressource de l'Etat.....

Il y a déjà quelques années que j'avais é vient de lire; depuis j'ai eu diverses occa chir sur le tort qu'on a, dans les bas co de la connaissance du latin et du grec le ducation, et de ne se proposer presque d'a dant plusieurs années. Avant qu'une raiso soit parvenue à éprouver les fruits qu'on ces connaissances, on n'y trouve que pein gréments; la crainte des châtiments et le la vanité et de l'envie sont les seuls res d'attacher la jeunesse à des études si sèche maîtres sous le dur empire desquels on plaudit toutes les fois qu'on peut impunér ser quelques chagrins, ce sont des déd dont on se félicite. On se forme par là d supporter impatiemment toute supériorit contre les meilleurs conseils, avec quelqu quelques précautions qu'ils soient proposé souffrir ceux dont on est surpassé, et on ceux-là même qu'on laisse derrière soi, I coûte des efforts pénibles. On se rend, par constances, les dispositions à l'impolitesse

retés si naturelles, on s'y affermit à un tel point, que les années et l'usage du monde viennent rarement à les changer. Ceux qui ne savent pas remonter à la source de ces défauts ne peuvent assez s'en étonner, et dès qu'ils n'en ont pas été les témoins, les récits qu'on leur en fait leur paraissent incroyables.

Quant à Potterat, tout ce que nous savons de lui, nous le devons à M. Ch. Wulliémoz, Instituteur au Collège cantonal, à Lausanne. Il a eu la chance de découvrir sous les combles de l'ancien collège d'Yverdon, un vieux manuscrit contenant « la fondation, les premiers pas, les plus anciens règlements et les discours officiels, pendant un siècle au moins » du collège en question. M. Wulliémoz a remis le parchemin au Département de l'Instruction publique, mais non sans en avoir publié de fort intéressants extraits, dans une brochure intitulée Variétés Pédagogiques. (Un collège vaudois au XVIIe siècle.)

Le collège d'Yverdon n'allait apparemment pas trop bien; l'enseignement y était embryonnaire, les « régents » peu consciencieux. Je ne puis mieux faire que laisser la parole à M. Wulliémoz :

La classe inférieure était une simple école préparatoire où l'on retenait tous les élèves qui ne voulaient pas faire d'études complètes, et l'on n'y apprenait que l'orthographe, la lecture, la musique, les quatre règles et le catéchisme de Heidelberg.

Plus haut commençait le latin qu'on poursuivait jusqu'à César, Comenius, Ovide, Cicéron et les dialogues de Mathurin Cordier.

On avait des thèmes de Victoire, des compositions et des provocations ou discussions latines. La grammaire de Port-Royal était employée dans les classes supérieu

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res où l'on commençait aussi tout doucemen quatre ou cinq chapitres du Nouveau-Testa Les leçons, d'une heure et demie, com matin, à midi et le soir.

Le patois, langue nationale alors, étai proscrit et procurait le bonnet d'âne (ven délinquant. Quant aux vacances, elles éta moitié celles d'aujourd'hui: 8 jours à Pâ moissons, 15 aux vendanges, 2 à Noël et au tant et rien plus.

Dès 1670 on n'admit que la verge comme sique pour éviter plaintes et dégoût. (*) Voici maintenant comment on reprenait le paresseux, incapables ou débauchés :

« Règlement de l'année 1713. >> Messieurs les Commis qui ont la charg le Collége et la conduite des Régens en 1713 réflexions suivantes :

» EXAMEN DE LA CONDUITE DES RÉC » En général le relâchement des dits Rég devoir, ce qui ruine entièrement le Collège d » Premièrement, en ce, quelques-uns, de authorité, ils absentent l'école pour s'attache faits particuliers et substituent en leur place liers ou d'autres personnes sans l'aveu de M Conseil, ce qui demande une réformation.

» 1. En particulier sur le Principal et pren on peut dire qu'il a assez de lumières pour e serait à souhaiter qu'il s'appliquât mieux à jugement de ses écoliers, plutôt que la mém selon son devoir, il examinât la conduite des gens et leurs écoliers pour raporter les défau droit.

» 2. Pour ce qui regarde le second Régen

sentement malade, si Dieu permet qu'il se rétablisse, on l'insinuera à réparer ses défauts, à se modérer quand il s'agira du châtiment de ses écoliers, d'avoir sa conduite bien réglée pour le boire et leur être en bon exemple. Il leur exercera aussi le jugement et s'attachera aux devoirs de sa charge.

» 3. Puisque le 3° s'est entièrement relâché de son devoir au sujet des offices étrangers qu'il a embrassés, cela lui devra être interdit et se devra entièrement vouer à sa charge de régent: il exercera le jugement de ses écoliers avec plus de vivacité et non par autrui et évitera les excès du vin et du tabac et sera en bon exemple à ses écoliers de peur qu'ils ne contractent de mauvaises habitudes, » etc.

Ainsi vivait cahin-caha le modeste établissement d'Yverdon, lorsqu'en 1715 le conseil, ennuyé des irrégularités qu'il y remarquait sans cesse et sans pouvoir y porter remède, décida de donner un pilote habile à ce petit navire et appela, pour le diriger d'une main ferme, en qualité de recteur, Christophle-Louis Potterat, d'Yverdon, qui étudiait alors la théologie à Genève, grâce à un subside de sa ville natale, et que ses talents et ses vertus recommandaient spécialement pour ce poste important. Le conseil eut la main heureuse, et l'homme qu'il appela était certainement à la hauteur de sa mission.

Jeune, ardent pour le bien, novateur dans une juste mesure, il était l'ennemi de la routine et désireux de répandre une instruction pratique dans toutes les classes de la population.

Dans un dialogue public avec un de ses écoliers, il déclare qu'il n'a pas l'intention de former seulement des médecins, des pasteurs et des avocats, ni d'attirer les étrangers, mais de donner à tous les enfants de ses concitoyens une instruction un peu exacte qui puisse leur être utile dans quelque genre de vie qu'ils embrassent plus tard.

Or il remarque qu'une poignée seulement de ses élèves

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seront consacrés aux études libérales, qu
quièmes se vouent aux armes, au négoce
ou aux divers métiers. Pour ceux-là, le 1
stacle sans utilité, qui les empêchera de p
jeunes années pour acquérir les connais
geuses dans leur état futur, et que ces
minces connaissances latines s'effaceront
d'années, sont une entrave au développ
qui désirent posséder à fond l'antiquité. N
poser la bifurcation des études, vu l'exigu
ces locales, il prend un moyen terme ple
et conseille de commencer l'éducation de
par la langue maternelle étudiée à fond et
ce qu'on ne faisait nulle part ailleurs. Il
à Genève qu'une demoiselle Tuglas en
l'orthographe aux jeunes filles et obtena
aussi rapides que brillants; il avait
thode et l'expose complètement dans son
ciel. Le latin après le français, voilà son
courageuse à une époque où les langues
encore en possession des universités, de la
classes privilégiées, invention bien digne
réfléchir nous-mêmes, en ce moment où
velle a fait la faute énorme d'imposer le lat
de 9-10 ans.

Le latin non seulement après le frança les mathématiques, la physique, la cosmog losophie, les antiquités, l'histoire profane l'anatomie et le droit civil, après tout ce q prendre sans son secours, voilà ce que v révolutionnaire; et quant à ceux qui peu de la langue latine, qu'ils se gardent bien bileté d'un homme qui,

En pédant enivré de la vaine science,
Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arroga
Croit que sans le latin et son vieux Aris
La raison ne voit goutte et le bon sens r

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