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Les plus anciennes familles de Parai font, au jugement d'Antoine Maltefte qui écrivoit en 1570, les Corberi, les Quarre, les Bouleri, les Roffelin; on peut ajouter les Bauderon, dont un Médecin en 1300, les Colin, Maltefte, Bouillet, dont Cl. Bouillet, Maire, qui fut tué en 1581, les armes à la main, pour la défense de fa Patrie on voit fon maufolée dans une Chapelle de la Paroiffe avec fon épitaphe, qui commence par cette belle fentence: Pro patria mori pulcherrimum. Son petit-fils Guillaume Bouillet, Seigneur de Boiffieres, s'établit à Dijon en 1608, fut Maître aux Comptes en 1617, & mourut en 1649. Un de fes defcendans Guillaume-Benigne Bouillet, Procureur Gén. de la Chambre des Comptes, Chancelier de l'Académie, eft mort fort regretté en 1776, âgé de 77 ans. M. Maret a prononcé fon éloge dont on trouve la fubftance dans les affiches de Bourgogne, année 1776, pag. 147.

Les Baillet, dont plufieurs Préfidens à la Chambre des Comptes & au Parlement, des Capitaines illuftres, tels que J. Baillet de Vaugrenant, Gouverneur de Saint-Jean-deLône pendant la ligue, font originaires de cette Ville: le Confeil du Duc confia une commiffion importante pour le Charolois à Pierre Baillet, en 1417.

MM. Gravier de Vergenne qui ont donné des Préfidens à la Chambre des Comptes, un

Ambaffadeur en Suiffe & à Venife, un Miniftre des affaires étrangeres, fortent auffi de Parai; ainfi que les Quarré, dont J. Quarré fut ennobli pour fes fervices par le Duc Jean, en 1412, & dont les defcendans fe font diftingués dans la Robe, dans l'Epée & dans, les Lettres on en a parlé dans le 1er, & le 2d. vol. Les autres Quarré reftés en Charolois, y ont occupé les premieres Places. Edouard Quarré de Parai étoit, en 1506, Lieutenant Général de la Chancellerie d'Autun, où deux branches fe font établies.

Du temps d'Antoine Malteste, les 3 plus belles Maifons de Parai étoient à Pe. Jayet, Alex. Thibaut & Marc Chapuis familles éteintes. La façade de la maifon Jayet, occupée par M. Ribalier, Receveur, neveu du Syndic de Sorbonne, eft ornée de plus de 30 figures d'affez bon goût & de médaillons de nos Rois, jufqu'à François Ier,

Parai, la 2. Ville des Etats particuliers du Charolois, eft actuellement la 37. des Etats Généraux. C'eft la ire, des 4 Villes de ce Comté qui nomme l'Alcade : (elle le nomma en 1769). Ces 4 Villes ensemble ne représentent que la 15. & derniere Ville de la petite Roue des Etas Généraux. Antoine Durand, Maire dans la difette de 1770, procura à fa Patrie une quantité de farine: on fit alors 6 vers, dont voici les 2 derniers.

Jam fatis, ô Cives, lacrymarum: ponite luctus :
Alter adeft Jofeph: pellitur atra fames.

Les 6000 toifes de chemin de Parai à Digoin, commencé en 1753, ont coûté de travail aux corvéables au moins 20 livres la toife; ce qui fait 120000 livres; l'entretien revient auj. à ces mêmes corvéables au moins 10 fols la toife, ou 3000 liv. par an, qui font la représentation d'un fonds de 60000 1.

La conftruction de la route coûte donc au peuple 180000 livres, ou, ce qui revient au même, à l'équivalent de 9000 liv. par chaque année.

Si la Province, au lieu de faire ce chemin, eût rendu la Bourbince navigable depuis Parai, la dépenfe auroit été an plus à 60000 liv. que même elle auroit pu recouvrer par des droits légers fur la navigation, & le commerce auroit gagné 40 f. par queue de vin, que l'on paie pour la voiture de Parai à Digoin. Ce dernier article feroit par an un bénéfice de 40000 livres au moins, comme on feroit en état de le prouver.

L'on foumet ces réflexions patriotiques aux lumieres fupérieures de l'adminiftration actuelle, qui pefe les inconvéniens réfultans de la construction des routes que l'on peut éviter ou diminuer confidérablement, au moyen des eaux navigables dont la Providence femble offrir les fecours favorables dans prefque toute la Bourgogne.

La mesure de bled pefe 30 liv. celle de feigle 25.

A 2 1. de Charolles, 2 de Digoin & de la Loire, 7 de Cluni, 12 d'Autun, 12 de Moulins & de Mâcon, 26 de Dijon. Lat. 46d. 26' 15". L. 1 d. 47' 32".

PER RECI.

Qu'on prononce Perci, Bourg, autrefois 5e. Ville qui députoit aux Etats du Charolois. Patriciacum, Perreciacum: Adrien de Valois fait venir ce vieux mot latin à Patricio, comme Paterniacum à Paterno, d'un nom Romain. Par. voc. St. Pierre, Patron le Prieur Commende. Archiprêtré comprenant 17 Paroiffes. L'anc. Eglife paroiffe. étant ruinée, on fait l'Office au Prieuré. 750 Commun. compris 22 Domaines & les Hameaux de Joux & Labouri, alternat. avec Dompierre.

Bel étang de 4000 pas de long, dont l'eau eft jaunâtre l'été, & qu'on empoiffonne de douze milliers: c'eft la fource de l'Oudrache, Uldracha, qui tombe dans l'Arroux après un cours de fix lieues.

Forges à deux feux & fourneau établis en 1634 par permiffion des Etats du Charolois.

Les marchés font anciens; ils furent rétablis le Mercredi, par Lettres du Duc en 1448. La création des foires le Mercredi de chaque femaine depuis Quafimodo à la Saint Martin, eft de 1707; mais il ne s'en tient plus que le 21 Mars, 16 Juin, 11 Juillet, 29 Octobre

29 Octobre & 9 Décembre : 2 autres foires depuis 1730.

Perreci fut donné en 839 par Pepin, rer. Roi d'Aquitaine, de l'agrément de Louis le Débonnaire, au Comte Eccard (Aicardus), qui en 840 y fonda le Prieuré de S. Benoît, de l'étroite dbfervance. Dans le titre de fondation, rapporté par Perard pag. 22, il se qualifie Comte par le don de Dieu, fans dire de quel pays: il ajoute que fon pere s'appelloit Childebrand, sa mere Donnane, fon frere Théodoric, fa ire. femme Albegonde, & fa 2e. Richilde. Il y parle de l'Eglife pare. de S. Pierre; ce qui marque que Perreci eft bien plus ancien que le Prieuré qu'il foumit à l'Abbaye de Fleuri-fur-Loire : c'étoit le 3. des 25 Prieurés dépendans de cette Abbaye. On peut voir dans Perard, pag. 25, les legs précieux d'Eccard à différentes Eglifes & à de grands Seigneurs. On remarque entr'autres un livre de l'agriculture & des pronoftics, donné à l'Archevêque Ansegise, à Saint Martin de Tours un Calice d'or, un Miffel, des Evangiles, Antiphoniers, &c.... à un autre les Geftes des Lombards, & la Chronique de S. Grégoire de Tours; ce qui prouve le goût de ce Comte pour les Lettres dans un fiécle d'ignorance.

Il enrichit fon Prieuré de plufieurs Terres & Domaines, tant dans l'Autunois que dans le Mâconnois & le Charolois, d'où l'on préTom. IV.

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