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moitié, on fait passer une des extrémités de ce fil de fer dans l'intérieur de la peau de l'aile droite, et on la fait entrer de force dans l'aileron; on ploie alors la tige métatique dans le milieu, pour faire pénétrer de la même manière son autre extrémité dans l'aile gauche : on redresse ensuite le fil de fer qui doit alors croiser en ligne droite la colonne vertébrale artificielle; on fixe cette tige transversale des ailes, avec la colonne vertébrale, en les nouant fortement ensemble avec du fil ou de la ficelle, dans le point de leur jonction. On continue ensuite à remplir l'oiseau, à le recoudre, à l'imprégner de liqueur amère, et enfin, à le réparer, ainsi que nous l'avons expliqué à l'égard des autres oiseaux on étend ensuite l'animal sur le dos, sur une planche mince d'un bois tendre; on enfonce, de distance en distance, quelques épingles à travers les ailes, dans la planche, pour bien les maintenir pendant leur dessiccation, et puis on recouvre tout l'animal de morceaux de linges trempés dans la liqueur spiritueuse amère; et pour bien maintenir les grandes plumes de la queue et celles des ailes, on pose dessus quelques plaques de plomb, après quoi on laisse sécher l'oiseau à l'ombre; et lorsqu'il est bien sec, et qu'on veut le suspendre en l'air, on ôte les linges et les épingles, et à l'aide d'une aiguille,

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on fait passer un fil à travers la poitrine de l'oiseau on fait un noeud au bout du fil pour le retenir sous les plumes, et on fait ensuite repasser l'aiguille par le dos, à travers le milieu du corps on enlève alors l'aiguille, et on fait un nœud à l'autre bout du fil, ce qui forme une espèce d'anse de panier au-dessus du dos de l'animal. Cette anse sert à le suspendre où l'on veut. Si les ailes ne se soutiennent pas dans une position parfaitement horizontale, on peut rétablir l'équilibre, en collant une petite plaque de plomb sur l'aile qui auroit été entraînée par le poids de l'autre.

Un oiseau, ainsi préparé, peut être monté aussi sur un juchoir, ayant les ailes plus ou moins ouvertes. Il ne s'agit, pour cela, que de ployer la tige transversale dans les articulations des os des ailes, pour leur donner la forme et l'attitude que l'on désire.

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On fait bouillir la coloquinte découpée en petits morceaux, dans une livre d'eau; on passe

la liqueur à travers un linge, et puis on y délaie l'amidon, ainsi que la gomme arabique en poudre; on fait cuire le tout sur un feu modéré, en le remuant continuellement; et lorsque le mélange forme une bouillie assez épaisse, on y jette le coton haché, et on agite bien le tout. Pour bien conserver cette pâte, on y ajoute sur la fin un peu d'eau-de-vie.

Manière de préparer les coléoptères et les hémiptères.

Si on veut conserver les insectes à étuis et à demi-étuis, c'est-à-dire, les coléoptères et les hémiptères, dans toute leur beauté, et les rendre, étant montés, absolument semblables aux insectes vivans, il faut éviter de les piquer avec une épingle pour les fixer sur le chapeau, ainsi que le font la plupart des insectologistes, lorsqu'ils sont à la campagne. Non-seulement ces épingles font un très-mauvais effet, en ce qu'elles défigurent et mutilent les insectes; mais il arrive souvent que l'animal périt et se dessèche avant que celui qui veut le préparer soit de retour de sa chasse; il contracte alors une mauvaise forme, ses pattes se recourbent sous le ventre, et on en casse souvent plusieurs lorsqu'on veut les mettre en place. Aussitôt donc qu'on se sera saisi d'un de ces insectes, il faut de suite l'en

fermer dans un petit cornet de papier de soie, et tourner entre les doigts les deux extrémités du cornet, pour contenir l'animal, et lui ôter la faculté de se mouvoir; on renferme ensuite le petit rouleau de papier contenant l'insecte, dans une petite boîte de carton. On peut, de cette manière, rapporter d'une seule chasse un grand nombre d'insectes, sans qu'aucun puisse souffrir la plus petite altération, et il ne s'agit plus, lorsqu'on veut les monter, que de les sortir du papier l'un après l'autre.

La conservation des insectes tient essentiellement à la soustraction de l'humeur visqueuse contenue dans le ventre de ces petits animaux. pour l'enlever assez complètement, il faut saisir l'insecte entre le pouce et l'index de la main gauche, lever les ailes écailleuses et membraneuses au moyen d'une épingle, et les soutenir ouvertes avec le doigt du milieu; on ouvre ensuite le ventre par-dessus le dos avec des ciseaux très - fins; on fait sortir à l'aide d'un petit crochet de fil de fer, tous les intestins, et l'animal étant vidé, on plonge dans la liqueur amère spiritueuse dont on a donné la recette, un très-petit pinceau qu'on introduit dans le corps de l'animal; ce que l'on réitère plusieurs fois, pour que tout l'intérieur soit bien pénétré de liqueur. On fixe ensuite un

peu de coton à l'extrémité de la pointe d'une petite tige de fer, en la faisant tourner entre les doigts de la main droite dans le coton qu'on tient entre ceux de la main gauche; et après avoir imprégné légèrement ce petit tampon de coton attaché à la tige de fer, d'huile de pétrole, on l'insinue dans le corps de l'insecte, en tâchant de le faire pénétrer jusque dans le corcelet, ce que l'on continue de faire jusqu'à ce que l'animal soit suffisamment rempli; on remet après cela les ailes en place, et on travaille à monter l'insecte.

On emploie, pour monter les insectes, de petits carrés de cartes à jouer, au milieu et à travers lesquels on fait passer une petite tige de fil de fer bien recuit, et de la grosseur d'une corde de clavecin : on fixe ce fil de fer à la carte, en lui faisant faire en-dessous un crochet, reployé de manière que la tige se trouve dans une ligne perpendiculaire, et on assujétit ce crochet avec un petit morceau de papier que l'on colle à la carte avec un pain à cacheter. La carte étant ainsi disposée, on fait passer une aiguille trèsfine à travers le corps de l'animal, le plus près du corcelet possible; et après avoir mis, à l'aide d'un pinceau, une couche légère de solution de gomme arabique sur le fil de fer, on le fait pénétrer dans le trou qu'on a fait avec l'aiguille,

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