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grades, et je déclare que les détails dans lesquels ils sont entrés sont plus horribles encore que ceux qu'on vient de lire. >>

Montesquieu a reconnu dans le plus philosophique de ses ouvrages, dans les Lettres persanes, qu'il n'y a que deux sortes de guerres justes, etc. (page 205).

L'un des immortels fondateurs de la liberté américaine, John Adams, a donné aux jeunes élèves de l'Ecole militaire des états de l'Union une définition de la véritable gloire des armes qui mérite d'être conservée. «< Mes jeunes concitoyens, leur a-t-il dit, je me >> réjouis d'avoir assez vécu pour voir un aussi bel assem» blage de futurs défenseurs de notre patrie entrer » dans la carrière de l'honneur sous les auspices du » gouvernement national.

» Le désir de se distinguer est inné dans le cœur de » l'homme. A toutes les époques et parmi tous les peu>> ples éclairés ou non éclairés, on a excité, encouragé, » loué cette passion chez les militaires plus que chez ⚫ toute autre classe de la société. La gloire militaire est » estimée la première et la plus grande de toutes >> les gloires. Comme votre profession est au moins >> aussi honorable que quelque autre que ce soit dans la >> vie humaine, il est de votre devoir de considérer sé>>rieusement ce que c'est que la gloire.

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Il n'y a pas de gloire réelle dans ce monde ni dans

» aucun autre, qui ne dérive de la sagesse et de la bien» faisance. Il ne peut y avoir de gloire solide parmi les » hommes que celle dont les sources sont l'équité, l'hu» manité et la pratique de la prudence, de la modéra– » tion, de la tempérance, de la justice et du courage. » Des batailles, des victoires et des conquétes, hors de » leur seul but justiciable, la justice ET LA PAIX, ne sont » pas de la gloire, mais le triomphe de la fraude et de » l'usurpation. Quelle fut la gloire d'Alexandre et de » César? un éclair semblable à ces flammes pâles, li» vides et horribles dépeintes par Milton, et qui, par >> fois, éclairent subitement la vaste et sombre étendue » des enfers.

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Quelle est différente la gloire de Washington et » de ses fidèles compagnons! Excités, non par l'ambi>>tion des conquêtes, ni par la soif des richesses, ni par » l'aiguillon de la jalousie, de l'envie, de la malice ou » de la vengeance, mais uniquement par l'amour ar» dent de leur patrie, et par la philanthropie la plus » pure, ils persistèrent, avec une invincible constance, » à défendre leur pays, ses lois fondamentales; ses droits > naturels et ses libertés inaliénables, contre la violence impie et féroce de la tyrannie et de l'usurpation.

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>> Vous lirez et vous méditerez, jour et nuit, la vie » de ces immortels guerriers, et le récit de leurs gran¬ » des actions. Vous n'avez pas besoin d'ouvrir les an>> nales de l'antiquité, `ni de parcourir les pays étran»gers, pour trouver des modèles parfaits des vertus qui doivent distinguer des chefs militaires, d'illustres » capitaines, dont l'honneur ne fut jamais souillé par la » moindre tache d'ambition, d'avarice, de tyrannie, de

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» cruauté, ni d'oppression envers leurs concitoyens, ni » méme envers leurs ennemis.

» Vous imiterez de si nobles exemples. Au milieu des » transports de votre ardeur guerrière, le jour même » d'une bataille, vous serez constamment tenus en res>>pect par le sentiment intérieur de votre dignité comme citoyens américains et comme chrétiens.

>>

>> Je vous félicite des grands avantages qui vous sont >> offerts pour acquérir de la supériorité dans les lettres >> et dans les sciences, ainsi que dans la carrière des >> armes. Les talens que vous allez acquérir, vous devez >> les considérer comme un dépôt sacré dont vous êtes responsables envers votre pays. Ces talens, et les ha>> bitudes que vous allez contracter, vous rendront pro» pres à suivre telle carrière que vous jugerez à propos >> de choisir.

>>

» Pour ne pas vous fatiguer d'un trop long discours, » permettez-moi de terminer en adressant à chacun » de vous le langage d'un dictateur romain après un exploit brillant et périlleux, par lequel il avait signalé >> son zèle pour le salut de sa patrie: Macte virtute esto. »>

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FIN DU TOME PREMIER.

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XII. Suite du même sujet.

XIII. Mœurs et Conduite du Clergé .

XIV. L'Orgueil .

XV. Les Maximes et les Ouvrages.
XVI. Le Célibat.

LIVRE III.

Pages.

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42

44

47

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63

De l'Institution sociale considérée sous le rapport
de la Morale.

CHAP. Ir.. But de la Société.

II... De la Liberté politique.

III.. L'Egalité civile .

68

70

73

33བྱ

IV.. Des Etats despotiques ou arbitraires. 76
V... Suite du même sujet. De la Ty-

rannie .

-

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CHAP. Ier.. Qu'est-ce que la Politique ?
II... Maximes immorales des plus cé-
lèbres professeurs en politique. 105

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