Discours Et Conférences, Band 1

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L. J. Demers & frère, 1897
 

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Seite 83 - Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Seite 92 - Pourquoi Ceux-ci toujours devant, ceux-là toujours derrière ? Et sur l'Académie, aïeule et douairière, Cachant sous ses jupons les tropes 8 effarés, Et sur les bataillons d'alexandrins carrés. Je fis souffler un vent révolutionnaire. Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire. Plus de mot sénateur ! plus de mot roturier...
Seite 66 - ... qu'ils se conformassent aux lois d'après lesquelles les chefs-d'œuvre des anciens peuvent être adaptés à notre goût, bien que toutes les circonstances politiques et religieuses qui ont donné le jour à ces chefs-d'œuvre soient changées. Mais ces poésies d'après l'antique, quelque parfaites qu'elles soient, sont rarement populaires, parce qu'elles ne tiennent, dans le temps actuel, à rien de national. La poésie française étant la plus classique de toutes les poésies modernes, est...
Seite 52 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? 0 lac! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir!
Seite 306 - Que ces tyrans divers dont la vertu se joue Selon l'heure et les lieux s'appellent peuple ou roi , Déshonorent la pourpre ou salissent la boue, La honte qui les flatte est la même pour moi ! Qu'importé sous quel pied se courbe un front d'esclave?
Seite 317 - Oh! vous dont le travail est joie, Vous qui n'avez pas d'autre proie Que les parfums, souffles du ciel, Vous qui fuyez quand vient décembre, Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre Pour donner aux hommes le miel...
Seite 89 - Ce fut d'abord un bruit large, immense, confus, Plus vague que le vent dans les arbres touffus, Plein d'accords éclatants, de suaves murmures, Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d'armure.
Seite 295 - Oh! lorsqu'un lourd soleil chauffait les grandes dalles Des ponts et de nos quais déserts, Que les cloches hurlaient, que la grêle des balles Sifflait et pleuvait par les airs. Que dans Paris entier, comme la mer qui monte, Le peuple soulevé grondait, Et qu'au lugubre accent des vieux canons de fonte La Marseillaise répondait...
Seite 83 - Cependant, s'élançant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs, Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.
Seite 86 - ... nécessaire de rajeunir quelques tournures usées , de renouveler quelques vieilles expressions, et peut-être d'essayer encore d'embellir notre versification par la plénitude du mètre et la pureté de la rime, on ne saurait trop répéter que là doit s'arrêter l'esprit de perfectionnement. Toute innovation contraire à la nature de notre prosodie et au génie de notre langue doit être signalée comme un attentat aux premiers principes du goût.

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