Œuvres complètes de Lamartine: La mort de Socrate. Le dernier chant du Pèlerinage d'Harold. Harmonies poétiques et religieuses

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L'auteur, 1860
 

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Seite 353 - Voilà les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon, Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon ; Voilà l'errante hirondelle Qui rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais . Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts. L'onde n'a plus le murmure Dont elle enchantait les bois ; Sous des rameaux sans verdure Les oiseaux n'ont plus de voix ; Le soir est près de l'aurore, L'astre à peine vient d'éclore Qu'il va terminer son tour, Il...
Seite 246 - D'amour à ton nom ! Et moi, pour te louer, Dieu des soleils, qui suis-je ? Atome dans l'immensité, Minute dans l'éternité, Ombre qui passe et qui n'a plus été, Peux-tu m'entendre sans prodige ? Ah! le prodige est ta bonté! Je ne suis rien, Seigneur, mais ta soif me dévore ; L'homme est néant, mon Dieu, mais ce néant t'adore...
Seite 57 - II est à peu près temps que j'aille au bain, car il me semble qu'il est mieux de ne boire le poison qu'après m'être baigné, et d'épargner aux femmes la peine de laver un cadavre. » Quand Socrate eut achevé de parler, Criton prenant la parole : « A la bonne heure, Socrate, lui dit-il ; mais n'as-tu rien à nous recommander, à moi et aux autres, sur tes enfants ou sur toute autre chose où nous pourrions te rendre service? — Ce que je vous ai toujours recommandé...
Seite 218 - ... le clocher, les maisons qui fument, les bœufs qui » pâturent , les voyageurs qui passent et qui devisent en » passant sur la route , comme je les voyais autrefois des » yeux. Je connais les saisons tout comme dans le temps où » je voyais verdir les avoines, faucher les prés, mûrir les » froments, jaunir les feuilles du châtaignier, et rougir les » prunes des oiseaux sur les buissons, J'ai des yeux dans » les oreilles, continua-t-il en souriant; j'en ai sur les mains, » j'en ai sous...
Seite 358 - Dieu de pardon! leur Dieu! Dieu de leurs pères! Toi que leur bouche a si souvent nommé, Entends pour eux les larmes de leurs frères ! Prions pour eux, nous qu'ils ont tant aimé!
Seite 456 - Il fonde les cités, familles immortelles, Et pour les soutenir il élève les lois, Qui, de ces monuments colonnes éternelles, Du temple social se divisent le poids ! Après avoir conquis la nature, il soupire ; Pour un plus noble prix sa vie a combattu; Et son cœur vide encor, dédaignant son empire, Pour s'égaler aux dieux inventa la vertu...
Seite 369 - Et l'astre qui tombait de nuage en nuage Suspendait sur les flots un orbe sans rayon, Puis plongeait la moitié de sa sanglante image, Comme un navire en feu qui sombre à l'horizon...
Seite 508 - Que de jours ont passé sur ces chères empreintes ! Que d'adieux éternels ! que de rêves déçus ! Que de liens brisés ! que d'amitiés éteintes ! Que d'échos assoupis qui ne répondent plus ! Moins de flots ont roulé sur les sables de Laisse ', Moins de rides d'azur ont sillonné son sein, Et des arbres vieillis qui couvraient ta jeunesse, Moins de feuilles d'automne ont jonché le...
Seite 58 - Criton , mais d'une manière toute contraire à celle dont il a voulu être la mienne auprès des juges : car il a répondu pour moi que je ne m'en irais point ; vous, au contraire, répondez pour moi que je ne serai pas...
Seite 355 - Toute herbe aux champs est glanée Ainsi finit une année, Ainsi finissent nos jours! C'est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes À l'approche des hivers.

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