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cette année. Je ne ferois point violence à fon

cœur.

BARTHOLO.

Votre Valet, Bazile. Il vaut mieux qu'elle pleure de m'avoir, que moi je meure de ne l'avoir pas. BAZIL E.

Il y va de la vie? Epoufez, Docteur, époufez.

BARTHOLO.

Auffi ferai-je, & cette nuit même.

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BAZIL E.

Adieu donc. Souvenez-vous, en parlant à la Pupille, de les rendre tous plus noirs que l'enfer. BARTHOLO.

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La calomnie, Docteur, la calomnie. Il faut

toujours en venir - là.

BARTHOLO.

Voici la lettre de Rofine que cet Alonzo m'a remife, & il m'a montré, fans le vouloir, l'usage que j'en dois faire auprès d'elle.

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BARTHOLO.

Pour un mariage?

BAZILE.

Oui, chez le Barbier Figaro; c'eft fa Niece qu'il

marie.

BARTHOLO.

Sa Niece? il n'en a pas.

BAZIL E.

Voilà ce qu'ils ont dit au Notaire.

BARTHOLO.

Ce drôle eft du complot; que diable!

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Ma foi ces gens-là font fi alertes! Tenez, mon ami, je ne fuis pas tranquille. Retournez chez le Notaire. Qu'il vienne ici fur-le-champ avec vous. BAZIL E.

Il pleut, il fait un temps du diable; mais rien ne m'arrête pour vous fervir. Que faites-vous donc ? BARTHOLO.

Je vous reconduis; n'ont-ils pas fait eftropier tout, mon monde, par ce Figaro! Je fuis feul ici.

J'ai ma lanterne.

BAZIL E.

BARTHOLO.

Tenez, Bazile, voilà mon paffe - par-tout, je

vous attends, je veille; & vienne qui voudra hors le Notaire & vous, perfonne n'entrera de la

nuit.

BAZIL E.

Avec ces précautions, vous êtes fûr de votre fait.

SCENE I I.

ROSINE, feule, fortant de fa chambré.

Il me fembloit avoir entendu parler. Il est minuit

fonné; Lindor ne vient point! Ce mauvais tems même étoit propre à le favorifer. Sûr de ne rencontrer perfonne. Ah! Lindor fi vous

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m'aviez trompée !.... Quel bruit entens-je ? . . . . Dieux! c'eft mon Tuteur. Rentrons.

SCENE III.

ROSINE, BARTHOLO.

BARTHOLO rentre avec de la lumiere.

AH! Rofine, puifque vous n'êtes pas encore ren

trée dans votre appartement.

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BARTHOLO.

Par le tems affreux qu'il fait, vous ne repoferez pas, & j'ai des chofes très-preffées à vous dire. ROSINE.

Que me voulez-vous, Monfieur? N'eft-ce donc affez d'être tourmentée le jour ?

pas

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BARTHOLO lui montre fa lettre.

Connoiffez-vous cette lettre?

ROSINE la reconnoît.

Ah! grands Dieux ! ....

BARTHOLO.

Mon intention, Rofine, n'eft point de vous faire de reproches : à votre âge on peut s'égarer; mais je fuis votre ami; écoutez-moi.

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ROSINE étonnée.

Au Comte Almaviva!

BARTHOLO.

Voyez quel homme affreux eft ce Comte: auffi-tôt qu'il l'a reçue, reçue, il en a fait trophée ; je la tiens d'une femme à qui il l'a facrifiée.

Ros1NE.

Le Comte Almaviva!

BARTHOLO.

Vous avez peine à vous perfuader cette horreur. L'inexpérience, Rofine, rend votre fexe confiant & crédule; mais apprenez dans quel piège on vous attiroit. Cette femme m'a fait donner avis de tout, apparemment pour écarter une rivale auffi dangereufe que vous. J'en frémis! le plus abominable. complot, entre Almaviva, Figaro & cet Alonzo, cet Eleve fuppofé de Bazile qui porte un autre nom & n'eft que le vil agent du Comte, alloit vous entraîner dans un abîme, dont rien n'eût pu vous

tirer.

ROSINE accablée.

Quelle horreur!... quoi Lindor?....

jeune homme.

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BARTHOLO,

Ah! c'eft Lindor.

ROSINE.

quoi ce

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