" دو وو tradiction entre un péché connu, & ap» prouvé, parce que tant qu'un homme ,, connoit qu'il pèche, il n'approuve point fon action. Tout cela, ajoute-t-il, ne fit aucune impreffion fur les Efprits de ces ,, Théologiens qui vouloient aller leur grand chemin malgré toutes mes oppofitions, dont ils fe mettoient fi peu en peine, qu'elles fervoient à faire passer leurs réfolutions a,, vec plus de hauteur, bien loin de pouvoir les arrêter. Enfin, je leur dis, que quel" que ardents qu'ils fuflent à défendre leur ,, opinion, & leur maniére d'agir, j'allois les forcer par un feul mot à changer cet Article, ou à l'exclurre entiérement de leur ,, Catalogue. Je m'y engageai par tel pari ,, qu'ils voudroient faire avec moi. Ils ne voulurent pas me croire, admirant ce que je pouvois avoir dans l'Efprit. Sur quoi je leur dis, Le Parlement regarde la ,, feparation des Independans comme un ,, péché, & par conféquent, lorsqu'ils verront cet Article, ils diront, felon le " pro * I told them that the Parliament took the Independant way of feparation to be a fin, and when this Article came before them, they would fay, By our Brethrens own Judgement we are all damned Men,if we allow the Independants or any other Sectaries in their fin. They gave me no anfwer, but they left out all that fundamental. The Life of the Reverend Mr. Baxter. Part. II. p. 199. " propre jugement de nos Frères, nous ,, fommes tous damnez fi nous approuvons ,, les Independants ou d'autres Sectaires dans leurs Péchez. On ne me répondit rien; mais tout cet Article Fondamental fut effacé. Il eft aifé de voir quelle raifon porta ces Théologiens à exclurre " ce pauvre Article, quoi qu'ils l'euffent foûtenu jufqu'alors avec tant d'ardeur ,, comme un Point Fondamental du Christianisme. L'Interêt, ce fouverain Ju»ge des Controverfes, fut plus fort que tous leurs raifonnemens. Et voilà com,, ment dans ces Auguftes Affemblées on fe joûë fouvent de ce qu'il y a au monde de plus facré. Qu'on juge après cela fi nous devons laiffer à d'autres hom,, mes le foin de régler & de déterminer les Articles de notre Foi. دو " Lorsque les hommes s'ingerent d'établir d'autres Articles Fondamentaux de la Religion Chrétienne, que ceux qu'on trouve dans les Prédications de Jefus-Chrift & de fes Apôtres, où s'arrêteront-ils? D'ailleurs, dès qu'un certain Ordre d'hommes vient à exiger que pour devenir Membre de leur Eglife, c'eft-à-dire, Chrétien à leur mode, l'on croye quelque chofe de plus que ce que Notre Seigneur & fes Apotres propofoient à ceux qu'ils rece voient dans l'Eglife, ils ont beau prétendre recommander l'Ecriture à leur Peuple, ils ne lui en recommandent en effet que ce qui s'accorde juftement avec les dogmes auxquels les Chefs de cette Secte ont réfolu de reduire le Chriftianisme. Il ne faut donc pas s'étonner, qu'il y ait tant d'ignorance parmi les Chrétiens, & qu'on s'en plaigne, par tant de vaines déclamations, tandis que prefque chaque Société diftincte de Chrétiens place magiftralement l'Orthodoxie dans un certain nombre choifi d'Articles fondamentaux, differens de ceux qui font propofez dans les Prédications de Jefus-Chrift & de fes Apôtres, & dont un feul ne doit être mis en question par aucun Membre de la Société. Par ce moyen le Peuple n'eft jamais renvoyé à l'Ecriture, cette vraye fource de Lumiére, que les yeux bandez. On leur met un voile fur la tête, & on leur ordonne après cela de lire la Bible. Il faut qu'ils faffent quadrer tout ce qu'ils y voyent, avec les Articles fondamentaux de leur Eglife: ou bien, il vaudroit mieux pour eux qu'ils n'euffent jamais jetté les yeux fur ce Livre. Car s'ils y trouvent quelque chofe de contraire aux Doctrines reçues, quoi qu'ils le foutiennent & l'expriment dans les propres termes que le Saint Efprit l'a expofé, cela ne les excufera point. Ils pafferont pour hérétiques, & feront traitez comme tels. Ainfi, nous voyons qu'entr'autres bons effets que produit la Coûtume de faire des Confeffions de Foi, elle a toûjours introduit l'ignorance dans le Monde, & qu'elle l'y provignera néceffairement toûjours, quoi que chaque Secte fe croye feule exempte de ce blâme, dont elle charge hardiment toutes les autres. Sur quoi j'ai été fouvent étonné d'enter dre certaines gens déclamer avec tant de zèle contre la Foi implicite de l'Eglife Romaine, tandis que cette espèce de Foi eft autant requife & autorifée dans leur propre Eglife, quoi qu'elle n'y foit pas reçue fi ouvertement ni avouée avec tant d'ingenuité que dans l'Eglife Romai ne. SECON 2 SECONDE OBJECTION. S'il eft permis de diminuer le nombre des Articles de foi, comme a fait l'Auteur du Chriftianisme Raisonnable, n'a-t-on pas fujet de craindre qu'on ne reduife les Dix Commandemens à un feul Commandement, & l'Oraifon Dominicale à une feule Domande? I mon Adverfaire vouloit me dire où S' eft ce Catalogue d'Articles de Foi dont il parle à tout moment, il me feroit plus aifé de répondre à cette Question. Mais tandis que ce Credo n'eft nulle part, il eft ridicule de faire des questions à propos d'un fujet auffi chimerique. Je fai où trouver les Dix Commandemens & l'Oraifon Dominicale en termes exprès, & feparez de toute autre chose par des marques de diftinc tion toutes particuliéres. Nous voyons. nettement ce que c'eft que la Priére Dominicale, par ce commandement de notre Seigneur Jefus-Chrift, Quand vous priérez, DITES, Notre Père &c. Luc XI. i. C'est de la même maniére & par le même tour d'expreffion qu'il nous apprend ce que nous |