Viotti et l'école moderne de violon

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Maison Schott, 1888 - 190 Seiten
 

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Seite 148 - Housseau nous a fait connaître dans ses ouvrages, ni celui dont » parle M. de la Borde, dans son livre sur la musique. » » Je ne sais s'il est connu de beaucoup de gens : tout ce que je » sais, c'est que je l'ai entendu en Suisse, et que je l'ai appris pour
Seite 86 - L'administration, qui ne laissait échapper aucune occasion d'entretenir le feu sacré, fit improviser pour lui un concert, en quelques heures, cependant un assez grand nombre d'artistes et d'amateurs ayant pu être avertis à temps, la salle fut pleine, et Viotti parut dans cette assemblée de famille comme un père au milieu de ses enfants. » Les élèves ne le connaissaient que par ses compositions qui, depuis l'origine du Conservatoire, sont le sujet des concours annuels pour le prix de violon....
Seite 149 - J'ai cru devoir le noter sans rhythme, c'est-à-dire, sans mesure. Il est des eas où la mélodie veut être sans gêne pour être elle, elle seule: la moindre mesure dérangerait son effet ; cela est si vrai , que ces sons se prolongeant dans l'espace , on ne saurait déterminer le temps qu'il leur faut pour arriver d'une montagne à l'autre.
Seite 148 - ... quemment dans ma vie ; cette rêverie où mes idées divaguent, » se mêlent et se confondent tellement entre elles que j'oublie que » je suis sur la terre. » Je ne dirai point ce que produit en moi cette espèce d'extase, » si c'est le sommeil de l'âme, ou...
Seite 148 - Aucun objet n'avait la préférence de mon cœur : il n'était que préparé à la tendresse et à cet amour qui dans la suite me coûta tant de peines et me fit connaître le bonheur. Mon imagination immobile $ pour ainsi dire , par l'absence des passions, était sans mouvement. • » J'allais, je venais, je montais, je descendais sur ces rochers imposans ; le hasard me conduisit dans un vallon auquel je ne fis aucune attention d'abord.
Seite 149 - C'était une longue trompe ; une voix de femme se mêlait à ces sons tristes , doux et sensibles , et formait un unisson parfait ; frappé comme par enchantement» je me réveille soudain, je sors de ma léthargie, je répands quelques larmes , et j'apprends , ou plutôt je grave dans ma mémoire le Ranz des vaches que je vous transmets ici.
Seite 160 - Viotti, je vous donne vingt francs de votre violon; vous pourrez en acheter un bien meilleur avec ce prix-là, mais laissez-moi un peu l'essayer. Et il prit le violon. La singularité du son l'amusa; il cherchait et trouvait des effets nouveaux, et ne s'apercevait pas qu'un public nombreux, attiré par ces sons étrangers, s'était amassé autour d'eux. Une foule de gros sous, parmi lesquels se trouvaient même quelques pièces blanches, vint tomber dans le chapeau de l'aveugle ébahi, à qui Viotti...
Seite 148 - » Je ne sais s'il est connu de beaucoup de gens : tout ce que je » sais, c'est que je l'ai entendu en Suisse, et que je l'ai appris pour » ne jamais plus l'oublier. Je me promenais seul, vers le déclin du » jour, dans ces lieux sombres où l'on n'a jamais envie de parler : » le temps était beau, le vent que je déteste, était en repos : tout » était calme, tout était analogue à mes sensations, et je portais » dans moi cette mélancolie, qui tous les jours à cette même heure, » concentre...
Seite 20 - Londres en 1792, il y joua dans les concerts qui y furent donnés à cette époque, et presque toujours il y fut applaudi. Malheureusement pour lui, Viotti arriva vers le même temps dans la capitale de l'Angleterre, et la supériorité de son talent plaça Jarnowick à un rang inférieur, comme cela était déjà arrivé entre eux dix ans auparavant, à Berlin. La jactance de Jarnowick n'y put tenir cette fois ; et la première fois...
Seite 149 - J'étais donc là , sur cette pierre , lorsque tout-àcoup mon oreille , ou plutôt toute mon existence, fut. frappée par des sons , tantôt précipités , tantôt prolongés et soutenus , qui partaient d'une montagne et s'enfuyaient à l'autre, sans être répétés par les échos. C'était une longue trompe ; une voix de femme se mêlait à ces sons tristes , doux et sensibles , et formait un unisson parfait ; frappé comme par enchantement...

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