Oeuvres de M. le comte de Montalembert: Histoire de Sainte Élisabeth de Hongrie [suivie d'une notice sur Saint Anselme

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Seite 443 - Si quelqu'un vient à moi, disait-il, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple 2.
Seite 8 - Après avoir épuisé les livres et les chroniques , et consulté les manuscrite les plus négligés , il voulut , comme l'avait fait le premier des anciens historiens de la Sainte, interroger les lieux et les traditions populaires. Il alla donc de ville en ville , de château en château , d'église en église , chercher partout les traces de celle qui a été de tout teras nommée dans l'Allemagne catholique la chère sainte Elisabeth.
Seite 113 - Ces deux âmes si identiques dans leur nature et leur tendance, si bien faites pour se comprendre et se chérir, ne se rencontrèrent jamais sur la terre. Mais une pieuse et touchante tradition veut que saint Louis soit allé en pèlerinage au tombeau de son glorieux contemporain, et qu'il y ait trouvé un digne successeur de saint François dans un de ses disciples les plus vénérés, leB.
Seite 117 - Toutefois, dans les vingt années qui s'écoulent depuis le jour où on l'apporte dans un berceau d'argent à son fiancé, jusqu'à celui où elle expire sur le grabat d'hôpital qu'elle a choisi pour lit de mort, il y a deux parties bien distinctes, sinon dans son caractère, du moins dans sa vie extérieure. La première est toute chevaleresque, toute poétique, faite pour enchanter l'imagination autant que pour inspirer la piété. Du fond de la Hongrie, de cette terre à moitié inconnue, à...
Seite 145 - Il nous serait pénible qu'on pût croire, par suite des idees que nous venons d'exposer, que nous sommes d'aveugles enthousiastes du moyen âge ; que tout nous y semble admirable, digne d'envie et sans reproche; et que, dans le siècle où nous sommes destinés à vivre, les nations ne soient plus guérissables comme autrefois '.. Loin de nous la pensée de nous consumer en de stériles regrets, et de perdre la vue à force de verser des larmes sur le sépulcre des générations dont nous avons...
Seite 211 - ... sa mort il n'en fut plus de même. Bien que Louis, qu'elle regardait comme son fiancé et son seigneur, fût devenu souverain du pays, sa jeunesse le laissait encore en quelque sorte sous la dépendance de sa mère, la duchesse Sophie, fille du célèbre Otton de "Wittelsbach, duc de Bavière. Cette princesse voyait avec déplaisir l'extrême dévotion d'Elisabeth, et lui en témoignait souvent son mécontentement. La jeune Agnès, sœur de Louis, qui était élevée avec sa future belle-sœur,...
Seite 6 - ... aumône à un malheureux estropié. Plus loin, sur des autels nus, et dont nulle main sacerdotale ne vient jamais essuyer la poussière, il examina curieusement d'anciennes peintures sur bois à demi effacées, des sculptures en relief mutilées, mais, les unes comme les autres, profondément empreintes du charme naïf et tendre de l'art chrétien.
Seite 40 - Dieu et des hommes un pacte inviolable ; qui savait pour lui rester fidèle être si sévère contre son propre frère ; qui n'avait pas rougi, avant de s'embarquer pour la croisade, d'envoyer par tout son royaume des moines mendiants chargés de s'informer auprès des plus pauvres gens, s'il leur avait été fait quelque tort au nom du roi, et de le réparer aussitôt à ses dépens. Aussi, comme s'il eût été une sorte d'incarnation de l'équité...
Seite 93 - Comment se fait-il que dans des cœurs si humbles il y ait un si fier génie ' ? » La sculpture chrétienne ne pouvait que suivre les progrès de l'architecture, et commençait dès lors à porter ses plus beaux fruits. Ces belles rangées de saints et d'anges qui peuplent les façades des cathédrales, sortent alors de la pierre a.
Seite 90 - ... comme des prières qui, en se rencontrant devant Dieu, s'inclinent et s'embrassent comme des sœurs : dans cet embrassement, ils trouvent l'ogive. Par son apparition, qui ne devient un fait général qu'au treizième siècle , tout est modifié, non pas dans le sens intime et mystérieux des édifices religieux, mais dans leur forme extérieure. Au lieu de s'étendre sur la terre comme de vastes toits destinés à abriter les fidèles, il faut que tout jaillisse et s'élance vers le Très-Haut....

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