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DES FRANÇAIS,

PAR

J. C. L. SIMONDE DE SISMONDI,

Associé étranger de l'Institut de France, de l'Académie impériale de Saint-
Pétersbourg, de l'Académie royale des Sciences de Prusse, Membre honoraire
de l'Université de Wilna, de l'Académie et de la Société des Arts de Genève,
de l'Académie Italienne, de celles des Georgofili, de Cagliari, de Pistoia, de
Palerme, de l'Académie Romaine d'Archéologie, et de la Société Pontaniana
de Naples.

TOME VINGT-NEUVIÈME.
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A PARIS,

CHEZ TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES,

RUE DE LILLE, N° 17.

A STRASBOURG, même Raison de Commerce, Grand'Rue, no 15.

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confession. - Le roi exile tour à tour le parlement, puis l'archevêque de Paris. - Persécution des protestans. Marie-Thérèse recherche l'alliance de la France, et fait des avances à Mãe de Pompadour.- Guerre contre l'Angleterre au sujet de l'Acadie. Alliance avec l'Autriche. -1750-1756.

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LA France sembloit, au milieu du xvIII° siècle, plus puissante, plus prospère que dans aucun des siècles précédens; jamais Paris n'avoit été plus brillant, et son séjour plus recherché par les étrangers; jamais les écrivains français

TOME IX.

I

1750.

1750.

n'avoient exercé plus d'influence sur toute l'Europe; jamais toutes les cours ne s'étoient plus empressées de se mettre au fait des affaires de France, d'adopter les modes françaises, les opinions françaises, et de donner à la France, par un tacite assentiment, la suprématie en Europe. Toutefois, jamais aussi, sans cause apparente, sans factions, sans prétentions d'aucune part à disputer l'autorité suprême, sans guerre civile, la désorganisation sociale n'avoit pénétré plus avant, jusqu'au coeur du gouvernement. Ce n'étoit pas le peuple qui disputoit l'autorité du roi; il ne songeoit point encore qu'il y eût aucun droit ce n'étoient pas les grands; proprement en France, il n'y en avoit plus, il n'y étoit resté que des courtisans : ce n'étoient pas de puissans corps politiques qui osoient prétendre à représenter la nation; on sembloit ne plus se souvenir qu'il y eût eu en France des États-généraux, leur nom n'étoit prononcé par personne. Les États provinciaux qui existoient encore en Languedoc, en Bretagne, en Bourgogne et dans quelques autres provinces, tout en s'efforçant de défendre les intérêts du peuple et la régularité de l'administration, osoient à peine rappeler que leurs provinces avoient des droits et des libertés, et se déclaroient implicitement soumis à l'autorité royale. Les parlemens qui se proposoient de maintenir l'empire des lois, l'indé

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