Théâtre de V. Hugo ...

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Charpentier, 1847
 

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Seite 218 - Je priais ! je pleurais ! je ne peux pas vous dire ' Au marquis. Vous contiez vos griefs dans ces derniers moments. Je ne répondrai pas à vos raisonnements, Et d'ailleurs — je n'ai pas compris. — Ah ! misérable! Vous osez ! — votre reine! une femme adorable!
Seite 94 - Si bien qu'un jour, mourant de faim sur le pavé, J'ai ramassé du pain, frère, où j'en ai trouvé : Dans la fainéantise et dans l'ignominie. Oh! quand j'avais vingt ans, crédule à mon génie, Je me perdais, marchant pieds nus dans les chemins, En méditations sur le sort des humains; J'avais bâti des plans sur tout, — une montagne De...
Seite 253 - Il dormait, — d'un sommeil farouche et surprenant. Sa barbe, d'or jadis, de neige maintenant, Faisait trois fois le tour de la table de pierre. Ses longs cils blancs fermaient sa pesante paupière. Un cœur percé saignait sur son écu vermeil. Par moments, inquiet, à travers son sommeil, II portait vaguement la main à son épée.
Seite 286 - Regardez devant vous et soyez sérieux. Ce sont des instants courts et douteux que les nôtres ; L'âge vient pour les uns, la tombe s'ouvre aux autres. Donc, jeunes gens, si fiers d'être puissants et forts, Songez aux vieux ; et vous, vieillards, songez aux morts ! Soyez hospitaliers surtout ! c'est la loi douce. Quand on chasse un passant, sait-on qui l'on repousse ? Sait-on de quelle part il vient ? — Fussiez-vous rois, Que le pauvre pour vous soit sacré ! — Quelquefois Dieu, qui d'un souffle...
Seite 85 - Quel est donc ce brigand qui, là-bas, nez au vent, Se carre, l'œil au guet et la hanche en avant, Plus délabré que Job et plus fier que Bragance, Drapant sa gueuserie avec son arrogance, Et qui, froissant du poing sous sa manche en haillons L'épée à lourd pommeau qui lui bat les talons, Promène, d'une mine altière et magistrale, Sa cape en dents de scie et ses bas en spirale ? y DON CÉSAR, jetant un coup d'oeil sur sa toilette.
Seite 155 - Un jour que nous aurons le temps, je te dirai Tout ce que j'ai souffert. — Toujours seule, oubliée! — Et puis, à chaque instant, je suis humiliée. Tiens, juge, hier encor... — Ma chambre me déplaît. — Tu dois savoir cela, toi qui sais tout, il est Des chambres où l'on est plus triste que dans d'autres; — J'en ai voulu changer.
Seite 286 - Et, depuis soixante ans, repousse d'un pied sûr L'échelle de l'empire appliquée à son mur? Vous at-on dit qu'il est l'asile de tout brave, Qu'il fait du riche un pauvre, et du maître un esclave...
Seite 282 - De mon temps, dans nos fêtes, Quand nous buvions, chantant plus haut que vous encor, Autour d'un bœuf entier posé sur un plat d'or, S'il arrivait qu'un vieux passât devant la porte, Pauvre, en haillons, pieds nus, suppliant, une escorte L'allait chercher...
Seite 290 - Les nœuds des états se défont. Je vois dans ce pays, jadis terre des braves, Des lorrains, des flamands, des saxons, des moraves, Des francs, des bavarois, mais pas un allemand. Le métier de chacun est vite fait, vraiment ; C'est chanter pour le moine et prêcher pour le prêtre, Pour le page porter la lance de son maître, Pour le baron piller, et pour le roi dormir. Ceux qui ne pillent pas ne savent que gémir, Et, tremblant comme au temps des empereurs saliques, Adorer une châsse et baiser...
Seite 149 - O géant ! se peut-il que tu dormes? On vend ton sceptre au poids ! un tas de nains difformes Se taillent des pourpoints dans ton manteau de roi ; 1155 Et l'aigle impérial, qui, jadis, sous ta loi, Couvrait le monde entier de tonnerre et de flamme, Cuit, pauvre oiseau plumé, dans leur marmite infâme ! Les conseillers se taisent consternés.

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