Correspondance inédite du Roi Frédéric-Guillaume III et de la Reine Louise avec l'Empereur Alexandre Ier: d'après les originaux des archives de Berlin et de Saint-Petersbourg

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S. Hirzel, 1900 - 564 pages
 

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Page 394 - Maman ! notre ange est au ciel, et moi je végète encore « sur la terre. Qui aurait pensé que moi, faible malade, je « pourrais lui survivre? Maman, ne m'abandonnez pas, car «je suis absolument seule dans ce monde de douleurs... » Notre cher défunt a repris son air de bienveillance : son « sourire me prouve qu'il est heureux et qu'il voit des « choses plus belles qu'ici-bas... Ma seule consolation, dans « cette perte irréparable, est que je ne lui survivrai pas. « J'ai l'espérance de...
Page 109 - ... ne se peut pas, il restera toujours problématique d'y réussir d'une manière différente. Il s'agirait donc de lui inspirer la persuasion que l'état des choses tel qu'il se trouve actuellement, serait reconnu par toutes les puissances et mutuellement garanti. En attendant on reprendrait haleine, on songerait à un commun accord, à un rapport bien intime; on rétablirait ses finances et ses moyens de défense, on consoliderait...
Page 85 - ... pas... Le comte Haugwitz n'est pas encore arrivé, et il semble que Bonaparte veut nous mettre à l'extrémité avant son entrevue avec lui... Je m'en remets à vous, sire et ami. Si vos armées avancent, la position changera entièrement et les miennes pourront reprendre l'offensive... « Le 20 : » Nous ne sommes pas indignes, sire, d'avoir pour allié un souverain qui a une armée aussi célèbre que la vôtre... » François II et Cobenzl, au fond, n'étaient point éloignés de reprendre...
Page 219 - ... de la Russie ; mais j'ose croire qu'en donnant un peu plus d'étendue à l'application des principes du grand système continental , en écartant les sujets d'ombrage, en s'expliquant enfin avec l'empereur des Français sur ce qui cause ses sollicitudes , V.
Page 82 - ... permet pas. Au reçu de la lettre du roi, le 19 octobre, il lui répond : « Pardonnez, sire, si je mets de côté toutes les formalités; mais, c'est mon cœur qui a besoin de vous parler... Sire, il lui est impossible de renoncer à la jouissance de vous exprimer de bouche [ma reconnaissance] ... Je sens parfaitement toutes les raisons qui rendent votre présence à Berlin indispensable et, pour concilier les deux choses, c'est moi, sire, qui viendrai me présenter chez vous. * Pendant qu'il...
Page 240 - Majesté est resté toujours le même"... .,Par ma religion, par mes principes, j'aime à payer le mal par le bien et je ne serai satisfait que quand la Prusse aura repris toute sa splendeur et sa puissance. Pour y parvenir j'offre à Votre Majesté de ne poser les armes que quand ce grand but sera atteint. Mais il faut que Votre Majesté de son côté se joigne franchement à moi. Jamais moment n'ya été plus favorable. La grande armée française est en grande partie détruite et ses faibles restes...
Page 122 - ... des succès contre le perturbateur du repos de l'univers. En attendant Bonaparte m'a mis à mon aise ; car non-seulement il n'est entré dans aucune explication sur mes armements, mais même il a défendu à ses ministres de s'en expliquer dans quelque sens que ce fût. C'est donc moi, à ce qu'il paraît, qui devrai prendre l'initiative des ouvertures décisives. Mes troupes marchent de tout côté pour en hâter le moment. Je n'entretiens point VM de ce que je lui dois et des souvenirs que...
Page 86 - Majesté Impériale ses sollicitudes sur la position des affaires, je jouis avec elle de la gloire dont ses troupes continuent de se couvrir. C'est avec la dernière impatience que j'attends les premières nouvelles. J'ose me flatter que mes présages ne m'auront point trompé, et un des beaux moments de ma vie sera celui où je pourrai la féliciter sur le plus beau de la sienne. Quant aux mesures qui se prennent ici, je dois me référer à ma dernière lettre; je joins seulement à la présente...
Page 98 - Tout était aventuré une nouvelle fois, si je ne prenais un parti extrême. Que la malveillance ou l'erreur me calomnie ou me méconnaisse, je ne reconnais que deux juges, c'est ma conscience et c'est vous. Le premier me dit que je dois compter sur l'autre, et cette conviction me suffit.

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