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discours a été improuvée de plusieurs Membres.

Un Député des Communes a représenté que, dans toute Société politique, personne n'est censé suspect ni en fuite, lorsqu'il n'a point été dénoncé.

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Un Noble a dit qu'on ne pouvoit ni ne devoit violer la foi de la poste, ni arrêter les lettres dont un particulier étoit porteur, puisque c'étoit violer la liberté même.

M. Fréteau a soutenu qu'on ne pouvoit supprimer les papiers arrêtés. Il a réfuté une partie du discours de M. de Gouy d'Arcy, et déclaré que l'Assemblée ne devoit point demander l'apport des papiers. Il a fini par proposer l'ajournement de la motion à huitaine.

Un Noble a demandé le renvoi de cette motion aux Bureaux. M. Dupont s'est récrié contre la violation des lettres. Il a fait un discours très-sage à ce sujet, et rendu compte à l'Assemblée, des manœuvres qui avoient perdu M. Turgot, par le moyen de quelques correspondances simulées et interceptées.

M. le Président a proposé de renvoyer Pexamen de la question aux Bureaux; ce qui a été résolu. La Séance a été levée à trois heures passées

De Paris, le 30 juillet.

Ordonnance du Roi, du 14 juillet 1789, portant suppression de la punition des coups de plat de sabre dans ses troupes.

Sa Majesté, depuis son Ordonnance du 25 mars 1776, portant Règlement sur l'administration de tous les Corps, la discipline, la subordination, la police intérieure, les

punitions, etc. etc., ayant été à portée de juger de l'effet qu'a produit, dans ses troupes, la punition des coups de plat de sabre, établie par sadite Ordonnance, et par son Règlement du premier juillet 1788, Elle a supprimé et supprime, par la présente Ordonnance, ladite punition des coups de plat de sabre; voulant Sa Majesté que la peine des coups de plat de sabre soit, à l'avenir, remplacée par celle de la prison, ou autres punitions réglées pour la discipline militaire, suivant l'exigeance des cas. Mande et ordonne Sa Majefté aux Officiersgénéraux ayant commandement troupes, aux Gouverneurs et aux Lieutenanśgénéraux dans ses provinces, aux Colonels, et à tous autres ses Officiers qu'il appartiendra, de tenir la main à l'exécution de la présente Ordonnance.

sur

ses

Idem, concernant le Conseil de la
Guerre.

Sa Majesté ayant, par son Règlement du 9 octobre 1787, établi un Conseil d'Administration du Département de la Guerre Sous le titre de Conseil de la Guerre, et fixé tout ce qui devoit avoir rapport audit Conseil, par un Règlement particulier du 23 du même mois, Elle ne peut que témoigner sa satisfaction du zèle et de l'application des Officiers-généraux, dont ledit Conseil a, ficers ont eu à s'occuper étant terminées, été composé. Les opérations dont ces Ofet Sa Majesté se réservant particulièrement

de donner son attention à toutes les parties de ladite Administration, Elle a supprimé ledit Conseil d'Administration du Départeet supprime, par la présente Ordonna: ce, ment de la Guerre, sous le titre de Conseil

de la Guerre, ainsi que les Directoires qui ont été formés relativement à ladite Admi nistration; et Sa Majesté fait cesser, en conséquence, à compter de ce jour, tous les traitemens et dépenses concernant lesdits Conseil et Directoires. Mande et ordonne 1 Sa Majefté, à tous qu'il appartiendra, se conformer à la présente Ordonnance.

de

Nous nous sommes renfermés, la semaine dernière, dans le récit très-sommaire des principaux, et à jamais mémorables événemens, dont cette Capitale fut le théâtre il y a quinze jours. Nous en donnerons une relation plus circonstanciée; mais ce seroit se rendre coupable de légèreté, que d'entreprendre, en ce moment, le détail des particularités. Rarement voit-on juste les objets pendant l'orage; le temps seul, et des informations exactes, font succéder là connoissance des faits à celle des rumeurs. Mille rapports contradictoires, ou dénués d'authenticité, ne sont pas des matériaux d'histoire. Le respect de la vérité et celui de l'intérêt public, doivent précéder toute autre considération; Fun et l'autre nous imposent le devoir de ne rapporter que des évènemens certains.

L'entrée du Roi dans la Capitale, au milieu d'un Peuple immense, rassem blé, sans tumulte, sur tous les lieux de son passage, sa présence à l'Hôtel-deVille, la nomination d'un Chef distingué

au Commandement de la Milice Parisienne, le zèle sage, et l'activité non interrompue des Assemblées de District, la con luite vigilante de l'Hôtel-de-Ville et la certitude du rappel de M. Necker, ainsi que des autres Ministres éloignés, ramenèrent la sécurité.

Le dimanche suivant, S. M. rendit le portefeuille des Affaires Etrangères à M. le Comte de Montmorin, et nom. ma M. le Comte de Saint-Priest, au Ministère de sa Maison. Le Département de la Guerré et les Sceaux restèrent vacans et le sont encore.

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Le Comité-Permanent de l'Hôtel-deVille établit une Correspondance intime avec les 60 Assemblées de District; M. le Marquis de la Fayette confirmé, par élection, dans son emploi de Général de la Milice Parisienne, lui donna une forme provisoire qui maintenoit la tranquillité. Des désordres déplorables affli geoient quelques cantons voisins de nous, sans qu'on eût a se plaindre d'excès pareils dans la Capitale. Toutes les précautions furent prises et exécutées pour en assu rer les subsistances. Jusqu'aux Spectacles publics avoient été rouverts, quoiqu'àpeu-près désertés ; la Bourse et les paye mens publics reprirent leur activité. Mais il eût été surnaturel qu'une fermentation, causée par des alarmes si récentes et par des mécontentemens si longs, s'assoupit entièrement dans une

ville immense, sans ramener des incidens fâcheux. Elle étoit entretenue par une foule d'imprimés volans et calomnieux, publiés sans noms d'Imprimeur, sagement proscrits, le 24, par le Comité-Provisoire de l'Hôtel-de-Ville, et où les bruits courans étoient transfor més en vérités positives, ou en découvertes. De ce nombre, fut celui que des travaux exécutés à Montmartre, pour occuper de pauvres ouvriers, avoient été consacrés à la construction d'un chemin, destiné à faire monter du canon sur cette butte, pour y placer des batteries, et foudroyer la ville. MM. les Officiers Municipaux eurent l'attention de de truire cette rumeur, en publiant que la route entreprise, étoit destinée à fa ciliter le transport des farines, depuis les moulins jusqu'au village de Mont

martre.

Au moment de la révolution du Ministère, le 13, on parla de M. Foulon, Conseiller d'Etat, comme étant désigné à prendre place. On assure que ce vieillard, âgé de 74 ans, avoit refusé ce dan gereux honneur. Quoi qu'il en soit, retiré dans sa terre de Morangier, à quel ques lieues de Paris, il crut nécessaire à sa sûreté de se rendre, le 21, au vil lage de Viry peu éloigné de Morangier. Il y fut arrêté dans la nuit du 22, par un grand nombre d'Habitans, et conduit a l'Hôtel de Ville, où il arriva vers les

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