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du Seigneur Roi, pour le rétablissement de la
paix dans la capitale."

M. le President a répondu : « L'Assemblée nationale reçoit avec d'autant plus de plaisir les hommages des Cours supérieures, qu'ils lui sont une assurance nouvelle de leur entier dévouement à la chose publique : elle me charge, de témoigner à la Cour des Monnoies sa satisfaction particuliere. »

Lecture faite de differentes adresses des Provinces, on a distingué et reçu avec applandissement, celle, aussi courageuse que patriotique, des trois Ordres réunis de la ville de Lyon.

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M de Castellas, Comte de Lyon, et Député du Clergé, a lu ensuite à l'Assemblée une declaration, par laquelle le Clerge, la Noblesse et les Bourgeois de cette ville jouissent de certaines immunités feodales; qui reiterent leur renonciation à toute exemption pecuniaire, et demandent qu'elle soit enonceę dans le Proces-verbal.

Une Deputation de S. Germain est venite offrir à l'Assemblee le tri nt du respect et de la reconnoissance de ses Commettans: « Nous

vous portons, ont dit ces Deputes, les pieces "justificatives de l'imcence du malheureux Sauvage, victime de la dernière emente : une foule d'etrangers altrompés avoient * medité la mort de cet infortune; au mo⚫ment où son innocence alloit être reconla populace lui a arraché la vie. »

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ont

fini

par demander des secours en led; et des armies pour se defendre M. le Président les a renvoyes an

Divers Bureaux ont examin, de nouveau, dans la soiree, le reglement de police inté

inistre de la Province.

rieure à donner à l'Assemblee.

Du 22 Juillet. Point de Séance d'Assemblée générale, à cause des travaux continués dans la Salle ordinaire. Les Bureaux seuls se sont formés, ainsi que les Comités. 1

Du 23 Juillet. La Séance a commencé par la lecture d'une adresse des Communes de Bordeaux revêtue de 4 mille signatures, de celles de Riom, du Havre de Grâce, de Sancoreing, et des Négocians assemblés à la foire de Beaucaire.

Il a été communiqué que la Noblesse du Maine et celle de la Principauté de Dombes, avoient autorisé leurs Représentans à la votation par tête.

M. le Premier Président au Parlement de Paris s'est présenté, et à la suite d'un discours, il a déposé l'arrêté suivant de sa Compagnie, en date du 20.

La Cour, toutes les Chambres assemblées, vivement touchée des nouveaux témoi guages d'amour et de bonté que le Roi est venu donner à sa bonne ville de Paris et à tous ses fideles Sufets, considérant combien les der niers actes de rèle et de patriotisme de l'Assemblée nationale ont concouru au succès de détermination paternelle du Monarque pour le rétablissement du calme de la capitale;

a A arrêté, que M. le premier Président se retirera à l'instant par devers leda Seigneur Roi, à l'effet de lui exposer la vive reconnoissance de la Cour; et qu'il se retirera par devers l'Assemblée Nationale, et lui exprimera le respect dont la Cour est pénétrée pour les Représentans de la Nation, dont les travaux éclairés vont assurer à jamais le bonheur de la France. »>

M. le Président a répondu : « Monsieur,

l'Assemblée Nationale voit avec plaisir la justice et le respect que le Parlement de Paris rend à ses décrets. Le chef de l'illustre Compagnie, qui, la première, a eu le bonheur et le courage de prononcer hautement le vœu de la convocation des Etats-Généraux, doit jouir d'une douce satisfaction, en étant intros duit dans cette auguste Assemblée. Une des plus essentielles occupations des Représentans de la Nation, sera de faire rendre at-lois le respect, auquel est intéressé le bonheur général et particulier; et ils acquersont par ses succès un titre de plus à la reconnois, sance de tous les Citoyens honnêtes et vertueux, et particulièrement à celle des Tribu naux. La réunion sincère de tous les Ordres, l'hommage fait à la chose publique par chacun de nous, des usages jusqu'ici respectés, des opinions anciennes, des prétentions privées, des démarches utiles qui en ont été le résultat, ne doivent laisser aux bons Citoyens aucun doute du zèle pur et infatigable, avec lequel l'Assemblée Nationale s'est dévouée sans réserve au grand œuvre de la régénéra tion de l'Empire, et avec lequel elle s'occupe du bonheur de la Nation la plus généreuse, et du Roi le plus digne de son amour.»

L'Assemblée Nationale y voit encore Theureux présage que dans ces circonstances aucune classe de Citoyens ne laissera, par des considérations particulières, étouffer en elle le sentiment pur et généreux du patrio

tisme. »>

à Paris, donnoient u nouvelle importance Deux scènes sans es arrivées la veille à la question deja agitée, et reprise, sur les moyens de rendre la paix à la capitale et au royaume. M. de Mirabeau a demandé,

en son nom et en celui d'un très-grand nombre de Citoyens éclairés, que l'on portât ses efforts vers la constitution de la Municipalite de Paris, que co Députés se rendissent dans les Districts de la capitale, afin d'établir entr'eux une Correspondance parfaite, et leur présenter, en forme de conseil, un plan de Municipalité. On devoit soigneusement chercher un moyen doux de procurer au Corp Municipal une autorite. Igale sur la Commune, consentie par la Commune, moins irréguliere que celle des Electeurs, et qui, établie par la confiance, pût se faire respecter par la confiance.

M. Demeunier, ayant rendu compte de Pétat de la capitale, a vote pour que la pro clamation de M. de Lilly-Totendal, rédigée de nouveau, fût envoyce à Paris et à 20 lieñes à la ronde Il a demande à l'Assemblee et à M de Lally la permission de lire cette même proclamation, avec les changemens juges nécessaires. Cette lecture faite, M Demeunier a supplie l'Assemblee de vouloir bien deliberer à l'instat sur cet objet.

M de Lilly-Tolendal a rendu compte à l'assemblée que M. Berthier, lil, s'etoit rendu hier chez lui, et jete à ses genoux, en le conjurant de vouloir bien sauver la vie de son pere. Les évenemens - arrives hier à Paris étoient malheureusement, me preuve de la nécessite et de la ag sse de sa proclamation. La France, l'Europe et la posterite s'eleveroient contre l'Assemblee, si elle ne remedioit aux calamites auxquelle- la capitale etoit livree M. de Lally aya 4 ensuite fait lecture de sa Motion, changee et corrigee, a ajou té : « Je laisse à la sagesse de l'Assemblée de « décider si l'on doit y inserer les peines que

« mériteront à l'avenir les séditieux et les

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meurtriers. »

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M. de Mirabeau a réfuté M. de Lally. I a prétenda que l'Assemblée compromettroit son autorité, en admettant la proclamation. Le meilleur moyen de contenir et de calmer le Peuple, et d'organiser la Bourgeoisie; la seule manière d'amener la paix étoit renfermée dans la proposition qu'il venoit de faire. Le bruit d'une proclamation avoit soulevé les esprits, et occasionneroit les plus grands dan

gers

des

Un Membre de la Noblesse a dit qu'on devoit s'occuper de la paix du royaume, aussi bien que de la tranquillité de Paris. Il a fait part des dangers auxquels étoient exposés les villages voisins de Pontoise, qui demandoient troupes, afin d'être à l'abri de plus de buit cents brigands. Il a fait de grands éloges de la proclamation de M. de Lally, à l'exception de l'article des Milices Bourgeoises, institution dangereuse dans les petites villes. la proposé une Motion à celle de M. de Lally-Tolendal; la fin presque semblable seole, qui est relative aux troupes, en dif

fere.

M. de Sillery a opiné pour que l'Assemblée

s'occupat de rétablir le calme à Paris; et il a Onvert un avis en conséquence.

M. Malouet a défendu la proclamation de M de Lally Les motifs de cet acte et ses modications levoient toutes les difficultés ; mais il étoit nécessaire d'y ajouter, que le Roi seroit prie de donner aux contre les attroupemens, sur la demande des Municipalités main-forte Officiers Municipaux. En s'opposant aux Mi

lices Bourgeoises,

on a craint, a-t-il ajouté,

in Armement général, et cette crainte est

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