Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

pourroient aider la Maréchaussée à calmer le peuple. Il a ajoute qu'on devoit permettre aux Troupes de marcher avec la Maréchaussée, sur la réquisition des Magistrats.

M. Renaud a dit qu'il falloit organiser les Milices bourgeoises, et leur donner un chef dans chaque ville. Il a soutenu l'opinion de M. de Custines.

Un Membre des Communes a soutenu qu'il seroit fort dangereux d'avoir une Milice armée dans tout le Royaume. Il a prie les huit Membres du Comité de la Constitution, de ne point assister aux Séances de l'Assemblée, afin de ne pas être détournés de leur travail.

Il faut, a dit M. Duquesnoi, que vous appreniez aux pouvoirs exécutifs, judiciaires et militaires, leurs fonctions et leurs bornes; cette fixation dépend de la Constitution; les fonctions des Magistrats de paix ne sont que partielles et locales; vos Commettans vous demandent un plus grand bienfait, celui de

la Constitution.

Un Préopinant a demandé qu'on s'en rapportat à la prudence des villes, pour la formation des Milices bourgeoises.

Un autre Membre a observé qu'on devoit commencer à rédiger le travail de la Constution par l'article des Milices bourgeoises. On a la le résultat du premier scrutin pour l'élection d'un President. M. le Duc de la Rochefoucauld a eu 164 voix, M. de ClermontTonnerre 163, et M. le Duc de Liancourt

108. Comme

des voix, M. le Président a annoncé qu'on alloit rentrer dans les Bureaux, pour procéder

personne n'avoit réuni la moitié

au second scrutin.

M. Fréteau a remarqué que les Secrétaires

suppléans ne pouvoient se mettre au Bureau, sans le consentement de l'Assemblée. L'Assemblée l'a ordonné.

On est rentré dans les Bureaux, et M. le Duc de Liancourt a été élu Président à la pluralité de 600 voix sur 800.

Douzième semaine de la Session.

Du 20 Juillet. MM. Fréteau et Grégoire ont le les adresses des villes de Valence, Mayenne, Paroisse Saint-Enaud près SaintBrieux, Pontarlier, Accret, Crémieux, Lan gres, Laon, d'une ville de la Sénéchaussee de Nimes, Villers-Coterets, Grenoble, et le Thimerais.'

Les pouvoirs impératifs de M. le Comte de Castellane et du Députe du Clergé de VillersColerets ont été révoqués.

[ocr errors]

M. l'Archevêque de Vienne a présenté M. le Duc de Liancourt à l'Assemblée, en disant: Messieurs, vos suffrages ont élevé M. le "Duc de Liancourt à la dignité de votre Pré«sident; je lui remets la place que vous « m'aviez donnée; c'est ma dernière fonction; « elle est bien propre à faire oublier ou à a réparer toutes celles que j'avois exercées « jusqu'à présent.

M. le Duc de Liancourt a remercié l'Assemblée par une harangue très - applaudie. (Nous avons déja annoncé que, dans ce Jour nal, exclusivement consacré à recueillir des matériaux pour l'Histoire, nous ne pouvions rapporter que les discussions, et non les discours particuliers de cérémonial.)

Un Membre de la Noblesse a prié l'As semblée de voter des remercimens à M. l'Ar

chevique de Vienne; demande agréée par
acclamation.

M. le President annonçant que M. Du-
frêne de Saint-Léon, premier Commis des
finances, et chargé par l'Assemblée de suivre
M. Necker, ne l'avoit point trouvé à Bruxelles
samedi dernier, a lu la Lettre par laquelle
M. Dufréne lui apprenoit le départ de ce Mi-
nistre pour Francfort.

Ensuite M. le Président a averti que des Députés de Pontoise s'étoient rendus à Versailles, samedi, pour prier l'Assemblée de faire séjourner dans leur ville le régiment de Salis, afin de mettre la ville à l'abri des incursions de sept à huit cents brigands; qu'il en avoit rendu compte au Roi, et que Sa Majesté avoit ordonné au régiment de Salis de séjourner à Pontoise 48 heures.

a annoncé

Il a dit avoir chargé M. le Marquis de la Fayette d'instruire l'Assemblée nationale de ce qui se passeroit toutes les nuits à Paris, et que M. de Nicolay, premier Président de la Chambre des Comptes, lui ayant demandé son agrément, pour présenter à l'Assemblée nationale un Arrêté de sa Compagnie, il lui avoit indiqué le jour de jeudi, Enfin, M. le Président travaux, nécessaires pour le nouvel arrangeque les ment de la Salle, obligeoient de tenir la Séance, da lendemain à l'Eglise Saint-Louis: « Nous awons, a-t-il dit, des travaux qui doivent aller ensemble et avec promptitude,. la •Constitution et les Finances; et nous ne "devons perdre d'autre temps que celui qui seroit: nécessaire pour le sommeil et la ❝ subsistance. " Constitution de s'assembler à l'instant même, Il a prié le Comité de la ei celui des finances à cinq heures.

[ocr errors]

M. Camus, l'un des Députés envoyés à Saint-Germain et a Poissy pour calmer l'émente, a fait le rapport de ce voyage; il a vivement attendri l'Assemblée et les spectateurs.

M. Goupil de Préfeln a prié l'Assemblée de voter des remercîmens à M. l'Evêque de Char tres et à ses Coll'gues. Cette demande a été applaudie et agréée.

On a repris l'exanien des pouvoirs de MM. les Evêques d'Ypres et de Tournai, sur le rapport fait, dans les dernières Séances, par M. Merlin. Il s'agisoit de savoir si ces deux Prélats, qui ont leurs siéges dans la Flandre Autrichienne, mais qui possèdent en France des tiefs attachés à leurs Eglises, ont été valablement élus Députés aux Etats-Généraux, et si, en conséquence, ils peuvent prendre place dans l'Assemblée nationale. Ce point de Droit public a été décidé contre eux, à la pluralité de 408 voix contre 288.

M. le Président du Grand-Conseil ayant fait. demander la permission d'être admis, M. Bouche a exposé que ce Magistrat ne pou voit paroître que comme le Député de sa Compagnie, et qu'il devoit parler debout et découvert. M. de Mirabeau à soutenu cette opinion. M. Fréteau a observé que quand un individu se présentoit à l'Assemblée na tionale, il paroissoit devant le Législateur, et que son attitude ne pouvoit être assez respectueuse; mais que les Compagnies ayant Phonneur de représenter le Roi, méritoient des égards.

M. le premier Président du Grand-Conseil est entré, et a prononcé debout le discours suivant :

MESSIEURS,

Le Grand-Conseil m'ayant chargé de

porter au Roi les témoignages de sa reconnoissance, pour les preuves que Sa Majesté vient de donner à son Peuple, de sa sensibilité, de sa confiance et de son amour, on m'a imposé aussi l'honorable devoir de remettre aux Représentans de la Nation l'Arrêté que la Compagnie a pris à ce sujet.

[ocr errors]

Quel nouvel ordre de choses, de prospérités, Messieurs, ne nous annonce pas la Déclaration vraiment paternelle que le Roi a faite au milieu de vous, qu'il ne peut faire qu'on avec la Nation! Cette prospérité nous est donc assurée, puisque nous l'attendons du concours de cette auguste Assemblée, du zėlė patriotique qui l'anime; zèle dont l'heureux effet a été de faire succéder, presqu'en un instant, et comme par une espèce de prodige, la confiance et le calmie au plus effrayant

כל

orage. »

Après ce Discours, M. de Vaucresson a dépose sur le Bureau l'Arrêté de sa Compagnie, et M. le Président lui a répondu entre autres: Que l'Assemblée nationale recevoit avec plaisir les témoignages de respect du Grand

[ocr errors]

« Conseil. »

Des Deputés des Actionnaires de la Caisse d'Escompte ont présenté à l'Assemblee un hommage de reconnoissance, en offrant des renseignemens sur la caisse et le crédit public. Après la réponse succincte du Président, M. de Mirabeau a declaré que le lendemain il soumettroit à l'Assemblee un travail pressant, sur la situation actuelle de la Caisse d'Escompte: cette lecture a été renvoyee au

Comité des Finances.

M. le Comte de Lally-Tolendal a fixé ensuite l'attention de l'Assemblée sur un projet

« ZurückWeiter »