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evenus de l'Evêché de Cracovie, cette esure a été consommée dans la Séance 24; et, conformément au premier rojet, l'excédent de cent mille florins lans ce revenu épiscopal, qui étoit de 100,000, est consacré à l'entrétien de 'armée. Par un Décret subséquent du 24, la Diète a fixé à cent mille florins les revenus de chaque Evêché, ce qui, à l'avenir, améliorera le sort de la pluralité des Evêques; mais les Etats, sachant allier la justice avec l'utilité publique, ont fixé l'exécution de cette Loi, seulement après le décès des Possesseurs actuels.

Une autre résolution encore plus im-portante a distingué la Séance de vendredi dernier. Sur la proposition faite antérieurement par M. Matuszewicz, Nonce de Brzesc, la Diète a été rendue. permanente, et le Roi ne pourra la proroger qu'avec le consentement unanime des Etats, demandé par leur Maréchal. Les Lettres d'Ukraine, du 15 de ce nois, ont confirmé l'apparition d'une lotte Turque de seize vaisseaux de ligne t de quinze frégates dans les eaux d'Ocakof. Derrière la ligne de ces vaisseaux, ccupant une étendue de trois quarts le lieue, se trouvent d'autres bâtimens de moindre grandeur. Le Vice-Amiral Russe, qui commande dans ces parages sept vaisseaux de ligne et quelques petits bâtimens, avoit fait ses disposi

tions pour recevoir l'ennemi, qui, sans doute, va tenter le siége d'Oczako'. Une bataille navale décisive peut adjuger à l'un ou à l'autre des combattans la souveraineté de la mer Noire pour cette année.

Nous avons été inondés ici, comme le reste de l'Europe, de relations fictives sur des victoires Russes à Galacz, à Bender, etc. etc. Ces rapports méritent peu de créance; nous opposerons à toutes ces victoires de Gazettes, la lettre suivante, très-authentique, écrite de Podolie, le 13 de ce mois, par une personne éminente.

a Vous avez lu sans doute la relation que « la Cour de Pétersbourg a donnée de l'af« faire de Galacz, relation dans laquelle «<les Russes disent avoir tué 600 Turcs; mais vous ignorez peut-être ce qui s'est passé à cette occasion, et que l'on a eu soin de tenir secret jusqu'à ce moment: voici le fait. Les Russes proposèrent une << arinistice; on avoit déja arrêté de part « et d'autre la cessation des hostilités, lorsque « le Commandant Russe fit inviter le Séras» kier qui commandoit à Galacz, à venir au "camp Russe pour conclure plus promptement « les articles. Le Séraskier ne balança pas. A « peine fut-il entré avec sa suite, qu'on le retint « prisonnier; ses gens eurent le même sort, « et ceux qui oserent se défendre furent « massacrés. Un Corps Ture qui étoit dans « le voisinage, ayant été informé de cette « trahison, fondit sur les Russes, en tua แ plus de 2500, au nombre desquels se trouve

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u le Général Wozmitelow, et fit prisonniers « 3 bataillons de Chasseurs, 4 Compagnies de « Grenadiers du régiment Daschkow, et 3 « Compagnies du régiment Milaszowicz. Vous " pouvez compter sur la vérité de ces dé" tails. Le Séraskier, prisonnier, a été envoyé à la grande armée; il reçoit deux roubles par « jour. J'apprends dans ce moment que les "Russes qui s'approchoient de Bender, ont été ❝ repoussés, et leur armée est en assez mauvais « état. On parle d'une révolte des Paysans "Russes dans le Gouvernement de Kiovie; mais je n'ose rien avancer de positif là-dessus. ›

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ALLEMAGNE.

De Vienne, le 3 Août. La santé de l'Empereur se fortifie de ur en jour. Un léger accès de fièvre, le 22 juillet, à la suite d'une promenade par un temps humide, est le seul que Sa Majesté ait ressenti depuis un mois : quoique nous avons eu des jours froids la semaine dernière, S. M. I. les a sup-. portés sans le moindre retour de fièvre, de toux, ou de douleurs. Les Médecins ont été renvoyés, et l'un deux, le célèbre Baron de Storck a reçu un présent de 600 souverains d'or. Comme l'on prépare içi les appartemens du Château Impérial et de l'Augarten, il est appa· rent que l'Empereur reviendra içi inces

samment.

Depuis la prise de Berbir, nous n'avons reçu aucun avis important de nos

différens Corps d'armées : celui de Trar sylvanie reste sur la défensive; M. le Mr. réchal de Haddick, toujours convale: cent, n'a pas encore fait de mouvement et ceux du Maréchal de Laudhon pri sagent un changement d'opérations. L bruit général, il y a quelques jours, an nonçoit le projet du siége de Belgrade; des transports d'Artillerie de différentes places de Hongrie à Semlin, et quelques dispositions du Corps d'Esclavonie accréditoient cette supposition. Cependant, celle du départ de M. de Laudhon pour Semlin ne s'est pas encore réalisée, et notre paix particulière pourra être faite avant qu'on ait acquis la certitude du projet de Belgrade. Il est sûr que le négociations ont repris leur activité, e que les termes de rapprochement sor moins éloignés qu'ils ne l'étoient, il a deux mois.

Ce changement n'est pas l'effet, comm on pourroit le présumer, de celui sur venu dans le Ministère de Constanting ple. C'est le premier de Juin que S Hautesse expédia au Grand-Visir Jan. suf-Pacha, le Hatti-Chérif de sa rév cation. Il a remis le Commandement d la grande Armée au Pacha de Widdi qui le remplace dans le Visirat. Ce Pach est un Officier intelligent et brave; t se distingua dans la guerre dernière, on lui doit le projet de l'invasion du Ba nat, pendant la campagne précédente.

GRANDE-BRETAGNE.

De Londres, le 11 août.

Le Parlement s'est borné, la semaine dernière, à ratifier le Bill pour la nouvelle Régie du Tabac, et celui de l'Emprunt demandé par la Compagnie des Indes. Malgré les observations du Lord Chancelier, admises d'abord dans la Chambre Haute, le premier de ces deux Actesa passé sans amendement. Le même Ministre a fait retrancher du second, laclause qui permettoit de placer les fonds des mineurs dans l'Emprunt de la Compagnie des Indes.

En général, peu de Sessions ont été. moins intéressantes par le genre des objets qu'on y a traités. Les efforts de l'opposition et de l'éloquence s'étoient épuisés sur l'affaire de la Régence : les deux partis se sont donnés, depuis, quelque repos, et l'on ne s'est attaché à aucune grande discussion. Celle qu'annonçoit le projet d'abolir la Traite des Nègres, a été amortie, peut-être à jamais, par l'instruction testimoniale dont nous avons rendu compte plus de 20 Séances ont été consacrées à recevoir ces dépositions, et une fois reçues, ceux qui avoient désiré le plus vivement une prompte décision, ont été les premiers à désirer qu'on

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