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en pratique, ou renoncer à toute concurrence avec ses voisins moins consciencieux

Plusieurs autres Membres parlèrent pour ou contre le Bill qui fut admis à la pluralité de 70 voix contre 20.

Porté à la Chambre-Haute, ce Règlement y a été moins favorablement reçu: on l'a considéré sous d'autres faces, en faisant apercevoir le vice de sa composition, échappé à la pénétration des Communes. Sans ce contrôle de l'une des deux branches de la Législature sur l'autre, l'Angleterre auroit vu sanctionner un acte, dont l'intérêt public exigeoit la réformation. C'est le Lord Chancelier qui lui a porté un coup décisif, le 29, à l'instant où il fut présenté à la Chambre-Haute.

Ce Ministre prenant la parole, fixa toute l'attention de la Chambre; il exposa son opinion en peu de mots, mais avec une fermeté, une persuasion intime de la justesse de ses principes. « Le Bill, dit-il, renferme des vices essentiels, et tels, qu'il seroit le premier à lui retirer son approbation, s'il restoit dans sa forme actuelle il ne pensoit pas que la Chambre fût le lieu où l'on de voit décider du sort de ce Bill; il falloit le renvoyer à un Comité, dans lequel on verroit probablement s'évanouir une partie des difficultés qui s'opposent à son admission. Il offroit un cahos sans issues, un embarras inextricable: on l'avoit assis sur des considérations qui, d'après des témoignages ir

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récusables paroissoient directement contraires aux intérêts du commerce. Il se réunissoit de tout son cœur à ceux qui condamnoient les atteintes dont ce Reglement menaçoit les propriétés particulières.

Cependant, les Manufacturiers reconoissoient eux-mêmes qu'il existoit des abus crians dans la perception du revenu; abus qui, en mêmetemps qu'ils fraudoient le Gouvernement d'une partie des secours qu'exigeoient ses besoins, tendoient à ruiner les honnêtes Commerçans. Il n'étoit pas moins de son intérêt, que conforme aux vues d'un Gouvernement sage, de corriger ces abus.

En avouant les défauts et les inexactitudes du Bill, le Chancelier justifia très-habilement M. Put, et montra qu'on ne devoit rien lui imputer à cet égard. Dans le fait, il n'étoit point l'auteur du Bill. S'il étoit capable de dresser un Bill de revenu, il ne seroit pas propre à remplir le poste de premier Lord de la Trésorerie. Dans la réalité, le Ministre étoit obligé de requérir le secours des Employés aux divers départemens; ils l'avoient bien mal servi. Il s'étoit adressé aux Solliciteurs des différens Bureaux, qui pouvoient écrire, quoique peut-être ils ne pussent pas lire. Ces Messieurs s'étoient permis de rédiger les clauses du Bill, sans s'inquiéter d'établir de l'accord et de l'harmonie entre leurs différens plans. Il espéroit néanmoins qu'ils se résoudroient à corriger cette bigarrure, et qu'ils refondroient leurs différentes clauses en un systeme uniforme. En conséquence il a conclu à ce que le Bill fût renvoyé à l'examen d'un

Comité.

Cet avis du Chancelier devint celui

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de la Chambre: le Bill a été réexa miné, vendredi dernier. L'une de ses principales clauses a été corrigée par un amendement qu'a proposé le Duc de Leeds, et la discussion ultérieure doit s'achever demain.

LL. MM. sont toujours à Weymouth, et profitent de tous les beaux jours pour se promener en mer. Elles ont monté, à trois reprises, la frégate le Southampton, qui a fait, en leur présence, plusieurs évolutions navales. Une escadre entière, sous les ordres du Contre-Amiral Bickerton, donnera en grand ee spectacle à Leurs Majestés qui doivent se rendre à Plymouth au premier jour. Outre le Magnificent de 74 can., et la frégate le Southampton de 32, cette escadre sera composée des vaisseaux suivans qui, le 28, ont appareillé de Spithéad, sous les ordres du Commodore Goodall.

Le Carnatic, le Cumberland, l'Orion, le Bedfort, le Goliath, la Bellona, tous de 74 canons; le Director de 64, l'Hébé de 36, le Termagant de 18, le Speedwell de 16, et le Brazen de 14.

Nous devons placer ici un document essentiel, arriéré depuis six semaines. C'est la récapitulation sommaire de l'état des Finances Britanniques pour 1789: SUBSIDES OU DÉPENSES pour l'année 1789.

Marine.

20,000 Matelots... 1,040,000 l. st.

Dépenses ordi

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ment à différentes avances demandées par la Chambre

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(1) Cet article monte à 20,000 liv. st. pour

Cette année.

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