terminer fa Maîtreffe à lui donner la main. Il y Ces deux Pièces n'ont rien de commun que 31 Deux époux, échauffés par les mauvais confeils d'une tante, fe décident à fe féparer: mais il cxifte un enfant de leur mariage; à qui reftera-t-il On confulte cet enfant. Il dit oui à fon pere, oui à fa mère; & au résultat, qu'il veut refter avec tous les deux. Cette fcène éclaire les époux, qui s'attendriffent, fe jettent dans les bras l'un de l'autre, & fe réuniffent avec tranfport. L'idée de cette Comédie eft prife d'un Drame Allemand, qui a pour titre le Père de famille, & dont M. le Baron de Gemmingen eft l'Autsur. On auroit pa tirer un plus grand parti de l'Ouvage original. L'imitateur, en n'y prenant qu'une fruation, s'eft privé de beaucoup d'avantages, & il a été obligé d'étendre la durée de fa Pièce par des développemens difoir à Alain, Auteur de l'Epreuve réciproque, un peu froids. La Motte qu'il n'avoit pas affez alongé la courroie «. On peut reprocher à celui des Epoux réunis, de l'avoir trop alongée. Au refte, il y a de l'efprit, des mœurs, de la délicateffe, de l'honnêteté, & même du talent dans cette petite Piece, dont le but moral eft tres-eftimable. Liter. Aofit, on a joué pour la première fois la Vie e d' Annette & Labin, Comédie en un Acte & în prose, mêlée d'Ariettes. Le malheur & les perfé tiens ont fait connot tre an Public les perfonnages intérefans dont M. Marmontel a fait les Héros de ton Cente d'Annette & Lubin, fi heurenfement arrangé pour le Théatre par M. Favart. Il étoit tout fimple qu'on faiste cere circonftance, & qu'on la portât auffi fer la Seine. Après trente ans, le Bailli, qui s'eft vu préférer Lubin, huit encore fox rival, & il cherche à le perdre. Son fillen Anaclet aine Rofente, fille de Lubin, & Refette, qui aime Julien, ne veut point d'Anaclet. Comme celui-ci a prêté 1509 v. à Lubin, le Bail tai confeille de faire arrêter Lubin, & de faire vendre fa chaumière. Plus bêre que méchant, plus foible que vindicaf, Acadet envoie des Sergens chez le mati d'Anrette. A l'inftant on on le fait, ua Courrier arrive de Paris, & apporte aux époux 300 louis que leur envoient quelques perfonnes généreufes ye'on a inftruites de leur malheur. Anaclet déchire fes titres de créance, & le Bailli cft encore une fois confondu. L'Auteur de ce très-petit Ouvrage y a jeté de Phiêt en rappelant avec adreffe quelques fituations de la P.èce de M. Favart. Tout le refte eft pt piquant, pu théatral. On y remarque de la facilité, de l'efprit, peut-être même, trop de ce dernier par rapport à 1 état des perfonnages. Au furplus, c'eft une Production de circonftance qu'il feroit mal honnéte de juger trop f vèrement. Le Public a penfé comme nous, a applandi la Pièce. & il M. Chapelle, Muficien de l'Orchestre du Théatre Italien, a fort bien arrangé, pour cet Ouvrage, des morceaux de mufque déjà connus ; ceux de fa compofition, qu'il y a femés, ont été entendus avec plaifir, & font honneur à fes talens. er THEATRE DE MONSIEUR. LE Luadi; de ce mois, on a donné à ce Théa- Une Fée, qui jufqu'à ce moment a été inferfible à l'amour, reçoit des Dieux l'ordre de faire un choix; mais fi l'Amant qu'elle aura cho'fi Bift pas conftant, elle doit perdre fon bonheur &fa fuillance. Quatre Etrangers font jerés dans fen lie par la tempête; un François fort léger, un Laron Allemand, un jeune Comte Italien, & le Valet de ce dernier. C'eft à l'un d'eux qu'elle deit donner fa main. Pour les é; roaver, elle donne à fa Suivante fa baguette & la puiffance, & pafle fun tour pour la Suivante fous le noin d Eglé. Le François & l'Allemand lui font la cour, en cachette, & la facrifient à celle qu'ils prennent pour la Fée : le Valet même du Comte, qui a pla à la Fée, étourdi de fa bonne fortune, fe permet une incattade pour la prétendue Eglé. Le Venit en eft le feul qui lui montre un attachement véritable; & comme c'eft auffi le feul qui ait touché le cœur de la Fée, après quelques épreuves, les deux Amans fort heureux. mais Cette Pièce a paru agréablement écrite, que dialogués un peu leaguement. La mufique a quoiété fort applandie; on y a trouvé beaucoup d'effet, de chants heureux. Tous les rôles ont été fort bien joués. Nous nous fommes engagés à ne jamoins qu'ils n'aiert cu l'occafion de développer mais donner d'éloges pa ticuliers aux Accurs, à des talens extraordinaires. Faise mention des bons, feroit humilier inutilement les médiocres, & les louer tous indiftinctement, feroit manquer au Public, & ôter à la louange elle même tout fon prix. Nous ne parlerons donc que de Madame Ponteuil, qu'on n'avoit fa't qu'entrevoir dans un autre Ouvrage, & qui débute véritablement dans celui-ci. A la plus belle figure, elle joint une voix fuperbe, une très-bonne maniere de chanter, & une extrême facilité d'exécution. Elle parcit deftinée à faciliter fur ce Théatre le fuccès de l'Opéra Italien paredié; fes moyens s'y prêtent parfaitement, & le Théatre de Monfieur ne pouvoit faire une acquifition plus précieule. ANNONCES ET NOTICES. 1 LE's Dangers de l'abfence, ou le Souper de famille, Comédie en deux Actes & en profe, repréfestée pour la première fois à Paris par les Comédiens Italiens ordinaires du Roi, le 11 Noverae 1788; & devant Leurs Majestés, à Verfailles, le 2 Janvier 1789; par M. Pujoulx, de plufieurs Sociétés Littéraires. Prix, 1 liv. 10 f. A Paris, chez Cailleau & fils, Libraires Impr. rue Galande. Cette jolie Pièce fera jugée digne, à la lecture, 'du fuccès qu'elle a obtenu fur la Scène. Confiderations fur les richeffes & le luxe, nonvelle Edition, corrigée & augmentée. In-8°. Prix, 4 liv. broché. A Amfterdam ; & le trouve à Paris, chez la veuve Valade, rue des Noyers. 95 Confiderations poluiques fur le commerce du Royaume, avec des obfervations fur les impôts qui naisent à fon activité, & dont on propofe la fuppreffion, ainfi que le remplacement, d'une manière plus avantageufe pour les Finances & pour les Peuples ; précédées de quelques Réflexions particulières fur tout ce qui peut intéreffer le commerce de Picardie. Ouvrage deftiné femblée des Etats-Généraux. Par un Citoyen. Inpour L'AC 8°. avec des Planches; 84 pages. A Paris, chez Godefroy, Libraire, quai des Auguftins. Difcours hiftoriques fur la Féodalité & Allodialité, faivis de Differtations fur le Franc-aleu des Coutumes d'Auvergne, de Bourbonnois, du Berri, de Champagne, & principalement pour la partie de cette Province, régie par la Coutume de Vitry; par M. Chaptal, Avocat au Parlement, exerçant au Préfidial de Riom; in-8°. A Paris, chez Gucffier jeune, Lib. rue du Hurepoix, N°. 17. Preis des fuccès de l'Etabliffement que la Ville de Paris a fait en faveur des personnes noyées. Prix, liv. 4. 8e. Partie, pour fervir de "Supplément aux fept Brochures in-12, publiées fucceffivement chaque année, fous le titre de Detail des fuccès obtenus fur les noyés, &c. Chevalier de l'Ordre du Roi, & ancien Echevin par M. Pia, de la Ville de Paris; in-12. A Paris, chez Nyon J'alné & fils, Lib, rue da Jardinct. On trouve chez les mêmes Libraires les fopt premières Parties, Effai fur la Théorie des Volcans & Auvergne, par M. le Chevalier de Reynaud de Montlofter; in-8°. de 134 pages. A Paris, chez Delalain le jeune, Lib. rue St-Jacques, N. 13. Prix, i liv. 16 fous. |