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que les baux faits par les Bénéficiers, fans anticipation, fuffent entretenus par leurs, fucceffeurs.

11°. S'il eft jufte de faire payer un droit, aux gens de mai-morte, lorfqu'ils bâtiffent, fur leur terrein..

12. Si les gens de main-morte,, & même * les Evêques, ne deyroient pas rendre des compres de l'emploi de leurs revenus aux, Etats Provinciaux.

13o. S'il ne conviendroit pas de faire une Loi qui permit de partager les terres, nonobitant les difpofitions des Coutumes éga.. lement entre les enfans, ou, à défaut d'enfans, entre les héritiers collatéraux.

14. Sil ne conviendroit pas de faire une Loi qui réfervât aux héritiers préfomptifs le droit de prélever, ou la moitié de tous les biens du décédé indiftinctement, ou les quarre quints des propres, quand il inftitue les pauvres fes Légataires univerfels, ou même quand il a fait un teftament.

15°. Si les projets préfentés aux Etats d'une Province & à fes Administrateurs, ne devroient pas être dépofés dans fa bibliothèque publique, pour que chaque ci toyen pût les y confulter tous les jours.

16°. Si dans les Cours Souveraines, il, ne devroit pas y avoir huit ou dix charges données gratuitement & à vie à des Avocats qui auroient exercé leur profeflion pendant vingt années, qui feroient choifis par leur Ordre, & à qui il feroit accordé un traitement Exe.

17. Si dans les Commiflions relatives à saréforme de la Juftice & des Loix, il ne roit pas important qu'il y eût un certain mbre d'Avocats & de Procureurs choilis ent leurs Corps.

18. Si le travail de ces Commiffions ne devroit pas être imprimé & rendu public, desant que le Roi & les Erats Généraux ftafent à cet égard; s'il ne feroit

pas

utile on fit chaque année, dans les Tribunaux, nes Arrêts de Réglement fur les queftions velles qui s'y feroient préfentées.

19. Si le Réglement qui exclut le TiersEr du grade d'Officier, ne doit pas être promptement révoqué.

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n 10. Enfin, s'il feroit utile que la lifte fpenfiens & graces accordées chaque née, für imprimée & rendue publique année fuivante avec les noms des Penfionmires, & une notice de la caufe de ces récompenfes.

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De ces vingt propofitions ou queftions, elques-unes ont été faites dans les cahiers es divers Ordres ou Diftricts, foit avant, depuis la publication de elques-unes paroîtront peut-être un peu cer Ouvrage ; Frères, toutes ont un caractère fenfible Elité; elles n'ont pu fe préfenter qu'à n homme de bien, qu'à un ami de l'or, qu'à un zélateur des mœurs.

Le Traducteur, dans une note où il fait elques obfervations fur le plan de forion des Etats du Dauphiné, arrêté le

14 Septembre 1788, remarque que par l'ar ticle 13, pour être éligible dans l'Ordre de la Noblette, il faut avoir cent ans de noblelle. » N'eft ce pas, dit-il, une injuftice à

l'égard des Anoblis, que fouvent on a » voulu récompenfer en les anobllant, » & qui fe trouvent, par cet article, pri"vés d'un des plus beaux droits du citoyen, » en ne pouvant être élus ni par la No» bleffe ni par le Tiers-Etat « ?

En adoptant cette réflexion du Traduc teur, nous ferons une autre obfervation c'eft que l'anoblillement n'auroit jamais dû être autre chofe qu'une récompenfe, & que c'éroit dénaturer les objets, & aller di rectement contre l'idée de la Nobleife, que de la conférer à prix d'argent, ou, ce qui eft. la même chofe, de l'atracher à l'acquistion d'une charge vénale. Il résulte de cet abus, que des familles qui, depuis trois cents ans & plus, vivent noblement, qui n'exercent que des emplois honorables, & qu'on peut regarder en quelque forte comnie des familles Patriciennes du Tiers - Etat, dont elles n'ont pas ru ou n'ont pas voulu for tir par l'acquifition d'un office conférant la nobleife, voient en ce moment fiéger parmi la Nobleffe des gens dont elles ont vu les pères dans l'abjection, & dont les familles ne peuvent en aucune manière entrer en comparaifon avec elles, au moins pour l'ancienneté & pour la fucceffion des fonc tions nobles & des emplois honorables.

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Telle eft la confufion qui naît de la no-
bkeffe vénale. Ces mots de Nobleffe & de
Vinalité, mis à côté l'un de l'autre, impli-
quent contradiction. Aufli cet abus fera-t-il
vraisemblablement un des premiers réformés.

SPECTACLES.

COMÉDIE FRANÇOISE (1).

L'AMBITIEUX & L'INDISCRÈTE, Tragi-Comédie
de Néricault Defouches, a été jouéc pour la
première fois en 173.7, après avoir été long-
cemps arrêtée par l'ordre du Garde des Sceaux:
Ca on la repréfenta fans l'avoir affichée; mais
On avait cu la précaution d'en inftruire le Public
par des avis particuliers. L'Ouvrage n'eut pas un
grard fuccès,

On obferva alors que l'ambition eft une de
tes paffions qui demandent les couleurs de Mel-
pomine; que le perfonnage de l'Indiferère étoit
déplacé à côté de celui de l'Ambitieux : Deftou-
ches eft convenu lui-même qu'il avoit une diffo-
nance marquée à côté des autres. On trouva le rôle
de Don Philippe, premier Miniftre du Roi de
Caftille, affectueux & touchant: on convint qu'il
contraftoit très-bien avec celui de l'Ambitieux
Don Fernand; qu'il y avoit de l'intérêt dans les
combats de ce dernier entre l'amour & l'ambition ;
mais on remarqua que ces combats auroient
plus animés, plus étendus, mieux placés dans une
Tragédie. Une feène du 4me. Acte, entre le Roi

pu

être

(1) Cet article & celui de la Comédie Italienne font de

M. de Charnois.

& fon premier Miniftre, où l'on voit le tableau rare d'un honnête homme qui n'abule point de fa place, qui facrifie fes intérêts & fa vanité à fon devoir & à fon Maître, enleva tous les fuffrages. On loua beaucoup le dénouement; on regretta pourtant que Don Philippe ne follicitar point auprès de Rei la grace de fon frère.

Ce qu'on obferva en 1737, on l'a encore obfervé en 1789: mais cette fois-ci le fuccès a été complet, parce que le Public, ayant trouvé dans le cours de l'Ouvrage un grand nombre d'heu reufes applications à faire aux circonftances préfentes, a moins été juge que patriote. Nous penfons comme Voltaire, fur le mérite de cette Tragi-Comédie. Elle eft remplie de beaux traits, de vers qui méritent d'être retenus; mais cela n'empêche point que ce ne foit une Production affez médiocre.

COMÉDIE ITALIENNE.

EN 1736, Pacard a fait jouer à la Foire SaintGermain, un Opéra Comique intitulé les Epoux.

réunis.

Julie, éponse délaiffée par Damon fon mari, le rencontre dans un château cù il fait fa cour રે Hortenfe, Dame du lieu. Elie fe déguise en Cavalier, feint d'etre l'Anant d'Hortenfe, excite la jalouie de Damon, qui la provoque, la reconnoît, & tombe à fes pieds.

En 1738, Guyot de Merville a donné au Théatre François une Pièce en trois Actes & en vers, qui porte le même titre.

ou

Dorimon a époufé Lucile à feize ans, il l'a quittée pour être libre. Il arrive à Bordeaux, fon ami Lifimon, amant de Florife,

ne peut

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