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Les bornes que nous nous fommes prefcrites, ne nous permettant pas un grand nombre de citations, nous nous bornons au morceau fuivant. Dans le Panégyrique de SaintLouis, voyez avec quelle rapidité le pinceau de l'Orateur trace les troubles qui agiterent la minorité de ce Prince.

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Louis étoit à peine monté fur le trône » de fes pères, lorfqu'un orage furieux » vint fondre fur lui. Les grands vaffaux de la » Couronne..... A ces mots, vous vous rappelez, Meffieurs, l'état où la France étoit alors; vous vous fouvenez que ce Royaume dont toutes les parties font aujourd'hui fi unies fous l'autorité d'un » feul Monarque, & qui trouve dans cette » Conftitution le principe de fa tranquillité au dedans, & de fa puiffance au » dehors, étoit alors divifé en autant d'Etats différens, qu'il avoit de Provinces; que les Comtes & les Ducs, autrefois Mi» niftres du Souverain, en étoient devenus » les dangereux rivaux; qu'ils ne reconnoilloient plus fon autorité fuprême que » par la vaine cérémonie de l'hommage & par des fermens autant de fois violés, que l'intérêt celloit de les déterminer » à les obferver, cu la force de les y con»traindre. Ces vallaux donc, trop puiffans pour être long-temps fidèles, portoient impatiemment ce qui leur reftoit » de joug & de dépendance. Quelle occafion de le fecouer entièrement, que

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le règne d'un Prince de douze ans, & la régence d'une femme étrangère ! C'en » eft fait, le feu de la difcorde & de la révolte s'allume dans tout le Royaume; » une ligue formidable fe forme en apparence contre Blanche de Caftille, & " en effet contre Louis lui-même. Factienx par inclination, plus encore que par intérêt, auffi redoutable par fa valeur & fes artifices, que par fes richelles & fa puiffance, le Comte de Bretagne fe déclaré le Chef de ce parti: le fier Lufignan, l'ambitieux Couci, y joignent toutes les forces de leurs vaftes domaines. Profane adorateur des charmes de la Reine, le Comte de Champagne tourne en haine & en fureur l'amour infenfé qu'il a eu la hardicfle de déclarer, & le chagrin de fe voir éprifer. Tout eft » dans le trouble, tout eft en armes; la Régente eft prête de le voir arracher les rénes du Gouvernement; la couronne meine femble chanceler fur la tête de fon fils. Mais c'eft en vain, Meffieurs, que les Princes & les Peuples confpirent contre le Seigneur & contre le Chrift: celui qui habite au plus haut des Cieux »fe rit de leur faireur impuiffante; il diffipe leurs complots, il fait évanouir leurs "projets. Et de quel moyen fe ferc-il pour " ce grand ouvrage I donne au jeune Loi is & à fa pienfe mère, l'efprit de » confeil & de force. A peine les factieux

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ont ils formé les nauds criminels qui » les uniffent; & deja Louis eft à la tête » d'une puiffante armée dans le cœur de » la Champagne ni la foibleffe de fon âge, ni les rigueurs de l'hiver ne font

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capables de l'arrêter; fe montrer & "vaincre c'est pour lui la même chofe. "Déjà il marche à de nouvelles conquê "tés, & le Comte de Bretagne le voit " voler avec la rapidité d'un éclair aux » portes de fes fortereffes, dans le centre » de fes Etats. Tout plie, tout cède à ce » jeune Héros, que le Ciel protège d'une » manière fi fenfible, & fes ennemis épou» vantés fe croient trop heureux de rece» voir le pardon qu'il leur accorde. Tels furent les premiers triomphes de Louis, tels furent, pour ainfi dire, les jeux de »fon enfance «.

M. de Géry nommé à la Priorature & à la Cure de Saint-Léger de Soiffons, feconda le zèle & s'acquit l'eftime de M. de Fitz-James, qui favoit apprécier le mérite; a il fur aimé & refpecté de fes Paroiffiens, à qui il diftribuoit avec foin le pain de la parole. Après la mort de cet illuftre Prélat, M. de Géry quitta Soiffons pour aller prendre poffeffion de la Cure de SaintIrénée de Lyon. M. de Montazet lui donna plufieurs fois des marques de la plus grande confiance. Il vouloit l'attacher pour toujours à fon Diocèfe par des liens honorables; mais M. de Géry, fidèle à la Con

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grégation, refufa des dignités qui auroient
pulen détacher, & fut obligé de fe rendre
aux vaux de fes Confrères, qui le défignoient
deja pour remplir les premières places de
fon Corps. Nommé à l'Abbaye de Sainte-
Geneviève, fon zèle pour la gleire de Dieu,
& fon amour pour les pauvres, qu'il a fait
éclater & fouvent en prêchant dans des
affemblées de charité, lui faifoient trouver
malgré les foins qu'exigeoit la place qu'il
occupoit, le temps néceffaire pour vaquer
à la prédication. Il a paru avec le plus
grand éclat dans les chaires de la Capitale,
qu'il avoit fait rerentir autrefois des faintes
vérités qu'il ne cella d'annoncer. L'auditoire
nombreux & éclairé qui accouroit à fes
Sermons, ne ceffoit de bénir M. de Beaut
mont & fon digne Succeffeur, qui avoient
follicité cet Orateur vraiment apoftolique
de rentrer dans une carrière dont les affaires
& fes occupatiens fembloient l'éloigner.

Un extérieur noble & impofant, tem-
péré par un air de douceur, méritoit à M.
de Géry, dès le premier abord, l'eftime &
la confiance de ceux qui l'approcheient.
Il a fait pendant fa vie, la gloire, l'orne-
ment & le bonheur de la Congrégation.
Sa mort y a excité les regrets les plus vifs;
tien n'étoit au deffus de la bonté de fen
efprit, que celle de fon cœur.

CG

PLAN d'une Reftauration générale dans les Finances; de l'Impôt Territorial combiné avec les principes de l'Adminiftration de Sully & de Colbert, adaptés à la fituation actuelle de la France; par M. le Comte DE LAMERVILLE. Vol. in-4°. A Strasbourg, de l'Imprimerie de Volland & Jacob; & fe trouve à Paris, chez les Marchands de Nouveautés.

QUELS font les motifs de l'Auteur ? Il fuffit de lire fon Epître dédicatoire au Roi. » Il s'agit, Sire, de la plus grande prof "périté de votre Royaume: il s'agit d'im

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mortalifer votre règne en rendant vos » peuples heureux «. C'eft donc le bonheur du peuple qui infpire M. de Lamerville! Ce motif mérite toute la bienveillance poflible, & l'eftime des François. Comment veut-il procurer ce bonheur? Ecoutons le lui-même. » L'adminiftra» tion des Finances, dit-il, abandonnée depuis un fiècle aux variations de fes » différens fyftêmes, n'a éprouvé que des changemens continuels qui ont porté le plus grand préjudice aux affaires publi"ques. On n'a embraffé aucun plan fixe. » On a négligé les vraies reffources qui appartiennent à tous les peuples agricoles, & qui font de tous les temps,

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» territoire".

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M. de Lamerville a été déterminé à entreprendre fon travail, par feu le Maréchal

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