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Société politique, dont la propriété & fur-tout la propriété territoriale eft la véritable bafe; je De crois point qu'il fuffife de compter les hommes, pour connoire & fixer le nombre des Repréfen tans ou des Electeurs des Repréfentans d'une Nation compofee de 24 millions d'individas. Je penferai toujours qu'il faut, pour jouir de ce droit à Tavantage de la Société, des conditions & des qualifications plus ou moins communes : un grand pays ces conditions no Top faciles à remplir, fi l'on veut avoir des choix aloonables, motivés, & faits en connoiffance de caule, les feuls qui puiflent véritablement exer-cer les droits de ceux qui les font & de tous aut pour lefquels ils font faits.

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Je conclus de tous ces détails, que le Parle Bert d'Angleterre, tel qu'il eft, eft encore une for bonne fauve-garde pour la liberté de la Nation, ce qui eft bien contraire aux affertions du Cultivateur Américain & de fon Commentateur. jajoute que cette apologie du Gouverne Argois je pourrois la juftifier par des fits connas; par exemple, en faisant voir depuis le règne de George III feulement, la li berd Anglore a gagné da terrein, loin d'ea perdra; témoin l'affaire du General Warrants, perdue par la Couronne contre M. Wilkes, & Pétabliemcat des Milices nationales, regardé par tous les hommes éclairés comme Bulevart de la liberté, & la forme établie vers 1772, pour juger de la validité des élections par un Jard the au fort; & pour citer le fait plas voifin de nous, témoin tout ce qui s'eft && fur-tout tout ce qui s'eft fait relativement à Régence donnée par le Parlement au Prince de Galks, & eu fe montre un fi grand pouvoir de la Nation.

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Enfin je répète que fi la liberté n'a pas encore recouvré tous les droits, c'eft à l'état des connoissances dans la Nation, aux erreurs dans lefquelles s'égare encore l'efprit public, & furtout à Pefprit metcantille, qu'il faut s'en preddre, & non à la Conftitution qui peut opérer ce bien telle qu'elle eft, & qui l'opérera avec le temps,

J'ai peu de chofes à dire contre la feconde preuve du pouvoir arbitraire du Parlement, apportée par l'Auteur des Notes. Il prétend établir cette imputation fur ce que les Repréfentans ne fuivent que lorsqu'ils le veulent bien les inftructions de leurs Commettans, & qu'ils tiennent ainfi de la Nation un pouvoir arbitraire qu'ils n'exercent que conformément à la volonté du Minifire.

On voit que cette preuve eft toute entière fondée fur la doctrine de la limitation des pouvoirs, doctrine que je crois funefte au repos des Nations, & contraire à toute bonne, Administration dans un grand pays qui ne fera pas partagé en autant de Républiques confédérées qu'il y aura de Provinces.

On me dira peut être qu'en faifant l'apologie de la Conftitution Angloife, je conviens moimême qu'elle a de véritables défauts; que la libarté n'y eft pas entière, que la représentation y eft incomplette, &c., que dès lors les opinions des Auteurs des notes ne différent pas affez des miennes, pour que ce foit la peine de les combattre, puifqu'en convenant des deux parts que la Conftitution Angloife eft vicieufe, il n'eft pas bien important de déterminer fi elle l'eft un peu plus ou moins.

Je réponds, M. le M., que dans les queftions les plus intéreffantes il ne s'agit non plus très-fouvent que du plus & du moins, & que d'après la règle

encore en m'eprofe, il fandroit éloigner les plus utiles & les plus néceffaires difcuffions.

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J'ai pour mon ufage une maxime que je vou dreis bien voir plus généralement reconnue le prete faux ne differe fouvent du vrai que par l'exagération qui l'accompagne. De forte qu'une affertion la plus faufle en elle-même & la plus funefte dans les conféquences qu'on en tire, n'eft fouvent conde que afiertion parfaitement vraie, exagérée, dont aplefprit fage qui la contefte ne combat que ce qu'elle a d'outré.

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Dans la queftion préfente, la vérité eft à dire, que la liberte Angloife n'est pas entière, ni la reprefentation auffi parfaite qu'elle pourroit l'être. la fausleté eft à dire qu'il n'y a en Angleterre i liberté perfonnelle, ni liberté de commerce, ni de liberté de la preffe, & que la liberté Angloife confile à être gouverné par des réfolutions arbitraires Eur Parlement qui n'est libre qu'en apparence, & qui ne peut ni n'ofe faire que ce qui plaît au Roi aux Miniftres, p. 75. Affertions des Auteurs des notes, qui ne fent que les exagérations de celles que je regarde comme vraies, & qui font fauffes ogie par cette même exagération.

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Il n'eft donc pas inutile de difputer fur le plus ou le moins de défauts qui fe trouvent dans la Conftitution Angloife, pufqu'il n'eft pas inutile de chercher & de connoître la vérité.

Erfin, M. le M., s'il faut que je vous le dife, je n'approuve point qu'on rous dégoûte d'un pain bis nourriffant & fain, lorfque nous ne fommes pas bien afflutés de pouvoir nous donner du pain

blanc.

Mais je m'apperçois, M. le M*****, que je viens d'écrire un Volume pour répondre à votre biller, qui ne me demandoit que mon avis fur

un Livre, & je n'en fuis encore qu'à la moitié d'un des articles de cet Ouvrage, la note nie Je ne vois forcé par l'obligation même de vous répondre, à terminer ici ma réponte.

Je fuis avec le plus profond reject, &c.

Samedi, 14 Février 1789.

L. M.

SPECTACLE S.

THEATRE DE MONSIEUR.

L'OriRA del Barbiere di Siviglia, donné pour la première fois à ce Théatre le Mercredi 22 du mois dernier, n'a pas moins réuni que les précédens, & l'on devoit s'y attendre. Cette niulique, extrêmemens piquance, faite fur un Pome beaucoup plus raisonnable que ne le font ordnalement les Poëmes Italiens, avoit déjà produit le plus grand effet fur tous les Théatres de l'Europe: Elle avoit même réufli parmi nous, parodiée en François pouvoit clle meius plaire lorfqu'elle feroit exécutée dans la Langue originale & par la fleur des Virtuofes de l'Italie ?

Nous n'avons donc rien à dire de la Pièce ; neus ne parlerons que des Acteurs. M. Mandini s'eft chargé du Comte Almaviva, qu'il rend ave infiaiment de nobletle, même dans les fcènes cù le travefilement lui permet davantage de le livrer à la gaité. Il eft impoffible de mettre plus de grace & d'esprit dans la fcène du Cavalier 3.

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k grand art de M. Mandini eft d'avoir évité
caricature, & d'avoir toujours laiffé deviner le

Seigneur fous fes divers déguifemens. M. Viganoai eft un véritable Figaro. Il en a toute la gaité, la vivacité, la grace; il fembleroit qu'il a fait toute la vie ces fortes de rôles, & l'on ne ait guère, en lui voyant jouer cette Pièce, e on emploi ordinaire eft plutôt noble & fénex. Il faut voir foi même M. Raffanelli dans le cle de Bartholo, pour fe faire une idée de lateme vérité qu'il fait mettre, non feulement dans le caractère général de fon rôle, mais mene jufque dans les moindres détails. La defapion en paroitroit puérile, le fpectacle en eft chantear. M. Rovedino, qui a bien voulu fe charger du rôle de Bafile, quoique ce ne foit qua fecond rôle, en a fu tirer le plus grand part. Cift peur la première fois qu'on a pu bien entendre à Paris l'air fuperbe de la Calomnie, Regne prodigieufeinent à étre exécuté par une qui atli bell: & une auffi forte voix. Mile. Baletti a répandu le plus grand intérêt dans le rôle de Police; on ne peut y mettre plus de noblefie, de décence & de naïveté.

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Nous n'avons prefque parlé que du jeu des Acteurs, parce que nous croyors inutile de parler de leur chant. A cet égard, leurs taleas font trop connus, pour avoir befoin de nouveaux éloges.

Depu's que nous avons paré de ce Théatre, on y a reprefenté deux Ouvrages qui ont fait plafir. Le premier eft un Mélodrame intitulé Pancare, écrit fort agréablement, & accompagné d'une fymphonie de M. Beck, d'un très-bon effet. Cette Piece eft jouée par M. Chevalier avec beau coup de fen & d'énergie. Mile. Joffey met dans kole de Pandore infiniment d'intelligence & de

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