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qui n'ont pas une propriété de 40 schellings de vemu, tous les ferviteurs & gagiftes & employés de Couronne, &c. Ces exclufious ne laifferont affurément pas plus de 7 à 800 mille invidus à qui on puifle raisonnablement donner le droit de voter aux élections. Les 214,000 Electeurs actuels feront donc à ceux qui peuvent prétendre au droit délire, environ comme 1 eft à 4, & nou pas comme eft à 10, & encore moins comme 1. eft. à 1000.

A la vérité, ce droit d'élire fe trouve iné galement diftribué entre ces 214,000 Electeurs; de forte qu'on voit un plus grand nombre de Membres. nommés par un moindre nombre d'Elc&teurs, & réciproquement.

130 mille Francs tenanciers choififfent 92 Membres pour 52 cemtés.

43 mille Habitans des villes choififfent s Membres pour 23 villes & 2 Univerfités.

41 mille Electeurs choiffent 369 Membres pour 192 corporations.

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Total. Electeurs 214 mille. 13 Membres.

On obferve encore que des 214 mille Elecreurs, il y en a 340 qui choififfent so Membres à eux feuls, & 6000 qui en choififfent: 257.

Ces deux derniers résultats s'obtiennent en confidérant & prenant un certain nombre de Bourgs, où le droit de nommer un ou plufieurs Membres Lubfifte, quoique le nombre des votans à l'élection y foit devenu, par laps de temps, extrêmement petit.

Mais il cft toujours vrai qu'an quart des habitans choifit pour les 3 autres quarts de ceux qui peuvent réclamer le droit d'élire, & qu'il n'y a par conféquent que ces 3 quarts de privés du droia d'élection, & non, comme le dit l'Auteur de Fextrait de l'Examen envoyé au Journal

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d: Paris, 999 millièmes, ce qui eft vraiment dé-
pourvu taifon.

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Je fais ben qu'on me dira encore qu'une pareille repréfentation eft incomplette, & j'en con-. viendrai; mais je dirai toujours qu'il ne faut pas faire le mal pins grand qu'il n'eft; & voici quelques obfervations qui peuvent conduire à appré cier avec plus de jufteile cette imperfection de fa Conftitution Anglaife, & pour éloigner même Fefprit de patriotifine & de liberté de juger lė Gouvernement Anglois d'après des principes exa gérés, qui ne font jamais "bons à rien.

1o. Dans tous les pays où l'on a établi une représentation, on a cru pouvoir réfufer le droit de concourir aux élections à un nombre plus ou moins grand de Citoyens.

Dans aucune Conftitution les femmes qui font Hoie de l'efpèce humaine, les Mendians, les Boneftiques, les fimples Journalers, & en Any gleterre comme dans la plupart des anciennes Républiques, les Citoyens dont la fortune ou la propriété font au deffous d'un certain cens, ne Concourent point au choix des Repréfentans. On a jugé que la claffe de Citoyens no aps pelée à concourir au choix des Repréfintans araifon de leur état, de leur igtorante, de. leur défaut d'éducation, &c., ne pouvant faire une élection en véritable connoiffance de cause, étoit au moins inutile ou mène dangereux de les faire concourir,

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On a cru que celui qui n'eft pas Electeur par quelqu'une des raifons qu'on vient d'indiquer, étoit fofilament représenté par ceux-là même qu'il n'avoit pas cheifis, parce que ceux-ci auroient à défendre pour eux les mêmes droits que lui. On a pensé enfin que les Loix à maineenir;

à faire, à réformer par les Repréfentans de la Nation, devant être générales, & foumettre & gouverner ceux-là mêmes qui les font en les faifant bonnes pour eux d'après leurs lumières & leur confcience, ils les feroient bonnes four cut mêmes par lefquels ils n'auroient pas été choifis.

Si ces motifs fort de quelque poids, ils peuvent, ce femble, juft fier la Conftitution Anglo fe fur ce qu'on y voit le droit d'élection confié à un quart feulement des Citoyens qui pourroient y prétendre. Si ceux qui n'y concourent pas peuvent penfer que leur exclufion cft une violation de leurs droits perfonnels, ils ne peuvent pas raifonnablement t s'en plaindre comme d'une cufe d'oppreffion & de mauvaifes Loix, puifque ceux qui exercent le droits d'élection ont le mê ne intérêt à fa re de bons choix, & qu'enfin on ne peut pas dire férieufement que les choix feroient meilleurs s'ils étoient faits par 800,080 citoyens, qu'ils ne le font, faits par 214,000.

2o. Au travers de l'imperfection des moyens de choifir la repréfentation Anglo:fe, fi te réfultat du choix eft cependant toujours que la plus grande partie des Repréfentans a le plus grand intérêt poffible à défendre & à conferver les droits & la liberté de la Nation, ces droits & cette liberté feront à couvert. Or je dis que cette condition eft remplie en Angleterre.

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Il est bien évident que l'intérêt à une bonne administration, au maintien de la liberté, refpect pour la propriété, eft néceffairement trèsgrand dans les Propriétaires, nom fous lequel je comprends principalement les Propriétaires de terres, fans exclure les autres claffes de citoyens poffédant d'autres genres de propriétés.

Il est encore évident que les Propriétaires sont par là même des hommes indépendans, ou, du

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de la o les plus indépendans que la Société puiffe

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Burir à une Aflemblée nationale.

Il fait de là, que la repréfentation aura une tance nécellaire & forte vers le bien public, fi la propriété le trouve réunie à la qualité de Re

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Or c'est ce qui arrive en effet en Angleterre.
Je ne rappelle d'avoir oui faire par des per
formes inftruites, en 1773, le Court Calendar à
la main, une énumération des Membres du Par
ement, d'après laquelie on trouvoit le plus
grand nombre des Membres de la Chambre
des Communes ayant au delà de 2000 gui-
nées de revenu, plus de 250 dans l'une & dans
Tautre Chambre ayant plus de 5000 guinées,
plus de 30 jouillant de io, plus de 20 qui en

ont 10,000.

J'ai entendu compter auffi le nombre des Pairs qui ont quelques penfions de la Cour & trouver alors que cinq ou fix. On en parloit comine de gens que le défordre de leurs affaires obligeoit avoir recours à cette espèce d'aumône. Un feul qui avoit une fortune raifonnable, étoit taxé de baffeffe pour en avoir accepté une. On voit par-là que les Repréfentans de la Nation dans les Communes, & les Lords dans la Chambre - Haute, font en général indépendans de la Cour par leur aifance & par e leurs grands biens.

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Je fais qu'on pourra citer quelques exemples contraires; mais ces exemples feront des exceptions, & mon affertion fera toujours généralement vraie, de la vérité qui fuffit au foutien de l'opinion que je défends.

Or je prie maintenant qu'on me dife fi un Corps, chargé par quelque forte d'élection qu'on

voudra, des intérêts d'une Nation, mais compofé, dans la plus grande partie de fes Membres, de Propriétaires ayant une richelle qui les rend indépendans, n'est pas un bon gardien des libertés & de la propriété de la Nation; je demande fi, dans un pareil pays, le citoyen qui n'aura pas doané fa milion expreffe à ces Membres de l'Alfemblée nationale, ne peut pas raisonnablement s'en repofer fur eux de la défenfe de fes droits & de la propriété, que ces hommes ne peuvent tra bir fans trahir en même temps leur propre caufe & celle de leurs enfans. Je demande fi une élection à laquelle il auroit concouru, lui donneroit une plus grande fécurité.

Je fais bien que dans cette même Afemblée nationale il fe trouve un certain nombre d'hommes fans propriété, ou n'ayant qu'une propriété fiative, ou n'ayant que celle qui eft preferite par la Loi, & qui eft peut-être trop modique pour attacher le Repréfentant par elle-même & par elle feule aux vrais intérêts de la Nation.

Mais le nombre de ces hommes eft petit. Il y ca a d'ailleurs conftamment dans le parti de Oppofition comme dans le parti de la Cour, & l'action des uns & des autres s'amortit néceffairement par leur combat, tandis que l'intérêt conftant des Propriétaires fe confondant avec celui de la liberté & de la propriété nationale, font, généralement parlant, un rempart fufifant contre les progrès de l'autorité qui tendroit à. l'oppreffion de la Nation.

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Je fais que cette importance & ces droits que j'attache à la propriété, lui font contellés par quelques perfonnes inftruites d'ailleurs, qui fe croient en cela les Apôtres de la liberré : mais je crois leurs idées fur ce point entiérement oppofées aux notions juftce qu'on doit fe faire de

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