ques paffages pris au hafard dans ces Let- Nous cirerons une de ces peintures d'un "Avec une compagne chérie, la chaumière que l'humble vertu conftiuit à » côté d'un bolquet de chevre - feuille l'emporte infiniment fur teure la magni"ficence des palais des Monarques. Dans » cette heureufe pofition, la Bruyère odó»rante a pour nous le parfum de l'Arabie; & Philomèle dût- elle refufer de venit s'établit fur les branches de l'arbre folitaire qui nous ombrage, pourvu " que j'entende la voix de ma bien-aimée, elle fuffit à mon extafe; le fon harmonieux des fphères céleftes n'y pourroit » rien ajouter “. ני Mais ne pouvant goûter le bonheur dans la réalité, Sterne a recours au preftige de l'imagination, pour tâcher du moins de s'en procurer le fimulacre. »Je m'allieds, dit"il, fur le gazon; je m'y place à côté " d'une femme charmante, auffi aimable, "s'il eft poffible, que Madame V***. Je "cueille des fleurs, & j'en forme un bouquet que j'arrange fur fon fein; je lui "raconte enfuite quelque hiftoire tendre "& intéreffante. Si fes yeux fe mouillent » à mon récit, je prends le mouchoir blanc qu'elle tient dans fa main, j'en "effuie les larmes qui coulent fur fes belles 31 joues, je m'en fers également pour effuyer les miennes; c'eft ainfi que la douce rêverie donne des ailes à l'heure parel» feufe ". On rencontre de temps en temps des portraits peints avec originalité, tels que celui-ci. B**** eft cxactement une de 2 ces innocentes & inoffenlives créatu"res qui ne pelent ni ne fe fâchent jamais les différens tours qu'on lui joue, il les fupporte avec la patience la plus évangelique, & il s'eft arrangé de ina» rière à perdre tout plutôt que coute difpofition bienveillante qui fait le bonheur de fa vie: mais comment fe le propofer entièrement pour modèle: car vous favez, comme moi, que loifqu'on a une fois gagné fa confiance, on peut le rromper dix fois le jour, fi ce n'est pas affez de neif". 30 " 2 Ces Lettres font encore femécs d'aneedotes & de réficxions ingénieufes, celleei par exemple. » La.rufe n'eft point une qualité honorable, c'est une espèce de fageffe bâtarde que les foux même peu» vent quelquefois mettre en pratique, & » qui fert de bafe aux projets des fi»pons; mais! hélas con bien de fois ne trahit-elle pas fes Sectateurs à leur propre honte, fi ce n'eft à leur ruine ນ כני Nous finirons par un trait fentimental 1 VARIÉTÉ S. FIN de la Lettre écrite à l'occafion de l'Ouvrage intitulé Examen du Gouvernement d'Angleterre. L'AUTEUR des Notes continuant de décrier la Conftitution Angloife, dit que le Gouvernement du Parlement de la Grande-Bretagne eft arbitraire, & en donne pour preuve l'imperfection de la repréfentation, & la liberté que fe donnent fes Repréfentans prétendus, de ne pas fe conformer aux inftructions que la Nation leur donne. L'examen de ces deux articles des Notes me meneroit à faire un Livre, fi je voulois le fuivre jufqu'au bout. Je ne puis qu'énoncer ici quelques idées, que je développerai en quelque autre occafion. Quoique les Membres de la Chambre ne foient élus que par une partie de la Nation, tous ceux qui font élus font bien les Repréfentans de cette partie, & fi cette partie repréfentée a bien véritablement & conftamment le même intérêt que toute celle qui ne l'eft pas, fi cette repréfentation, toute incomplette qu'elle eit, peut défendre & défend les intérêts de tous les Citoyens, ne peut-on pas dire que les Anglois ont une bonne représentation? Je fais bien tout ce qu'on peut opposer à cette repréfentation virtuelle; mais je fais an que ces L'Auteur de l'extrait de l'Examen mis dans le Selon les eftimations données par Anglois qui fe font plaint le plus fortement de Mais ce calcul, tout inférieur qu'il eft à celui Il y a en effet 214,000 Electeurs, concourant Mais de ces 1500 mille il faut retrancher, |