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litique, pag. 252 & fuiv. du Tome III, ne nous paroît pas prouver une meilleure Lé giflation pollible; un pays où la fortune exclut du droit de repréfenter la Nation, eft un pays où il reste encore à faire à fa Conftitution; nous n'approuvons point que les Députés n'aient en Angleterre que leur confcience pour guide, & qu'ils vorent d'après cette balance trop verfatile. Le Parlement d'Angleterre fait des Loix, il eft vrai; mais il eft faux que les Etatt-Généraux en France ne puiffent que présenter leurs doléances. Nous penfons que l'Auteur 2 devient trop le Panégyrifte du pouvoir exécurif en Angleterre, & que le droit réfervé au Roi de diffoudre le Parlement, plus d'inconvéniens qu'il ne veut en convenir; & la vénalité de ce même Parlement n'eft que trop bien reconnue : mais une obfervation à laquelle il eft impoffible de répondre; c'eft, comme dit l'Auteur que la Monarchie Angloife eft la feule qui fe foutienne fans troupes. Il eft inutile de rien dire de plus en faveur de fa Conftitution. Dans toutes les Monarchies, l'autorité du Gouvernement eft fuppofée illimitée. En Angletere, c'est tout l'oppofé; c'est -la lterté du fujet qu'on fuppofe illimitée. » Voilà pourquoi, dit l'Auteur, tout ce qui n'eft pas défendu à la lertre, fe » trouve permis en Angleterre ; & c'est "autli pourquoi les Loix y font établies » felon leur ordre naturel «.

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Nous le répétons encore une fois, l'Oua fortune que nous venons d'analyfer eft un de ceux qu'il eft effentiel d'avoir rédité, afin de pouvoir comparer ensemble trois Nations puflantes, & établir des bafes faes pour pouvoir les atteindre & les furpiller. Tout n'eft pas dans cet Ouvrage de la méme force, & on diftingue les , il ef parties que l'Auteur a écrites avec préci-Génération, & l'époque où les circonftances l'ont déterminé à réduire fon plan. Il a fans doute fes raifons; il n'auroit peutêtre pas trouvé une occafion aufli favorable pour rendre fructueufes tant d'importantes leçons.

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nadis LES Amours d'Anas-Eloujoud & de Quardi, Conte traduit de l' Arabe par M. SAVARY. Ouvrage pofthume. A Paris, chez Onfroi, Lib. rue St-Victor.

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Le fuccès des Mille & une Nuits & de quelques autres Contes Arabes avoit répandu le goût de cette forte d'Ouvrages; & l'on vit bien tôt paroître en foule des Contes foi-difant Arabes, où l'on s'efforçoit d'imiter le ftyle & les tours de l'original: mis la partie la plus intéreffane, celle des murs, y manquoit toujours; on voyoit aifenent que l'Europe avoit produit ces

fruits prétendus Orientaux; & que le Aureurs n'avoient appris à connoître Bag dad que dans les boudoirs de Paris.

On ne peut pas faire le même reproche aux Amours d'Anas-Eoujoud, & de la belle Ouardi. Les évènemens, les caractères, les defcriptions, le ftyle, tout y refpire les mœurs orientales; & quand on ne fauroit pas que M. Savary avoit apporté de fes voyages le Manuferit Arabe de ce Conte intéreflant, on ne pourroit le méprendre à la teinte originale, & au goût de terroir qu'on y d'couvre à chaque page.

Voici quelle eft en abrégé intrigue de ce petit Roman.

Anas-El ujoud (1) eft un jeune Cachemirien, enlevé dans fon enfance par des brigands, vendu au Roi de Perfe Chamer & mis par ce Prince au nombre de fes Mamlooks. Il fe diftingue bientôt de tous fes camarades; il devient leur Chef, & ayant fanvé la vie au Sultan dans une bataille, il gigre entièrement la faveur eft nommé fon Grand Echanfon & le Gé néral de fes Armées.

Il paroît dans des jeux publics, célébrés à Ifpahan. Il remporte tous les prix, & il efface tous fes rivaux autant par fa beauté & fa magnificence, que par fa valeur & fon adrelle.

(1) Ce nom fignific en Arabe, l'homme accompli.

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que la Ouardi, file du Vifir, le voit revenir en itre Bag triomphe, elle en devient éperdument amoureufe. Elle fe confie à fa Gouvernante, & l'envoie porter un billet à celui qu'elle aime. Anas-Eloujoud lui répond. Secondc millive plus preffante que la première. Une traitième alloit partir. Le Vilir rencontre Mefagère. Son afpect imprévu la glace d'effroi. Elle laiffe échapper la lettre. Le Vitir y apprend la pattion de fi fille pour an Etranger. Il veut d'abord laver cet afront dans fon fang; fa femme parvient à l'appaifer: il fe borne à conduire la malheureufe. Ouardi dans un château qui lui appartient au milieu de l'ile Solitaire, fituée vers l'extrémité du golfe Perfique. i Il fait équiper un vailleau, le charge de richelles, d'Efclaves & de meubles précieux, & commande à Ouardi de le fuivre. Elle attendoit fon Amant vers la fin de f, & certe même nuit. Elle n'a même pas le temps de le faire avertir. En quittant la maiton paternelle, elle s'arrête au bas de lefalier par où Anas-Elonjoud devoit s'introduire, & elle écrit ces mots fur la muraille: O palais que j'habi ai depuis mon enfance mon Amant fe rend ici, " au nom de Dieu, apprends lui ma deftinée! dis-lui: L'infortunée Quardi a été enlevée avant l'aurore. Pour la payer des pleurs qu'elle a verfés, pleure à ton tour &lis fur cette pierre les fignes de fa dif

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grace. Mes vœux ont été trompés : mot père a furpris la lettre que je t'écrivois. S après mon infortune tu ne quittes tor palais pour me fuivre, je me levera » contre toi au jour du Jugement, & je t'accuferai à la face de l'Univers ".

Elle part enfin baignée des larmes del fa mère, & même de celles de fon père, qui l'aime, qui la plaint, mais qui demeure inflexible. Elle arrive dans l'ifle Solitaire. Son père l'y laille avec un nombreux cortège de femmes, & revient à Ipahan.

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Cependant Anas - Eloujond fe rend au palais de Ouardi; il monte fur un mur, ne voit perfonne dans toute cette enceinte, defcend dans une cour, & découvre au bas de l'efcalier qui lui avoit été indiqué, les mots tracés de la main de fa Maitreffe; il s'en retourne défefpéré, fe déguise en pauvre, & part pour chercher Ouardi.

Après avoir inutilement couru de ville en ville, il rencontre un vieux Derviche, qui lui indique le lieu où la fille du Vifir eft d'renue. Il fe rend fur les bords de l'Euphrate, loue une barque, & engage le Patron à le conduire à l'ide Solitaire. Ils avoient defcendu le fleuve, & commençoient à s'approcher de l'Ifle; une tempête furvient; la barque fe brife, le Pilote eft febmergé Anas - Eloujoud fe fauve en nagcant: il refte évanoui fur le rivage:

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