A VIS. MON but principal dans cet ouvrage a été de relever les défauts de la méthode prefque univerfellement fuivie dans l'éducation intellectuelle. A ce but principal j'en ai fubordonné un autre, celui de présenter le plan d'une fcience nouvelle que je croirois de la plus grande utilité pour l'inftruction. Mais je fupplie le lecteur de fufpendre ici fon jugement, & de ne pas me taxer d'une présomption arrogante, parce que j'ofe donner à cette fcience le titre de nouvelle. Elle n'eft pas nouvelle, fans doute, quant à fes matériaux, qui font auffi anciens que le monde; mais je la garantis nouvelle quant à fa forme, fon ensemble, fes vues, & les ufages auxquels je voudrois qu'elle fut appliquée. Pour remplir mon double but, j'ai dû d'abord parler en général des fciences humaines, de leur expofition par la fynthése, de l'infuffifance de celle-ci pour l'inftruction, & de la néceffité de ma fcience nouvelle. Tel eft l'objet de la premiere partie de cet effai. J'ai dû montrer enfuite plus en détail les inconvéniens de la méthode reçue, & en propofer une autre plus propre à développer & étendre l'intelligence. Tel eft l'objet de la feconde partie. La Table fuivante répandra un nouveau jour fur le plan de cet ouvrage. TABL E. PREMIERE PARTIE. CHAPITRE PREMIER. Toutes les connoiffances, les langues, les inftitutions humaines, viennent originairement de la nature. page 1 Quelle marche les hommes ont fuivie pour puifer leurs connoiffances dans ce fond commun. CHAPITRE III. Comment ils ont diftribué leurs connoiffances en divers corps féparés, appellés fciences, && comment ils ont exposé celles-ci par Synthéfe? CHAPITRE la 12 24 IV.. Réflexions fur les fciences exposées par la fynthefe, fur leur infuffifance pour l'inf truction des jeunes gens qui font encore fans expérience. 3 44 |