Mais le bien qui s'échappe invite à le saisir. Elle embrase les cœurs de la soif de la vie. Mais crois-tu que tes ans, nombreux et fortunés, Abrégeraient les jours au trépas destinés? Non; quel que soit l'instant où son arrêt t'appelle, Et celui qui naguère est tombé sous sa faux FIN DU CHANT TROISIÈME. Notes DU CHANT TROISIÈME. NOTE I, PAGE 225, VERS 1. O toi qui de la Grèce es le guide et l'honneur. Dans ce magnifique début du troisième chant, Lucrèce donne une nouvelle preuve de son enthousiasme pour le grand homme qu'il appelle son maître et son guide. Sa poésie s'élève avec ses pensées ; il semble qu'il ait réservé tous les secrets de son art pour conserver l'intérêt dans un sujet trop souvent aride. Ce chant, le plus admiré de toute l'antiquité, fut regardé comme le plus grand effort du génie. Les Modernes, qui ont presque toujours méconnu Lucrèce, ont paru ignorer quelles beautés renfermait ce livre; cependant Voltaire a dit : |