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Cet ouvrage se trouve aussi :

A BESANÇON,

Chez TURBERGUE et JACQUOT, libraires.

A LYON,

A la libraire chrétienne d'ALLARD et Ci",
Port du Roi et Quai des Célestins.

A METZ,

Chez PALLEZ et ROUSSEAU, libraires.

A ANGERS,

Chez LAUNAY-GAGNOT, imprimeur-libraire.

A RENNES,

Chez MORAULT, successeur de VATAR, libraire.

A VANNES,

Chez N. DE LAMARZELLE, imprimeur-libraire.

A STRASBOURG,

Chez DRACH, libraire, près de la Cathédrale.

A NIMES,

Chez WATON, libraire.

A NANCY,

Chez THOMAS, libraire, rue Saint-Nicolas.

NANCY, IMPRIMERIE DE DARD,

Rue des Carmes, 22.

DE

L'ÉGLISE CATHOLIQUE,

PAR L'ABBÉ ROHRBACHER,

DOCTEUR EN THÉOLOGIE DE L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN,
PROFESSEUR AU SÉMINAIRE DE NANCY, ETC.

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LOAN STACK

DE

L'ÉGLISE CATHOLIQUE.

BX945 16.

v. 16

LIVRE SOIXANTE-NEUVIÈME.

DE LA MORT DE SAINT BERNARD, 1153, A LA MORT DU PAPE ALEXANDRE III, 1181.

L'Eglise de Dieu, en maintenant sa liberté et son indépendance contre les hommes qui mettent la force au-dessus de la vérité et de la justice, maintient la liberté et l'indépendance de tous les peuples chrétiens.

§ Ier.

Pontificats d'Anastase IV et d'Adrien IV.

Depuis deux ou trois siècles, bien des savants reprochent aux siècles du moyen âge, notamment au douzième, une faute énorme, et qui, suivant eux, a été la source funeste de maux incalculables: c'est la scholastique. Depuis deux ou trois siècles, ce mot seul apparaît à bien du monde comme un hideux fantôme; il est surtout des savants qui lui en veulent beaucoup. Pour plusieurs, méthode scholastique, philosophie scholastique, est synonyme de méthode absurde, philosophie ridicule. Si, pendant bien des siècles, on n'a point fait de progrès dans les sciences, c'est la scholastique qui en est coupable. Voyons si ce mot est aussi criminel qu'on le suppose.

Les vocabulaires nous apprennent que scholastique vient du latin schola, en français école, et que méthode scholastique veut dire méthode ordinaire dans les écoles, méthode pour enseigner ce que l'on sait à des écoliers qui l'ignorent.

TOME XVI.

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Or, quels sont les caractères essentiels d'une bonne méthode d'enseignement?

Avoir et donner une idée nette et précise de ce que l'on enseigne; pour cela, poser des principes certains, en déduire les conséquences par des raisonnements justes, n'employer que des expressions claires ou nettement définies, éviter les digressions -inutiles, les idées vagues, les termes équivoques; mettre dans tout l'ensemble un ordre qui éclaircisse les questions les unes par les autres.

Telle est la méthode géométrique. La méthode scholastique n'est pas autre chose.

La méthode scholastique est opposée à la méthode oratoire. Si un géomètre délayait ses théorèmes en des harangues cicéroniennes, il serait ridicule. Un avocat qui réduirait son plaidoyer en formules algébriques, ne le serait pas moins. Chaque méthode est bonne, appliquée où et comme elle doit l'être.

:

Exemple la religion catholique embrasse tous les siècles, tous les peuples, toutes les vérités. Les Pères de l'Eglise, qui en ont traité les différentes parties d'une manière oratoire, forment peutêtre plus de cent volumes in-folio; les auteurs plus récents forment des bibliothèques; par la méthode scholastique, Thomas d'Acquin a réduit le tout en un volume, et, plus tard, on a résumé ce volume en une petite brochure nommée le catéchisme, qui lui-même se trouve résumé, depuis dix-neuf siècles, dans une assez courte prière, qu'on appelle le Credo.

Un résumé pareil des autres connaissances humaines est à désirer et à faire. Aristote l'a fait pour les connaissances de son temps. A la fois conquérant et législateur des régions de l'intelligence, il les a distribuées par provinces, par cantons, par communes, assignant à chaque science, souvent à chaque mot, ses limites naturelles.

Dans les siècles du moyen âge, lorsque les Goths, les Francs, les Lombards, les Saxons, devenus chrétiens, commencèrent à prendre goût aux sciences, le plus simple et le plus pressé fut d'apprendre d'abord ce que l'on savait avant eux. L'encyclopédie d'Aristote fut un bienfait immense, surtout en Occident, où trois philosophes catholiques l'avaient encore résumée en latin, savoir: Boëce et Cassiodore, tous deux consuls romains, et saint Isidore, évêque de Séville.

Mais, depuis ce temps, les sciences d'observation en particulier ont fait des progrès considérables. Il faudrait donc aujourd'hui un nouvel Aristote pour résumer, avec la clarté et la précision du premier, dans un langage intelligible au commun des hommes, toutes

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