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BARTHOLO.

Qui te parle à toi, maître fripon?

.LE COMTE.

Mademoiselle est noble et belle; je suis homme de qualité, jeune et riche; elle est ma femme; à ce titre qui nous honore également, prétend-on me la disputer?

BARTHOLO.

Jamais on ne l'ôtera de mes mains.

LE COMTE.

Elle n'est plus en votre pouvoir. Je la mets sous l'autorité des lois; et monsieur que vous avez amené vousmême, la protègera contre la violence que vous voulez lui faire. Les vrais magistrats sont les soutiens de tous ceux qu'on opprime.

L'ALCADE.

Certainement. Et cette inutile résistance au plus honorabie mariage, indique assez sa frayeur sur la mauvaise administration des biens de sa pupille, dont il faudra qu'il rende compte.

LE COMTE.

Ah! qu'il consente à tout, et je ne lui demande rien.

FIGARO.

Que la quittance de mes cent écus: ne perdons pas la

tête.

BARTHOLO, irrité.

Ils étaient tous contre moi; je me suis fourré la tête dans un guêpier.

BAZILE.

Quel guêpier! Ne pouvant avoir la femme; calculez docteur, que l'argent vous reste, et oui vous reste.

BARTHOLO.

Eh! laissez-moi donc en repos, Bazile! Vous ne songez qu'à l'argent. Je me soucie bien de l'argent, moi! A la bonne heure, je le garde; mais croyez-vous que ce soit le motif qui me détermine? (Il signe.)

FIGARO, riant.

Ah, ah, ah! monsiegneur; ils sont de la même famille.

LE NOTAIRE.

Mais, messieurs, je n'y comprends plus rien. Est-ce qu'elles ne sont pas deux demoiselles qui portent le même nom?

FIGARO.

Non, monsieur, elles ne sont qu'une.

BARTHOLO, se désolant. Et moi qui leur ai enlevé l'échelle, pour que le mariage fût plus sûr. Ah ! je me suis perdu faute de soins.

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FIGARO.

Faute de sens. Mais soyons vrais, docteur : quand la jeunesse et l'amour sont d'accord pour tromper un vieillard; tout ce qu'il fait pour l'empêcher, peut bien s'appeler à bon droit la précaution inutile.

FIN.

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