Discours et conférences

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L.J. Demers, 1897 - 340 Seiten
 

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Seite 83 - Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Seite 52 - Qui pendent sur tes eaux; Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords, par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés; Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise: Ils ont aimé!
Seite 90 - J'ai connu, l'an dernier, un jeune homme nommé Mardoche, qui vivait nuit et jour enfermé. 0 prodige ! il n'avait jamais lu de sa vie Le Journal de Paris, ni n'en avait envie. Il n'avait vu ni Kean, ni Bonaparte, ni Monsieur de Metternich ; — quand il avait fini De souper, se couchait, précisément à l'heure Où (quand par le brouillard la chatte rôde et pleure) Monsieur Hugo va voir mourir Phébus le blond.
Seite 66 - ... qu'ils se conformassent aux lois d'après lesquelles les chefs-d'œuvre des anciens peuvent être adaptés à notre goût, bien que toutes les circonstances politiques et religieuses qui ont donné le jour à ces chefs-d'œuvre soient changées. Mais ces poésies d'après l'antique, quelque parfaites qu'elles soient, sont rarement populaires, parce qu'elles ne tiennent, dans le temps actuel, à rien de national. La poésie française étant la plus classique de toutes les poésies modernes, est...
Seite 93 - J'ai dit à la narine : Eh mais! tu n'es qu'un nez! J'ai dit au long fruit d'or : Mais tu n'es qu'une poire! J'ai dit à Vaugelas : Tu n'es qu'une mâchoire! J'ai dit aux mots : Soyez république! soyez La fourmilière immense, et travaillez! Croyez, Aimez, vivez! — J'ai mis tout en branle, et, morose, J'ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose.
Seite 317 - Oh! vous dont le travail est joie, Vous qui n'avez pas d'autre proie Que les parfums, souffles du ciel, Vous qui fuyez quand vient décembre, Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre Pour donner aux hommes le miel...
Seite 93 - Et sur les bataillons d'alexandrins carrés, Je fis souffler un vent révolutionnaire. Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire. Plus de mot sénateur, plus de mot roturier! Je fis une tempête au fond de l'encrier...
Seite 89 - Ce fut d'abord un bruit large, immense, confus, Plus vague que le vent dans les arbres touffus, Plein d'accords éclatants, de suaves murmures, Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d'armure.
Seite 86 - ... nécessaire de rajeunir quelques tournures usées , de renouveler quelques vieilles expressions, et peut-être d'essayer encore d'embellir notre versification par la plénitude du mètre et la pureté de la rime, on ne saurait trop répéter que là doit s'arrêter l'esprit de perfectionnement. Toute innovation contraire à la nature de notre prosodie et au génie de notre langue doit être signalée comme un attentat aux premiers principes du goût.
Seite 52 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir...

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