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évêque. Tillemont l'a justement remarqué: «L'air en est trop » gai et trop enjoué pour un homme qui vient de recevoir un » ministère que Synésius ne regardait qu'avec frayeur.»> Ses plaisanteries, au moins légères, sur les femmes, sur Priape, plaisanteries d'un goût que nous ne trouvons dans aucune autre lettre, témoignent, ce me semble, de la jeunesse de notre auteur. Raison de plus de rapporter cette lettre au temps que j'ai indiqué.

14. C'est à Constantinople que Synésius connut Aurélien. Ce dernier sans doute avait été sur les rangs pour occuper une haute dignité que Synésius, dans l'intérêt de l'empire, regrette de lui voir échapper. Or Aurélien fut préfet du prétoire en 399 et en 402, et consul en 400. Est-ce du consulat qu'il s'agit ici? Je ne le pense point: le consulat, titre purement honorifique, ne conférait plus de pouvoir réel. C'est donc à la préfecture du prétoire que Synésius fait allusion. Aurélien, très-probablement, n'avait encore jamais été chargé de ces importantes fonctions, comme semblent l'indiquer ces mots : Оúпw τñ пρоνοίᾳ μέλει Ρωμαίων, ἀλλὰ μελήσει ποτὲ καὶ οὐκ εἰς ἅπαν οἰκουρήσουσιν oi tà xolvà owserv duvάuevo. C'est donc à l'année 398, pendant le séjour de Synésius à Constantinople, qu'il convient de rapporter cette lettre.

13. Lettre de remercîments écrite sans doute vers la fin de 400, au nom des villes de la Pentapole, pour les services qu'Aurélien venait de leur rendre en aidant Synésius dans l'accomplissement de sa mission. Nouvellement rentré, je pense, dans la Cyrénaïque, Synésius charge Aurélien de saluer pour lui son fils Taurus.

16.-17.-18. Lettres écrites dans la Cyrénaïque, mais sans indication précise ni de temps ni de lieu. Je crois toutefois qu'il faut les rapporter à la guerre que Synésius retrouva à son re

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retour. Il n'était pas alors encore marié ; ainsi quand il énumère les objets pour lesquels il doit se battre, il ne parle ni de femme ni d'enfants : ὑπὲρ χώρας, ὑπὲρ ἱερῶν, ὑπὲρ νόμων, ὑπὲρ xτημάtwv (L. 113). Évoptius habitait alors sans doute Phyconte ou les environs, car il n'est fait aucune mention de personnages d'Alexandrie. La lettre 104 ne respire aucune crainte sérieuse; l'ennemi paraît encore éloigné. Le danger paraît ensuite plus pressant (L. 113 et 124).

19. On est en guerre : σχολὴν ἡμῖν ὁ πόλεμος οὐ δίδωσι. Depuis le retour de Synésius, c'est le troisième vaisseau qui part pour Constantinople : μετὰ τὴν ἐμὴν ἐκεῖθεν ἀποδημίαν τρίτον τουτονὶ στό λον ἡ ναῦς εἰς τἀπὶ Θράκης χωρία στέλλεται. II semble que la guerre commence à laisser à Synésius un peu de repos.

20. Point d'indication de date, mais assez peu de temps, je suppose, après le retour de Synésius, qui recommande à Aurélien son cousin Hérode.

21. Lettre philosophique qui semble, par les protestations d'amitié qu'elle renferme, dater des premières années de la liaison de Synésius avec Pylémène. Cette liaison se forma à Constantinople; et il semble bien que la lettre 61 (no 19) est la première que Synésius adressa à Pylémène après son retour en Cyrénaïque.

22.-23. Synésius annonce, dans ces deux lettres, l'envoi d'un ouvrage qui, je pense, est l'Éloge de la calvitie. Peut-être le composait-il ou l'avait-il déjà communiqué à son frère quand il écrivait la lettre 104 (n° 16), car il fait des allusions à la chevelure : οὐδεὶς κομήτης ὅστις οὐ ψηνίζεται.... — Ενθα οὐδὲν ἦν αἴσ Xov xóuns. Nicandre et Pylémène habitaient tous deux Constantinople, comme on le voit par les lettres qui leur sont adressées.

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24. Cette lettre, dans laquelle Synésius vante et recommande Anastase à Pylémène, doit être antérieure à celles qui nous

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montrent Anastase en crédit à la cour (L. 43 et 22, no 32 et 81). Synésius se plaint de n'avoir pas encore joui des immunités que lui avait accordées l'Empereur. La lettre, autant que je puis le conjecturer, doit dater de l'année qui suivit son retour, c'est-àdire de 401.

25. Aucune indication de date. Synésius dit seulement qu'il vient de recevoir de Constantinople des lettres du printemps, ἡρινὰς ἐπιστολάς, tout un paquet, φακέλῳ γραμμάτων. Ges lettres ont-elles été écrites au printemps qui suivit son retour? Je le suppose, d'après cette idée que c'est à l'époque la plus rapprochée de son voyage à Constantinople qu'il dut recevoir le plus de lettres d'habitants de cette ville.

26.-27.-28. Ces trois lettres, où se retrouvent des idées et des sentiments analogues, peuvent se rapporter à peu près à la même époque d'ailleurs les deux premières paraissent avoir été écrites et envoyées en même temps: Μὴ θαυμάσης εἰ διακομιστῇ Svoïv êmiotoλwv évì xpãμac (L. 141). Dans cette même lettre, Synésius réclame à Herculien un ouvrage qu'il lui a envoyé. Aitữ τὸ ἐν ἰάμβοις ἐκεῖνο συνταγμάτιον, δι' οὗ πρὸς τὴν ψυχὴν ὁ γεγραφώς Staλéyera, Cet ouvrage paraît être l'hymne troisième, qui commence ainsi Aye μot, fuxá. Or comme dans cet hymne Synésius parle de sa récente ambassade à Constantinople, il est clair que la lettre 141 a été écrite après son retour. La date probable de la composition de l'hymne peut encore servir d'indication (V. page 106).

29.-30. Lettres écrites à peu près dans le même temps. Synésius vit dans la solitude. Il engage Pylémène à se livrer à la philosophie et à abandonner le barreau (L. 101). Pylémène accueille mal sans doute ces conseils, et lui dit que s'il s'applique à l'éloquence, c'est pour se rendre utile à sa patrie. →→ Synésius

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se jusulie (L. 103), du reproche d'avoir voulu, dans la lettre precedente, se jouer de son ami.

31.-32. Lettres du même temps, car dans l'une et dans l'autre Synesius recommande le même Sosena. Anastase commence sans doute à acquérir du crédit.

33.-34.-35.-36-37.-38.-39.-40.-41.-42.-43. Quoiqu'on ne puisse déterminer exactement la date de ces lettres, on peut les rapporter cependant à peu près toutes à la même époque. Synesius parait vivre tranquille, d'abord à Cyrène, puis à la campagne. Evoptius habite encore Phyconte, d'où il alla bientôt s'établir à Alexandrie (V. L. 55, no 55). Dans la plupart de ces lettres, qui ne sont presque toutes que de simples billets comme ou s'on adresse entre voisins, Synésius charge son frère de quelques commissions, ou lui donne quelques nouvelles souvent très-courtes. Nulle part il ne paraît marié, et il n'est point question de guerre.

44. Synésius demande à son frère les nouvelles qu'il a rapportées de Ptolémaïs. Même date que pour les lettres précédentes, et pour les mêmes raisons.

45. Cette lettre me semble avoir été écrite dans le temps où Synésius vivait en repos à la campagne, uniquement occupé de science et de philosophie. Il demande à Hypatie un hydroscope, instrument dont il avait besoin, soit pour faire quelque expérience; soit, comme le suppose Pierre de Fermat, qui en a donné la description, pour connaître le poids de l'eau dont il

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devait se servir étant malade. Le Journal des savants (20 mars 1679), dans un article sur les œuvres de Fermat, explique ainsi ce passage de Synésius : « Comme nous avons perdu la figure » et l'usage de cet instrument avec une infinité d'autres belles > choses que les anciens avaient inventées, nos savants et nos cu>> rieux se sont donné beaucoup de peine pour comprendre quel » était cet instrument dont parle Synésius. Le P. Pétau, pour ne » rien dire de tous les autres qui ont donné chacun leur expli»cation, avoue qu'il ne le comprend pas; il soupçonne pour» tant que c'était un instrument qui servait à niveler les eaux, » ce qui n'est pas l'affaire d'un malade. Mais M. Fermat a sans doute trouvé le véritable sens de Synésius, lorsqu'il dit que » c'était un instrument fait en cylindre, pour examiner et con» naître le poids des différentes eaux; car, en le mettant dans » l'eau, il y enfonce plus ou moins (ce que l'on connaît par les lignes horizontales qui sont marquées le long du cylindre), » suivant les eaux sont plus ou moins légères. que

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46.-47.-48. Ces trois lettres ne portent absolument aucune indication de date. Je conjecture toutefois, d'après le style, que, Synésius était encore philosophe. Héliodore paraît avoir été un homme en crédit. Il habitait sans doute Alexandrie, à l'époque οἱ Synesius vivait dans la Cyrénaique : Η φημὴ λέγει δύνασθαί σε πολλὰ παρὰ τῷ νῦν ἔχοντι τὴν Αιγυπτίων ἀρχήν (L. 117).

49. C'est à son voyage à Constantinople que Synésius avait connu Troïle. Comme cette lettre ne renferme que des maximes philosophiques, je la suppose écrite, ainsi que les précédentes, à l'époque où Synésius, libre sans doute de tout autre soin, ne songeait qu'à la philosophie, c'est-à-dire vers 402 ou 403.

50. Synésius vit tranquille dans les champs : il envoie un cheval qu'il a élevé à Uranius de Nysse; car il compare les chevaux de ce pays avec ceux de la Libye.

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