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est celui qui n'a point de confusion et ne gémit pas d'avoir été si malheureux que de déplaire à ce Dieu tout-puissant qu'il voit des yeux de Ja foi? Qui est celui qui peut manquer de confiance lorsqu'il tient entre ses mains un tel gage de l'espérance de son salut? Qui est celui qui, fortifié par ce divin viatique, n'entrerait pas avec courage dans un désert pour y faire pénitence? Et enfin toutes ces considérations jointes à l'assistance de Dieu ne doivent-elles pas faire un si grand changement en nous qu'elles nous tirent hors de nous-mêmes, soit par respect, soit par amour, ou par d'autres très-puissants motifs qui naissent de la penséo de la présence de Dieu et dont pour n'être pas très-sensiblement touchés, il faudrait avoir un cœur de pierre?

Vous ne sauriez trop, mon révérend père, vous appliquer à ces considérations et vous représenter que l'on vous dit : Voici l'Epoux qui vient; voici votre Dieu qui s'approche (Matth., XXV). Que cette voix vous fasse rentrer dans votre cœur, et ouvrez-le pour recevoir ce Sauveur du monde qui, dans ces moments précieux, entre dans les âmes comme un éclair: priez-le d'ajouter à la faveur qu'il vous a faite de se mettre entre vos mains, celle d'en avoir la reconnaissance que vous devez, de lui en rendre des grâces infinies et de l'honorer et de l'aimer, sinou comme il mérite de l'être, au moins autant que vous en êtes capable, et demandez-lui avec instance de ne pas permettre que vous demeuriez en sa présence sans lui rendre le respect et l'amour qui lui sont dus. Quand nulle autre considération que cette présence de votre Sauveur ne vous porterait pas à être touché de ces sentiments, celle-ci scule doit suffire pour vous accoutumer à les avoir. Considérez quels sont les respects que l'on rend aux rois de la terre, et considérez encore davantage quels sont ceux que les anges et les saints rendent au roi des rois dans le ciel. Quoique ces esprits bienheureux soient élevés dans un si haut degré de gloire, la grandeur infinie de Dieu fait qu'ils s'épouvantent de leur petitesse, et le feu de l'amour qu'ils lui portent s'allume toujours de plus en plus dans celle ardente fournaise de celui qu'il a pour eux. Imaginez-vous que vous entrez avec tous ces esprits célestes au service de ce grand monarque, et représentez-vous quels doivent être les sentiments qu'une majesté si redoutable et une telle compagnie vous doivent donner quand nulle autre raison ne vous y porterait. Sur quoi il faut remarquer que ce sont deux choses différentes que de savoir parler comme l'on doit à un prince, et de savoir de quelle sorte on peut, sans lui parler, demeurer en sa présence d'une manière qui lui soit agréable.

L'union de l'âme avec Dieu est l'état où le prêtre doit être durant la messe, et lorsqu'il est retiré dans sa cellule, il doit s'efforcer de conserver cette union d'une telle sorte, que sa lecture ne l'interrompe point, parce qu'il en peut retirer plus d'avantages que de ce qu'il apprendrait dans les livres, quoiqu'ils lui puissent beaucoup profiter. Mais le moyen de tirer du fruit de l'un et de l'autre ́est de s'accoutumer à demeurer uni à Dieu dans la vue qu'il nous est présent, et de ne laisser pas d'avoir de l'attention à ce que l'on fait.

Seigneur mon Dieu, quel doit être le sentiment d'un prêtre lorsqu'il voit dans ses mains celui que la très-sainte Vierge n'a tenu dans les siennes qu'après avoir, par une élection éternelle, été choisie entre loutes les femmes et enrichie de toutes les grâces qui la pouvaient rendre digne d'être la mère d'un Dieu fait homme! Quel doit être l'étonnement de ce ministre de Jésus-Christ! Quelle doit être sa reconnaissance d'une si extrême faveur! Quelle doit être, dans toutes ses actions, sa vigilance à ne rien faire qui puisse déplaire à ce rédempteur du monde qui lui fait tant d'honneur que de se mettre entre ses mains par les paroles de la consécration !

Ces considérations, mon révérend père, ne sont point des discours sans fondement et comme des paroles mortes; mais ce sont comme des flèches tirées par le bras tout puissant de Dieu qui, en perçant le cœur du prêtre, y font un tel changement, qu'à la fin de la messe il considère avec attention ces paroles de Notre-Seigneur : Savez-vous ce que je viens de faire pour vous (Joan., XIII)? Qu'heureux serait ce prêtre s'il comprenait encore mieux le prix de la faveur que Dieu lui aurait faite dans la célébration de ce grand mystère, qui en goûterait bien la douceur et qui saurait bien la peser au poids du sanctuaire! Il ne pourrait, après avoir achevé ce grand sacrifice, voir sans dégoût les créatures, ni sans peine traiter avce elles, et jusqu'au jour qu'il recommencerait à dire la messe, il ne trouverait du plaisir et de la consolation qu'à penser à cette extrême faveur qu'il aurait reçue de Dieu.

S'il vous donne quelquefois, mon père, cette consolation, vous ne pourrez sans confusion et sans douleur vous approcher de l'autel lorsque vous ne l'aurez pas. Mais il faut avoir éprouvé ces deux états si différents pour connaître quel est le bonheur dont on jouit dans l'un, et la peine qu'on souffre dans l'autre.

Que si, en allant dire la messe, vous joignez à ces considérations celle de penser qui est ce roi de gloire qui va se rendre présent sur cet autel, et à quel dessein il y vient, vous y trouverez un tel rapport avec son incarnation, sa naissance, sa vie et sa mort, que l'image qui s'en renouvellera dans votre esprit vous le rendra comme présent. Et, si vous portez vos pensées jusqu'au cœur de ce divin Sauveur, il vous fera voir que ce qui l'amène ainsi vers vous est la violence de son amour qui ne lui peut permettre que vous soyez privé du bonheur de sa présence. L'excès d'une telle faveur n'est-il pas capable de faire tomber dans le ravissement et la défaillance? La seule pensée d'avoir son Dieu présent fait une très-forte impression dans ce ministre de Jésus-Christ. Mais, lorsqu'il considère, dans cet adorable mystère, qu'il doit cette faveur à la grandeur de son amour qui fait que, comme un époux ne se lasse jamais de voir et de parler à son épouse, il ne se lasse point de nous favoriser de sa présence, il voudrait avoir mille cœurs pour pouvoir répondre à un tel amour, et lui dit avec saint Augustin: Qui suisje, Seigneur, pour mériter que vous me commandiez de vous aimer ? Qui suis-je, mon Dieu, et que vous suis-je ? Comment est-il possible, 6 Jésus, mon Sauveur, que vous ayez un tel désir de me voir, qu'étant, comme vous êtes, dans le ciel avec ces esprits bienheureux qui brûlent d'amour pour vous et qui ne respirent que votre service, vous ne puissiez vous empêcher de venir vers moi qui ne fais au contraire que vous offenser? Soyez-vous béni à jamais de ce qu'étant tel que vous êtes et la perfection même, vous avez bien voulu honorer de votre affection une vile et imparfaite créature jusqu'à souffrir de vous mettre entre mes mains avec une si extrême bonté, qu'il semble que vous me disiez Je suis mort pour vous une fois, et je viens vous assurer qu'au lieu de m'en repentir, je mourrais encore une autre fois s'il en était besoin pour vous garantir d'une mort éternelle. Quel cœur serait à l'épreuve d'un tel témoignage d'amour! et ne se sentirait-il pas percé comme d'un trait enflammé à qui rien n'est capable de résister?

C'est ainsi, mon révérend père, que Notre-Seigneur vient du ciel pour se mettre entre nos mains, et que nous devons le recevoir. Je finis ce discours si utile, en le priant que, puisque nous recevrions en vain ses grâces si nous ne reconnaissions combien nous lui en sommes obligés, il ajoute à la faveur qu'il nous fait de nous les accorder, celle d'en avoir la reconnaissance que nous devons. Car les ingrats, comme le dit si bien saint Bernard, sont d'autant plus méchants que Dieu leur donne plus de preuves de sa bonté. Veillons sans cesse sur nos actions

afin que Dieu n'ait pas sujet de nous châtier lorsque nous sommes à l'autel, et, après en être sortis, entretenons-nous durant tout le reste du jour de ces pensées : J'ai reçu mon Sauveur ; j'ai eu l'honneur de m'asseoir à sa table, et il me fera encore demain la même grâce. Evitons ensuite de rien faire qui lui puisse être désagréable, et efforçons-nous au contraire de le contenter en toutes choses en considérant qu'il nous récompense d'ordinaire à l'autel des bonnes actions que nous faisons hors de l'autel.

Enfin, souvenez-vous, s'il vous plaît, que Notre-Seigneur ayant reproché à Simon le Pharisien, ce que, lorsqu'il était entré chez lui, il ne lui avait point lavé les pieds et ne l'avait point baisé, il nous apprend par là qu'il veut que, lorsqu'il entre chez nous, le regret de l'avoir offensé nous fasse répandre des larmes, et notre amour pour sa personne sacrée lui donner le baiser de paix. Je le prie de tout mon cœur de vous donner, avec lui-même et avec tout le monde, cette paix qui naît du parfait amour; que vous soyez sensiblement touché des offenses que vous et les autres commettez contre lui, et qu'il vous rende participant dans le ciel de ses biens éternels, que vous ne considérerez pas sculement comme vous étant propres, mais plus que propres, parce que vous l'aimerez plus que vous-même.

Je vous conjure, par ce même amour, de corriger ce que vous trouverez à redire dans cette lettre, de rendre grâces pour moi à NotreSeigneur de ce qui vous y paraîtra de bon, et de ne me pas oublier dans vos saints sacrifices.

LETTRE XI.

A un jeune homme qui lui demandait conseil pour savoir s'il se ferait

prétre.

J'ai reçu votre lettre, et il paraît par ce que vous m'y déclarez de vos dispositions, que vous ne lisez pas dans mon cœur, puisque vous croyez que la connaissance que vous m'en avez déjà donnée s'est effacée de ma mémoire. Mais Notre-Seigneur ne l'a pas permis; je m'en souviens très-bien et conserve toujours un fort grand désir de vous rendre tout le service qu'il me sera possible.

J'ai vu aussi dans votre lettre quels sont vos exercices et les combats qui se passent dans votre esprit pour savoir si vous devez vous résoudre à vous faire prêtre. Il paraît que l'appréhension que vous donne le poids d'une telle charge vous fait douter si vous devez vous y engager. En quoi je ne trouve pas seulement que vous avez raison, mais je souhaiterais que vous en connussiez de telle sorte l'éminence et la sainteté, que vous n'eussiez pas seulement la pensée d'y prétendre.

Lorsque dans les premiers siècles de l'Eglise on avait une partie de l'estime que l'on doit avoir de l'excellence du sacerdoce, on n'y recevait que ceux que l'on jugeait dignes d'être évêques, ou d'avoir la conduite des âmes, ou de prêcher la parole de Dieu d'une manière apostolique. Les autres qui se consacraient à l'Eglise se contentaient d'être diacres ou sous-diacres, ou de la servir en des degrés inférieurs; car, plus ils étaient éminents en vertu, et plus ils aimaient à s'occuper en des fonctions humbles et basses. Maintenant c'est tout le contraire, puisque ceux qui sont élevés à cette haute dignité du sacerdoce vivent d'une manière qui montre qu'à peine pourraient-ils passer pour de bons lecteurs ou de bons portiers.

Croyez-moi, mon cher frère, il n'y a que le diable qui puisse en ce temps mettre dans l'esprit des hommes un orgueil si audacieux que d'oser poursuivre avec tant d'ardeur la dignité du sacerdoce, dans le

dessein qu'il a de les élever ainsi comme sur le sommet du temple pour les précipiter de plus haut. Ce n'est pas ce que Jésus-Christ nous à enseigné. Il veut, au contraire, qu'en menant une vie qui nous fasse mériter les dignités, nous fuyions les dignités, et qu'au lieu de rechercher ces lieux élevés si exposés à la violence des vents, nous ne recherchions, mêine dans l'extérieur, qu'une sainte humilité pour nous mettre en as

surance.

Oh! si vous saviez quelle doit être en ce monde la vie d'un prêtre, et quel sera le compte qu'il lui faudra rendre dans une autre vie! Il n'y a point de paroles qui soient capables d'exprimer la sainteté que demande une fonction qui donne le pouvoir d'ouvrir et de fermer le ciel, de faire venir sur nos autels le Créateur de l'univers, et de l'imiter en devenant comme lui l'avocat et l'intercesseur pour les hommes.

Pourquoi donc, mon frère, voulez-vous vous exposer à un si extrême péril et vous obliger à rendre un tel compte au dernier jour? Ne songez-vous point qu'alors, quelque humble et quelque rabaissé que fut l'état où vous vous seriez engagé, le poids vous en paraîtrait si pesant? Et que sera-ce donc si vous en mettez sur vos faibles épaules un qui serait capable de faire trembler les anges?

Embrassez le genre de vie qui peut vous faire marcher plus sûrement dans le chemin de votre salut, et non pas celui qui passe pour le plus honorable aux yeux des hommes. Un jour viendra où vous connaîtrez clairement que le conseil que je vous donne est le meilleur, et que le connaîtront aussi ceux qui vous disent maintenant le contraire, parce qu'ils ignorent combien grande et élevée est la dignité du sacerdoce. Ils n'ont que des considérations humaines, et ainsi ne craignent point d'exposer témérairement à un si grand péril ceux qui ont de la déférence pour eux, et se croient être en sûreté et eux aussi. Il est visible qu'un tel conseil ne peut procéder que d'un sentiment intéressé ou de malice; et de là vient que plusieurs s'engagent dans un ministère aussi saint qu'est le sacerdoce, ou y engagent les autres dans la seule vue d'avoir moyen de subsister, quoiqu'ils veuillent faire croire qu'ils ne le font que pour servir Dieu.

Qui peut assez déplorer un aussi grand abus qu'est celui de ne prêcher la parole de Dieu et de n'offrir le saint sacrifice que pour se procurer une nourriture corporelle; de consacrer le pain de l'âme pour ne pas manquer d'un pain matériel, et de ne considérer dans un ministère tout divin que des intérêts purement terrestres? Nous voyons que notre Rédempteur s'en est plaint dans l'Evangile, et nous ne devons pas croire qu'il laisse impuni ce mépris que l'on fait de lui.

En vérité, il vaudrait beaucoup mieux s'occuper à quelque travail des mains comme tant de saints ont fait autrefois, ou assister les pauvres dans un hôpital, ou servir quelque bon prêtre pour avoir moyen de vivre, que de préférer ainsi la terre au ciel contre l'ordre et le commandement de Dieu.

Vous voyez, mon frère, ce que je crois que vous devez faire pour lui être agréable, et quel est mon sentiment touchant le sacerdoce. Il est si élevé, qu'il est vrai que j'aimerais mieux que vous léinoignassiez votre respect pour une telle dignité en vous en éloignant, que d'oser vous en approcher.

Que si vous vous résolvez d'entrer dans les ordres, contentez-vous de prendre celui de sous-diacre, et deux ou trois ans après celui de dia- cre. Mais ne passez pas plus avant, à moins que le Saint-Esprit vous fasse connaître par de grandes conjectures que Dieu vous veut élever plus haut.

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Vous êtes beaucoup plus heureux dans votre condition présente, quoique n'ayant aucun bien, que vous ne le seriez dans Rome avec tous les revenus de celui qui vous convie d'y aller. La vie que vous passez maintenant se peut nommer une école de patience, d'humilité et de charité, et si Dieu vous fait la grâce de bien comprendre quel bonheur c'est d'assister, pour l'amour de lui, les pauvres malades, et de supporter les mauvaises humeurs de ceux avec qui vous avez à converser, vous devez vous estimer plus riche que vous ne le seriez avec tout ce que le pape vous saurait donner. Jésus-Christ, dont vous devez attendre tout votre bonheur, veuille, s'il lui plaît, par sa grâce être l'objet de votre amour.

LETTRE XII.

A UN PRÊTre.

Il lui parle de la grâce que Dieu lui a faite de l'appeler au sacerdoce, et da la manière dont il se doit acquitter d'une fonction si sainte.

Puisque Jésus-Christ vous a fait la grâce d'entrer dans le sacerdoce, vous n'ignorez pas sans doute le compte que vous serez obligé de rendre d'un ministère si élevé qu'il serait redoutable aux anges mêmes. Reconnaissez quelle est la faveur que vous avez reçue, et que ces considérations servent à vous recueillir lorsque vous serez distrait, et à vous encourager quand vous vous trouverez abattu. Car cette faveur est si grande, que vous ne sauriez trop la ressentir et vous efforcer d'y répondre par toutes sortes de services.

La première règle que vous devez observer est, toutes les fois que Vous vous réveillerez la nuit, de vous imaginer d'entendre une voix qui vous dit Voici l'Epoux qui vient: allez au-devant de lui. Car si lorsque quelqu'un de nos amis vient nous visiter, et particulièrement si c'est quelque grand seigneur, il n'y a point de soin que nous n'apportions pour nous préparer à le recevoir; à combien plus forte raison les jours que nous célébrerons la messe devons-nous nous préparer le mieux qu'il nous sera possible pour recevoir un Dieu qui, étant adoré des anges, ne dédaigne pas de venir en qualité de notre frère loger dans notre cœur. Dans cette pensée récitez votre office, et puis demeurez en repos au moins durant une heure et demic pour considérer attentivement quelle est la grandeur de celui que vous devez recevoir. Admirez qu'un ver de terre ose traiter si familièrement avec JésusChrist, et dites-lui: qui vous a livré, Seigneur, entre les mains de ce misérable pécheur? et comment se peut-il faire que vous veniez encore une fois dans l'étable de Bethleem? Souvenez-vous que saint Pierre ne se crut pas digne de demeurer avec lui dans une barque ; que le centenier n'osait le recevoir dans sa maison; et que d'autres semblables considérations vous apprennent à redouter ce mystère si terrible, à y révérer une si haute majesté, et à vous remettre devant les yeux que c'est une image de ce qui se passa lorsque le Père éternel envoya son Fils unique prendre une chair humaine dans le sein de la bienheureuse Vierge afin de sauver le monde, et une représentation de la vie et de la mort de ce rédempteur des hommes. Considérez qu'il vient dans ce sacrement pour nous appliquer les remèdes qui sont les effets de ses souffrances, et nous faire part des richesses qu'il a gaguées sur la croix, où en satisfaisant pour nous à la justice de son Père il a payé le prix de notre rançon.

Après cela repassez dans votre esprit tous vos péchés et particulièrement les fautes et les imperfections auxquelles vous êtes encore sujet. Présentez-vous à Dieu comme un malade qui montre ses plaies à son

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