offices divins, votre épreuve tournera en fujets d'édification & de confolation pour vous, ce qu'on vous préfentoit comme des objets de fcandale. LE PROTESTAN T. Je ne puis affez vous témoigner, Monfieur, ma vive reconnoiffance du zele avec lequel vous avez bien voulu m'inftruire, des détails où vous êtes entré avec moi, fur tous les points particuliers de croyance, qui divifent les proteftans & les catholiques: il me femble qu'aucun ne vous a échappé, & il ne me reste plus d'éclairciffement à vous demander. Hélas! croyez-vous que je puiffe afpirer au bonheur d'être préfenté à cette fainte église de Jéfus-Chrift, ma premiere & véritable mere, l'églife catholique romaine? quand viendra pour moi ce jour heureux où je me verrai au nombre de fes vrais enfans? LE DOCTEUR. C'eft Dieu qui vous infpire ce defir Monfieur; répondez à une fi grande grace par toute l'effufion de votre cœur, ne ceffez de le remercier, de le prier, vivez avec la plus grande pureté de cœur, afin qu'il daigne confommer en vous pour votre fanctification & votre falut ce que fa grace Ainfi donc je ne vous retiens plus, & je prendrai les mefures néceffaires pour déterminer le jour de votre abjuration publique. La forme en eft prefcrite par le rituel de ce diocese: elle renferme la profeffion de foi dreffée par le concile de Trente; nous la lirons attentivement enfemble, & comme elle réunit tous les articles de la croyance catholique, j'acheverai de vous donner tous les éclairciffemens qui pourroient vous être encore néceffaires, afin que vous la prononciez cette profeffion fainte avec la plus intime conviction, & que vous l'exprimiez enfuite dans toutes vos œuvres par la conduite la plus irréprochable, jufqu'au dernier foupir de votre vie. Fin du douzieme & dernier Entretien. TABLE PREMIER ENTRETIEN. Un jeune proteftant prie un docteur catholique de l'inftruire fur le choix de la véritable croyance. Le docteur lui expofe comment Jésus-Chrift a établi fon église, en lui promettant d'être avec elle tous les jours jufqu'à la fin du monde. Cette églife a toujours fixé, jufqu'à préfent, la SECOND ENTRETIEN. Eclairciffement fur les enfans baptifés hors du fein de l'églife, & fur l'obligation des adultes, de fe réunir à elle lorsqu'ils la connoissent, Premiere preuve que l'églife catholique romaine est l'églife de Jéfus-Chrift, tirée de ce que c'eft lui Les fociétés de la prétendue réforme, au contraire, n'ont pas été fondées par Jésus-Christ. Leurs miniftres ne tiennent pas de lui leurs mif- TROISIEME ENTRETIEN. Seconde preuve que l'églife romaine eft l'églife de pag. 52. Ces caracteres font l'unité, la fainteté, la catholicité & l'apoftolicité. L'églife romaine a l'unité de foi, de facrement, de gouvernement & de chef. 55. 59. Les fociétés de la prétendue réforme n'ont au contraire aucune de ces unités. L'églife romaine a également la catholicité, & les fociétés de la prétendue réforme ne l'ont pas. Il en eft de même de l'apoftolicité. QUATRIEME ENTREȚIEN. 66. 73. fes 77. L'églife romaine eft fainte dans fon fondateur, facremens, fa morale, fes préceptes, fes ufages. Şa fainteté éclate encore par le célibat de fes prêttes, la ferveur de fes ordres monaftiques, & par les miracles. 80. La prétendue réforme, au contraire, n'est sainte ni par fes fondateurs, qui ont été remplis de vice. 87. Ni dans fa doctrine, qui fappe les fondemens de la fainteté. 95. Ni dans fon gouvernement, qui retranche tout ce qui peut le plus y porter. L'églife de Jéfus Chrift a trois autres propriétés : l'indéfectibilité, la vifibilité & l'infaillibilité, qui conviennent à l'églife romaine, & non à la prétendue réforme. CINQUIEME ENTRETIEN. Troifieme preuve que l'églife romaine eft l'églife de Jésus-Chrift, tirée de ce qu'on ne peut avoir la foi que dans fon fein. 108. 109. La foi doit être entiere, & elle l'eft dans l'église romaine, qui reconnoît la tradition comme une fource de révélation divine, outre l'écriture. Elle ne l'eft pas dans les fociétés de la prétendue réforme, qui rejettent cette tradition. Divers exemples des articles de croyance qui ne font pas dans l'écriture. 110. 111. C'est uniquement dans la tradition que l'églife a puifé fes décifions contre les rebaptifans & les iconoclaftes. SIXIEME ENTRETIEN. 128. La foi doit être certaine, & elle l'eft dans le fein de l'églife romaine, qui emploie pour la rendre elle, l'autorité de l'églife. 1336 134% 135. La difcuffion de l'écriture employée par les proteftans, ne peut donner la certitude à la foi. Elle ne peut pas terminer les débats qui s'élevent en matiere de doctrine. Elle ne peut pas non plus fixer avec certitude la croyance d'aucun fidele en particulier. 137. Preuves tirées de l'écriture, que c'eft l'autorité de l'églife qui doit déterminer le vrai fens de cette écriture. 152. Les proteftans eux-mêmes emploient contre leurs principes la voie de l'autorité, & non celle de la difcuffion, pour déterminer le fens de l'écri ture. Récapitulation des fix premiers entretiens. SEPTIEME ENTRETIEN. 160. 169. Les chefs de la prétendue réforme, & leurs fuccef feurs, ont varié fur plufieurs points importans de doctrine. 1763 Les proteftans font revenus d'eux-mêmes à la croyance de l'église romaine, que leurs fondateurs avoient d'abord combattue, fur plufieurs points; favoir, fur la liberté de l'homme. Sur fa juftification, qui ne confifte pas feulement dans la foi, & qui opere un changement intérieur 185. 190. 209. Pour établir la vérité de la doctrine de l'église romaine, il fuffit de l'exposer nettement. Eclairciffement fur la primauté du pape. 214. .220. |