Revue de Paris

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Louis Désiré Véron
Bureau de la Revue de Paris., 1843
 

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Seite 38 - Craintive, ne vient pas, et la rose trop blanche Aura passé sans enivrer. Poésie odorante, immobile et pâlie! Berceau tout d'épaisseur, et d'ombre, et de gazon! Blancheur que nul zéphyr n'essuie et ne déplie ! Rosée où ne boit nul rayon! Oh ! puisse-t-il un jour, si chéri dans son ombre, Berceau qui nous aura, tous deux si peu reçus, Sous ses rameaux baissés, toujours clos au grand nombre, Mais des vrais amants aperçus. Puisse-t-il immortel, dans sa fleur encor rare, Peindre aux tendres...
Seite 101 - Que celui qui a deux tuniques en donne une à celui qui n'en a point; et que celui qui a à manger fasse de même.
Seite 77 - Son bras ne dompte point de peuples ni de lieux Dont il ne rende hommage au pouvoir de mes yeux ; Et de la même main dont il quitte l'épée, Fumante encor du sang des amis de Pompée, II trace des soupirs, et d'un Style plaintif Dans son champ de victoire il se dit mon captif.
Seite 76 - En vain l'on nous condamne à n'y plus revenir, Notre pieux instinct l'habite en souvenir. Nous l'aimons malgré tout, même injuste et cruelle, Et pour ce noble amour il n'est point d'infidèle. La haïr dans l'exil, c'est l'impossible effort; Proscrit, nous revenons lui demander la mort, Et nous mourons joyeux si l'ingrate contrée Daigne garder nos os dans sa terre sacrée.
Seite 50 - C'est que la Liberté n'est pas une comtesse Du noble faubourg Saint-Germain, Une femme qu'un cri fait tomber en faiblesse, Qui met du blanc et du carmin : C'est une forte femme aux puissantes mamelles, A la voix rauque, aux durs appas...
Seite 54 - Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau. Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère; Et, comme ferait une mère, La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau.
Seite 205 - L'hymen, tourné en ridicule, ose à peine se montrer : vous paraissez publiquement dans les voitures de vos amants, vous portez leurs livrées, leurs couleurs, souvent les diamants de leurs épouses; vos petites maisons s'élèvent partout des débris des grandes et forment par leur nombre, dans les faubourgs de la capitale et sur les boulevards, une espèce d'enceinte, de circonvallation , qui, la tenant bloquée, vous en assure à jamais l'empire.
Seite 204 - Tel n'ose vous imiter en grand, qui s'étudie à son miroir à vous copier en détail pour plaire ou prendre de plus beaux modèles. Siècle divin, qui fais fouler aux pieds les préjugés, les...
Seite 77 - Je l'ai vaincu, princesse : et le dieu des combats M'y favorisait moins que vos divins appas ; Ils conduisaient ma main, ils enflaient mon courage ; Cette pleine victoire est leur dernier ouvrage : C'est l'effet des ardeurs...
Seite 209 - A le voir assis, quoique mort, On dirait d'un vivant qui dort. Depuis sept ans dans cette pose, De ses exploits il se repose; Et pour voir son corps vénéré, Tous les ans, au jour consacré, A San-Pedro la foule abonde. — Une fois, que la nef profonde Était déserte, et qu'au saint lieu Le Cid, resté seul avec Dieu, Rêvait dans son tombeau sans garde, Un juif arrive et le regarde, Et parlant en soi-même ainsi, Il se dit tout pensif : « Ceci Est le corps du Cid, du grand homme, Du vainqueur...

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