Eugénie de Guérin, journal et lettres

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Didier, 1862 - 493 Seiten
 

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Seite 299 - C'est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents ; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent alors par mille , Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes A l'approche des hivers. C'est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir, Tendres fruits qu'à la lumière Dieu n'a pas laissés mûrir!
Seite 29 - C'était charmant, je t'assure, et je t'aurais voulu voir là cheminant comme nous vers l'église, dans ces chemins bordés de petits buissons blancs comme s'ils étaient fleuris. Le givre fait de belles fleurs. Nous en vîmes un brin si joli que nous en voulions faire un bouquet au saint Sacrement, mais il fondit dans nos mains : toute fleur dure peu. Je regrettai fort mon bouquet : c'était triste de le voir se fondre et diminuer goutte à goutte.
Seite 223 - ... seigneur, possesseur de tant de richesses , maître de tant de personnes, ministre de tant de conseils, et ainsi du reste : toutefois qu'il se multiplie tant qu'il lui plaira , il ne faut toujours pour l'abattre qu'une seule mort. Mais...
Seite 436 - MV... vous a trouvé bien aimable; vous étiez en verve ce soir, mais, plus ou moins, votre conversation abonde d'esprit, d'éclat, de mouvement. Elle monte, s'étend, se joue dans mille formes, sous une forme inattendue, magnifique feu d'artifice. « Le beau parleur! » a dit ce grand monsieur, en saluant la Baronne qui a confirmé d'un sourire, ajoutant: «Ne croyez pas qu'il pense tout ce qu'il dit.
Seite 140 - C'est ma fleur de prédilection. J'en ai mis devant notre image de la Vierge. Je voudrais qu'elles y fussent quand tu viendras, et te faire voir les deux fleurs amies.
Seite 145 - J'adore vos desseins éternels et impénétrables, je m'y soumets de tout mon cœur, pour l'amour de vous. Je veux tout, j'accepte tout, je vous fais un sacrifice de tout et j'unis ce sacrifice à celui de Jésus-Christ mon Sauveur.
Seite 48 - C'est une jolie chose qu'une cloche entourée de cierges, habillée de blanc comme un enfant qu'on va baptiser. On lui fait des onctions, on chante, on l'interroge, et elle répond par un petit tintement qu'elle est chrétienne et veut sonner pour Dieu. Pour qui encore? car elle répond deux fois. Pour toutes les choses saintes de la terre, pour la naissance , pour la mort , pour la prière , pour le sacrifice, pour les justes, pour les pécheurs. Le matin, j'annoncerai l'aurore; le soir, le déclin...
Seite 437 - * de*** sont venues; je les ai crues longtemps amies, à entendre leurs paroles expansives, leur mutuel témoignage d'intérêt, et ce délicieux ma chère de Paris; oui, c'est à les croire amies, et c'est vrai tant qu'elles sont en présence, mais au départ, on dirait que chacune a laissé sa caricature à l'autre. Plaisantes liaisons! mais il en existe d'autres, heureusement pour moi...
Seite 314 - Dieu, qui êtes ma paix, qui nous mettez en paix avec nousmêmes, avec tout le monde, qui par ce moyen pacifiez le ciel et la terre! Quand sera-ce, mon Dieu, quand sera-ce que, par la tranquillité de ma conscience, par une douce confiance en votre faveur...
Seite 289 - L'homme est ainsi fait, qu'à force de lui dire qu'il est un sot, il le croit; et à force de se le dire à soimême, on se le fait croire.

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