Histoire de Napoléon et de la grande armée pendant l'année 1812, Band 1

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C. Gosselin, 1826 - 410 Seiten
 

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Seite 368 - Voilà la bataille que vous avez tant désirée. Désormais la victoire dépend de vous; elle nous est nécessaire; elle nous donnera l'abondance, de bons quartiers d'hiver et un prompt retour dans la patrie.
Seite 131 - Niémen, por« tons la guerre sur son territoire ! La seconde guerre « de Pologne sera glorieuse aux armes françaises *. « comme la première ; mais la paix que nous conclu« rons portera avec elle sa garantie : elle mettra un « terme à la funeste influence que la Russie exerce « depuis cinquante ans sur les affaires de l'Europe ! » Ces accents, qu'on croyait alors prophétiques, convenaient à une expédition presque fabuleuse.
Seite 140 - ... position. Mais l'attente d'une grande journée soutenait. La proclamation de Napoléon venait d'être lue ; on s'en répétait à voix basse les passages les plus remarquables et le génie des conquêtes enflammait notre imagination. Devant nous était la frontière russe. Déjà, à travers les ombres, nos regards avides cherchaient à envahir cette terre promise à notre gloire. Il nous semblait entendre les cris de joie des Lithuaniens à l'approche de leurs libérateurs. Nous nous figurions...
Seite 141 - ... devaient bientôt couvrir de leurs vastes débris. L'ardeur était si grande que deux divisions d'avant-garde, se disputant l'honneur de passer les premières, furent près d'en venir aux mains; on eut quelque peine à les calmer. Napoléon se hâta de poser le pied sur les terres russes. Il fit sans hésiter ce premier pas vers sa perte. Il se tint d'abord près du pont, encourageant les soldats de ses regards. Tous le saluèrent de leur cri accoutumé. Ils parurent plus animés que lui, soit...
Seite 131 - Russie est entraînée par la fatalité ; ses destins doivent s'accomplir. Nous croirait-elle donc dégénérés ? Ne serions-nous donc plus les soldats d'Austerlitz ? Elle nous place entre le déshonneur et la guerre : le choix ne saurait être douteux. Marchons donc en avant : passons le Niémen, portons la guerre sur son territoire. La seconde guerre de Pologne sera glorieuse aux armes françaises, comme la première.
Seite 383 - La cavalerie russe vint la première se briser contre cette ligne d'airain ; elle s'en fut derrière son infanterie. Celle-ci s'avançait par masses épaisses, où d'abord nos boulets firent de larges et profondes trouées ; et pourtant elles approchaient toujours, quand les batteries françaises , redoublant , les écrasèrent de mitraille. Des pelotons entiers tombaient à la fois ; on voyait leurs soldats chercher à se remettre ensemble sous ce terrible feu.
Seite 131 - Elle ne veut donner aucune explication de son étrange conduite que les aigles françaises n'aient repassé le Rhin, laissant par là nos alliés à sa discrétion.
Seite 404 - On apercevait des Russes se traînant jusqu'aux lieux où l'entassement des corps leur offrait une horrible retraite. Beaucoup assurent qu'un de ces infortunés vécut plusieurs jours dans le cadavre d'un cheval ouvert par un obus, et dont il rongeait l'intérieur. On en vit redresser leur jambe brisée, en liant fortement contre elle une branche d'arbre, puis s'aider d'une autre branche et marcher ainsi jusqu'au village le plus prochain.
Seite 152 - Je vous ai tenu le même langage dès ma première entrée en Pologne, je dois y ajouter que j'ai garanti à l'empereur d'Autriche l'intégrité de ses domaines, et que je ne puis sanctionner aucune manœuvre ou aucun mouvement qui tende à troubler la paisible possession de ce qui lui reste des provinces de la Pologne.
Seite 144 - Aussi dans ce grand désastre, l'armée ne vit qu'un accident naturel arrivé mal à propos; et loin d'y reconnaître la réprobation d'une si grande agression, dont au reste elle n'était pas responsable, elle n'y trouva qu'un motif de colère contre le sort, ou le ciel qui, par hasard ou autrement, lui donnait un si terrible présage. Ce jour-là même, un...

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