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none, they say, Get out, you Indian dog. You un million de Chrétiens d'être faits veuves et see they have not yet learned those little Orphelins. Quant au premier objet d'unc good things, that we need no meetings to telle confédération, Lord Rocheford pensoit be instructed in, because our mothers taught que la proposition seroit acceptée par toutes les them to us, when we were children; and puissances, parceque c'étoit l'intérêt de toutes therefore it is impossible their meetings de l'accepter. should be, as they say, for any such purpose, or have any such effect; they are only to contrive the cheating of Indians in the price of beaver."

Memoire de Sir John Dalrymple ou Projet du Lord Rocheford, pour empecher la Guerre.-Anecdote Historique.*

AVANT que la France se fut declarée pour l'Amérique, lord Rocheford, autrefois Ambassadeur en Espagne et en France, formoit un Projet pour empêcher la guerre. Cétoit que 'Angleterre proposeroit un grand traité de confédération entre la France, l'Espagne, le Portugal et l'Angleterre, qui devoit avoir trois objets. Le premier, une garantie mutuelle entre ces quatre Puissances de leurs possessions dans l'Amérique et dans les deux Indes, avec une provision qu'une guerre dans l'Europe ne seroit jamais une guerre dans ces rémotes régions sous quelque pretexte que ce soit, et fixant le nombre des troupes et des vaisseaux que les puissances contractantes devoient fournir contre la puissance contrevenante la paix dans ces régions remotes. Le second objet étoit à donner une participation de commerce de l'Amérique à la France, l'Es pagne, et le Portugal, autant qu'une telle participation ne seroit incompatible avec les intéréts communs et sans rivalité de l'Amérique Angloise et de l'Angleterre.

taine

Les pertes de la France daus les deux Indes dans la dernière guerre, et leurs pertes dans les Indes Orientales dans la dernière guerre, et ses pertes dans les Indes Orientales de la guerre d'à présent, où ils ont perdu en six semaines tout ce qu'ils y avoient, les pertes des Espagnols dans la guere derniere dans les deux Indes, et même le coup donné l'autre jour dans la baye de Hunduras par un jeune Capidats, la facilité avec la quelle le Portugal peravec une poignée de soldit l'isle de Ste. Catherine dans le Brezil; et le malheur des armes Angloises dans l'Amérique dupuis trois ans, tout prouve, que la France, l'Espagne, le Portugal et l'Angleterre ont leurs parties tendres dans l'Amérique et dans les deux Indes, et par conséquent qu'ils ont tous un intérêt dans une mutuelle garantie de leurs possessions dans ces trois parties du Monde. Quant au second objet de la Confedération : je suis sensible que l'idée de donner une participation du commerce de l'Amérique aux autres trois nations sous la limitation que cela ne soit pas incompatible avec les intérêts communs de l'Amérique Angloise et de l'Angleterre, est une idée un peu vague, et sujette aux disputes, mais heureusement pour l'humanité il y a cinq personnes dans ces cinq pays, d'un caractére singulier, et qui les rend propres à faire là-dessus des réglements précis, et sujets à nulles disputes, qui enrichiront la France, l'Espagne et le Portugal sans appauvrir l'Angleterre et ses Colonies. Pour l'AméLe troisième objet étoit l'ajustement des rique, il y a le Docteur Franklin, peut être le Privilèges contestes des Américains sur des premier génie de l'âge présent et qui connoit principes justes et honorables pour eux. Lord bien les liaisons entre l'Amérique et l'AngleRocheford étoit pour lors Secrétaire d'Etat. terre. Pour la France, il y a le ContrôleurIl me disoit que la première personne à qui Général,* qui a été élevé dès sa jeunesse dans il communiquoit ce projet étoit le feu Prince la pratique du commerce. Pour l'Espagne, il de Mazerano Ambassadeur d'Espagne, et que, y a Monsieur Campomanes, qui a employé la quoique vieux et malade, il se leva, l'embras- maturité de son âge en des études qui lui donsa: et dit, ah! Milord, quel Dieu vous a in-nent une superiorité en de telles discussions. spire? Lord Rocheford le communiquoit Pour le Portugal, elle aura l'aide des conseils aussi à un de ses amis qui étoit alors et est à du Duc de Braganza qui a cueilli les connoispresént un des ministres du Roy de la Grande sances dans presque tous les Camps, les Cours Bretagne, qui l'approuvoit beaucoup: mais les Bibliothèques, et même les places des bientôt après, Lord Rocheford quittoit le mi- marchands d'Europe: et pour l'Angleterre, nistère, se retiroit à la Campagne, et par cet elle a un Ministre qui connoissant les vrais accident le projet n'étoit pas presenté au cabi- intérêts du commerce au fond ne refusera pas net du Roy. lande. à l'Amérique ce qu'il vient de donner à l'IrQuant au troisième objet de la confédération, l'Angleterre qui se vante tant de sa propre MAGNA CHARTA accordera avec facilité une MAGNA CHARTA aux libertés de l'Amérique. Peut être, le meilleur moyen d'abrévier cet article seroit de donner carte blanche au Dr. Franklin. Une confiance gé

J'ai donné la relation de cette anecdote, parceque je suis un des quatre ou cinq personnes qui seules en connoissent la vérité; et parce que je pense qu'il n'est pas encore trop tard pour faire revivre un projet qui sauvera

*Not to diminish from the originality of this document, neither the phraseology, grammar, or orthogra. phy, have been corrected.

VOL. II.... 3 N

* M. Necker.

néreuse est le moyen le plus sûr de s'assurer | roient des établissements dans la Nouvelle d'un homme généreux. L'Espagne a deux intérêts très solides dans le succès d'une telle confederation, et contre l'indépendance de l'Amérique Angloise. Le premier est que, si l'Amérique Angloise devenoit indépendante, l'Amérique Espagnole et ses isles seroient abimées par la contrebande des Américains indépendants d'Angleterre. 1. L'Angleterre est liée par les traités avec l'Espagne à ne faire la contrebande. 2. Elle est liée par la peur que cette contrebande ne tirera une guerre sur elle dans l'Europe, ce qui fut l'effet dans le tems du Chevalier Robert Walpole. 3. La cherté des commodités de l'Angleterre et de l'Europe met des limitations naturelles à la quantité de contrebande.

Mais si les Américans étoient Indépendants, ils diroient qu'ils n'étoient liés par les traités des Anglois. 2. Ils ne seroient liés par la peur, parce qu'ils sont loin de l'Espagne; et s'étant défendu contre quatre-vingt-dix mille soldats et marins Anglois, ils se moqueroient des forces de l'Espagne; et 3. Le bas prix des commodités Américaines couvrira les Colonies Espagnoles de contrebande. Il y a inême une cause nécessaire pour forcer les Américains, ou de faire la contrebande ou de faire la guerre sur l'Amérique Espagnole et Portugaise et leurs Iles; ils n'ont ni or, ni arent chez eux, mais ils ne peuvent cultiver leurs terres, ni faire leur commerce sans ces métaux precieux. Ils n'auroient que quatre sources dont ils pourroient les tirer. Le premier est le commerce avec l'Europe; le second, pensions de France et d'Espagne; le troisième, la contrebande avec les Provinces d'Espagne et de Portugal dans le nouveau Monde; et le quatrième, la guerre dans ces provinces. Autant que les Américains continuent dans un état que les Anglois appellent une Rebellion, leur commerce avec l'Europe sera interrompu par les Corsaires Anglois; ainsi ils ne tireront que très peu de métaux précieux de cette première source.

Les pensions de la France et de l'Espagne ne seroient qu'une bagatelle pour soutenir l'agriculture et les manufactures d'un si vaste pays. Ils n'auroient donc aucune ressource pour les métaux précieux, que dans la contrebande ou les guerres avec les provinces Espagnoles et Portugaises. Pour empêcher cette contrebande, les traités de confédération pourroient faire des provisions contre la contrebande et des Anglois et des Américains. C'est un point délicat pour un Anglois à suggérer les moyens; mais si les deux nations vouloient sincèrement la paix, je pourrois dans un quartd'heure suggérer des moyens infaillibles. Il y a un autre intérêt que l'Espagne a contre l'indépendance des Américains et par conséquent pour le traité de confédération qui est peutêtre encore plus grand. Les Américains ne pourroient voler avec leurs voiles partout, fe

Zélande, les Isles d'Otahiti, ou quelques autres Isles dans la Mer du Sud; et même les Anglois, les François, les Portugais, et les Hollandois dans les mers des Indes Orientales, étant indépendants, nul traité ne les empêchera de faire de tels établissements: ils pourroient les faire selon les droits des gens. Le Capitaine Cook dit dans son dernier voyage imprimé, qu'il y a 47,000 gens de mer dans les seules Isles d'Otahiti, et le Capitaine Wallis qui faisoit la découverte de ces Isles, m'a dit à Lisbonne, il y a quelques jours, que les habitans d'Otahiti montoient au haut des mâts Anglois et couvroient par les morceaux du bois croissant les mâts auxquels les voiles sont attachées, aussi bien, en trois jours, que les marins Anglois; et il me donnoit deux raisons pour cela. La première étoit que, vivant de poisson, tous les habitans sont gens de mer, et le second, que les peuples qui ne portent que des souliers sont toujours plus propres pour monter les parties supérieures des vaisseaux. Le Capitaine Cook aussi, dans son voyage imprimé, donne une description dans la Nouvelle Zélande d'une poste pour une flotte et une ville qui pouvoit en quelques semaines être faite imprenable: et on n'a qu'a regarder la forme des Isles de la Mer du Sud dans les estampes qui en ont été faites, pour se satisfaire que ces Isles sont pleines de postes imprenables. Je me montre aussi bon ami à l'Espagne, à la France, au Portugal, et à la Hollande qu'à l'Angleterre, quand je développe l'idée suivante, qui a peut-être échappe aux autres. Autrefois on ne pouvoit aller avec sureté aux Mers du Sud, que dans le mois de Décembre et de Janvier, et par les terribles latitudes autour du Cap Horn: mais les découvertes du Capitaine Cook et des autres Anglois ont nouvellement demontré qu'on y peut aller par le Cap-de-Bonne-Esperance, dans tous les mois, par les belles latitudes du Cap-de-Bonne-Espérance et de la Nouvelle Zélande, et dans presque le même espace de tems, l'un étant un voyage de quatre mois et l'autre de cinq, parce que le même vent d'ouest qui souffle presque toute l'anée dans les autres latitudes et qui retarde les vaisseaux en passant par le Cap Horn, les porte avec rapidité par le Cap-de-Bonne-Espérance et la Nouvelle Zélande; de-là il suit, que quand les Américains querelleront avec les Espagnols peut être sur le chapitre de contrebande, ils enverront leurs vaisseaux sur les côtes de Chili de leurs établissements et dans les Mers du Sud par les latitudes de la Nouvelle Zélande, et par les vents d'ouest qui soufflent toujours dans ces latitudes, ce qui n'est qu'un voyage de cinq Semaines. Car le Capitaine Cook dans un voyage, et le Capitaine Fourneaux dans un autre, alloient de la Nouvelle Zélande au Cap Horn en moins de tems, et le journal des vents annexé au voyage du Capitaine

tractantes à ces articles du traité, qui regar dent la garantie mutuelle. La raison pourquoi les traités sont rompus si souvent est qu'ils ne font pas provision pour les intérêts réciproques pour l'avenir des nations contractantes. Les seuls que je connoisse qui font attention à cet objet sont les traités entre le Portugal et l'Angleterre, par lesquels le Por

Cook, montre que les vents d'ouest dans ces latitudes sont au vent d'est dans la proportion de dix à un. Quand leurs vaisseaux seront sur les côtes du Chili, ils prendront avantage du vent de terre qui souffle éternellement du Sud, au Nord pour les porter à suivre les côtes du Chili et du Pérou. Le vent le portera dans quatorze jours jusqu'à la Baye de Panama, et dans le cours de ce voyage ils ravage-tugal gagne une préférence pour la vente de ront les côtes et feront prises de Vaisseaux partout. La force navale de l'Espagne à Lima ne pourra pas les empêcher, parce que le même vent du Sud qui poussera les Americains en avant, rendra les flottes d'Espagne incapables d'aller à leur recontre. De la Baye de Panama ils retourneront par le grand vent des Tropiques de l'est à l'ouest, qui ne change jamais, et à leurs établissements dans les Mers du Sud, ou à vendre leurs prises dans les Mers de la Chine ou de l'Inde; d'où ils retourneront encore peut-être avec de nouveaux vaisseaux et de nouveaux équipages des hommes, faire la répétition de leurs ravages. Leurs retours seront encore par la Nouvelle Zélande, venant des Indes ou par la latitude de 40 Nord, venant de la Chine, et dans ce dernier cas ils tomberont sur le Mexique et prenant avantage des vents de terre qui soufflent toujours du Nord jusqu'à la Baye de Panama, ils ravageront le Mexique comme auparavant ils avoient ravagé le Chili et Pérou.

De la Baye de Panama, ils retourneront par le grand vent du Tropique, ou chez eux dans les Mers du Sud, ou aux Mers de l'Asie à renouveller une guerre insultante, tourmentante et sans remède. De l'autre côté, quand ils sont en guerre avec l'Angleterre, la France, le Portugal, ou la Hollande, ils tourneront en arrière de leurs établissements dans les Mers du Sud sur les Indes Orientales de l'Angleterre, la France, le Portugal ou la Hollande. Ils auront deux grandes routes à aller et à retourner; l'une à l'ouest de la Nouvelle Hollande et l'autre par les Isles entre la Chine et la Nouvelle Hollande: et dans cette dernière route, ils auront autant de routes qu'il y a d'Isles, d'où il suit qu'il sera presqu'impossible à attrapper leurs vaisseaux, ou en allant, ou en revenant. Toutes ces conséquences pourroient être empêchées dans le traité de confédération que Lord Rocheford proposoit; dans ce traité ou pourroit stipuler que ces Isles appartiendront pour toujours à leurs anciens habitans; car assurément la nation qui la première en prendra possession commandera le commerce des Mers du Sud et des Mers d'Asie. L'Europe voulant faire les Américains indépendants, est dans la situation d'un homme qui dort sur la glace et n'est pas sensible que la glace se dégèle, et pour cette raison, pour donner plus de poids à la considération, on pourroit inviter la Hollande et le Danemark qui ont des intérêts dans tous les deux nouveaux mondes, d'être parties con

ses vins en Angleterre et l'Angleterre gagne une préférence pour la vente de ses draps en Portugal: la conséquence est qu'il n'y a jamais eu, et, en apparence, il n'y aura jamais une guerre entre le Portugal et l'Angleterre. Il ne seroit pas difficile, ou dans la même considération générale, ou par les traités séparés de commerce entre l'Angleterre d'un côté, et les trois royaumes, l'Espagne, le Portugal et la France respectivement des autres côtés, de servir infiniment les intérêts de commerce de tous les trois dans leurs liaisons avec l'Angleterre. Comme l'Espagne a les vins, l'huile, les fruits, le sel, les laines fines et quelques autres articles que l'Angleterre n'a pas, et comme l'Angleterre a le fer et le Charbon dans les mêmes champs pour ses manufactures de fer, qu'elle a par l'humidité de son climat la laine longue pour les draps d'un prix bas, qu'elle a l'étain, le poisson, et quelques autres articles que l'Espagne n'a pas, la conséquence est que, quand l'Angleterre est riche, elle achetera plus des articles de l'Espagne, et quand l'Espagne est riche, elle achetera plus des articles d'Angleterre, et par conséquent que c'est impossible pour l'un à s'enrichir sans enrichir l'autre. Le même raisonnement s'applique aux liaisons naturelles entre l'Angleterre et le Portugal. I y a même une liaison naturelle entre l'Angleterre et la France sur beaucoup d'articles de commerce, si la jalousie des foux et dens gens mal instruits ne l'interrompoit perpétuellement. Je l'entendu d'une main sûre, que si l'Abbé Terray avoit continué dans le ministère de la France, il y auroit ea un tarif entre la France et l'Angleterre, pour l'entrée, sur des conditions plus favorables, des vins et des articles des modes d'une nation, et les manufactures de fer et des bleds de l'autre ; et l'Angleterre pourroit avoir procuré le consentement du Portugal pour la dimunition de son commerce de vins avec l'Angleterre, par d'autres dédommagemens. L'Angleterre, en faveur de la France, l'Espagne et le Portugal pouvoit même permettre l'exportation de ses laines payant un droit à l'exportation, sans se nuire.

L'exportation de superfluité de laine feroit du bien aux propriétaires des terres en Angleterre, au Roy en lui donnant une nouvelle taxe et à ses trois nations étrangères en leur donnant un article nécessaire pour leurs manufactures.

Malheur pour l'humanité! L'Abbé Ter

ray n'est p us: mais bonheur pour l'humanité, [ To pursue the thought of this elegant le Docteur Franklin, le Contrôleur-Général writer, let us suppose one of the most robust de la France, Mr. Campomanes, le Duc de Braganza, et le Lord North sont tous encore en vie.

C'est le Roy d'Espagne et le Comte de Florida Blanca qui peuvent mettre tous les cinq en mouvement. Pour moi je n'ai nulle autorité des ministres Anglois à présenter ce projet, mais vivant en amitié avec la plupart d'eux et avec les amis des autres, je suis sûr qu'il y a des sentiments dans ce mémoire qui sont les leurs. J'avoue que je reçu une lettre en Portugal, quatorze jours avant que je partîsse pour l'Espagne, de Milord Rocheford, qui n'est pas à cette heure dans le ministère, mais qui entêté d'un projet qui lui fait tant d'honneur, me conseilloit de tâter le poux sur la possibilité de le faire réussir :

Et que j'ai une lettre sur le même sujet, du Duc de Braganza qui entroit dans les vues de projet de Milord Rocheford, non pas en politique, mais en ami de l'humanité.

Encouragé par de tels hommes et encore plus par mon propre cœur, j'écris à un des ministres du Roy d'Angleterre que si je ne trouvois pas les esprits trop échauffés et si je ne trouvois pas que je ne donnois pas offense, j'avois intention de faire justice au projet de Milord Rocheford et en Espagne et en France, et je le prie de m'envoyer une réponse à Paris, si le ministère d'Angleterre approuvoit ou désapprouvoit ce que j'allois faire. Je n'ai qu'à ajouter que mes vues étant à unir et non à séparer les nations, je n'ai nulle objection que les ministres de la France et le Docteur Franklin ayent chacun un exemplaire de ce mémoire.

A true Copy from the Original.
Attest. WM. CARMICHAEL,
Secretary of the American Legation
at Madrid.

On Human Vanity.-From the Pennsylvania
Gazette. Dec. 4, 1735.

of these Hypanians, so famed in history, was in a manner coeval with time itself; that he began to exist at the break of day, and that from the uncommon strength of his constitution, he has been able to show himself active in life, through the numberless minutes of ten or twelve hours. Through so long a series of seconds, he must have acquired vast wisdom in his way, from observation and experience.

He looks upon his fellow-creatures, who died about noon, to be happily delivered from the many inconveniencies of old age; and can perhaps recount to his great grandson, a surprising tradition of actions, before any records of their nation were extant. The young swarm of Hypanians, who may be advanced one hour in life; approach his person with respect, and listen to his improving discourse. Every thing he says will seem wonderful to their short-lived generation. The compass of a day will be esteemed the whole duration of time; and the first dawn of light will, in their chronology, be styled the great era of their creation.

Let us now suppose this venerable insect, this Nestor of Hypania should, a little before his death, and about sun-set, send for all his descendants, his friends, and his acquaintances out of the desire he may have to impart his last thoughts to them, and to admonish them, with his departing breath. They meet, perhaps, under the spacious shelter of a mushroom; and the dying sage addresses himself to them after the following manner.

"Friends and fellow-citizens! I perceive the longest life must however end: the period of mine is now at hand: neither do I repine at my fate, since my great age is become a burden to me; and there is nothing new to me under the sun: the changes and revolutions I have seen, in my country; the maniliable; the fatal diseases incident to our race, fold private misfortunes to which we are all have abundantly taught me this lesson: that MR. FRANKLIN,-Meeting with the follow-no happiness can be secure or lasting which ing curious little piece, the other day, I send it to you to republish, as it is now in very few hands. There is something so elegant in the imagination, conveyed in so delicate a style, and accompanied with a moral so just and elevated, that it must yield great pleasure and instruction to every mind of real taste and virtue.

Cicero, in the first of his Tusculan questions, finely exposes the vain judgment we are apt to form, of the duration of human life compared with eternity. In illustrating this argument, he quotes a passage of natural history from Aristotle, concerning a species of insects on the banks of the river Hypanis, that never outlive the day in which they are born.

is placed in things that are out of our powerGreat is the uncertainty of life!-A whole brood of our infants have perished in a moment, by a keen blast!—Shoals of our strag gling youth, have been swept into the ocean by an unexpected breeze!- What wasteful desolation have we not suffered from the deluge of a sudden shower!-Our strongest holds are not proof against a storm of hail, and even a dark cloud damps the very stoutest heart.

"I have lived in the first ages, and conversed with insects of a larger size and stronger make, and I must add, of greater virtue than any can boast of in the present generation. I must conjure you to give yet further credit to my latest words when I assure you, that yonder sun, which now appears westward, be

yond the water, and seems not to be far distant from the earth, in my remembrance stood in the middle of the sky, and shot his beams directly down upon us. The world was much more enlightened in those ages, and the air much warmer. Think it not dotage in me, if I affirm, that glorious being moves: I saw his first setting out in the east, and I began my race of life, near the time when he began his immense career. He has for several ages advanced along the sky with vast heat and unparalleled brightness, but now by his declination and a sensible decay, more especially of late, in his vigour, I foresee, that all nature must fall in a little time, and that the creation will lie buried in darkness, in less than a century of minutes.

"Alas! my friends, how did I once flatter myself with the hopes of abiding here for ever; how magnificent are the cells which I hollowed out for myself: what confidence did I repose in the firmness and spring of my joints, and in the strength of my pinions! But I have lived enough to nature, and even to glory. Neither will any of you, whom I leave behind, have equal satisfaction in life, in the dark declining age which I see is already began."

Thus far this agreeable unknown writer, too agreeable we may hope, to remain always concealed; the fine allusion to the character of Julius Cæsar, whose words he has put into the mouth of this illustrious son of Hypanis, is perfectly just and beautiful, and aptly points out the moral of this inimitable piece, the design of which would have been quite perverted, had a virtuous character, a Cato or a Cicero, been made choice of, to have been turned into ridicule. Had this life of a day been represented as employed in the exercise of virtue, it would have had equal dignity with a life of any limited duration; and according to the exalted sentiments of Tully, would have been preferable to an immortality filled with all the pleasures of sense, if void of those of a higher kind: but as the views of this vain-glorious insect were confined within the narrow circle of his own existence, as he only boasts the magnificent cells he had built, and the length of happiness he had enjoyed, he is the proper emblem of all such insects of the human race, whose ambition does not extend beyond the like narrow limits; and notwithstanding the splendour they appear in at present, they will no more deserve the regard of posterity than the butterflies of the last spring. In vain has history been taken up in describing the numerous swarms of this mischievous species which has infested the earth in the successive ages: now it is worth the inquiry of the virtuous, whether the Rhine or the Adige may not perhaps swarm with them at present, as much as the banks of Hypanis; or whether

that silver rivulet the Thames, may not show a specious mole-hill, covered with inhabitants of the like dignity and importance. The busy race of being attached to these fleeting enjoyments are indeed all of them engaged in the pursuit of happiness and it is owing to their imperfect notions of it, that they stop so far short in their pursuit. The present prospect of pleasure seems to bound their views, and the more distant scenes of happiness, when what they now propose shall be attained, do not strike their imagination. It is a great stupidity, or thoughtlessness, not to perceive, that the happiness of rational natures is insepa. rably connected with immortality. Creatures only endowed with sensation, may in a low sense, be reputed happy, so long as their sensations are pleasing; and if these pleasing sensations are commensurate with the time of their existence, this measure of happiness is complete. But such beings as are endowed with thought and reflection, cannot be made happy by any limited term of happiness, how great soever its duration may be. The more exquisite and more valuable their enjoyments are, the more painful must be the thought that they are to have an end; and this pain of expectation must be continually increasing the nearer the end approaches. And if these beings are themselves immortal, and yet insecure of the continuance of their happiness, the case is far worse, since an eternal void of delight, if not to say a state of misery, must succeed. It would here be of no moment, whether the time of their happiness were measured by days or hours, by months or years, or by periods of the most immeasurable length: these swiftly flowing streams bear no proportion to that ocean of infinity, where they must finish their course. The longest duration of finite happiness avails nothing, when it is past: nor can the memory of it have any other effect than to renew a perpetual pining after pleasures never to return, and since virtue is the only pledge and security of a happy immortality, the folly of sacrificing it to any temporal advantages, how important soever they may appear, must be infinitely great, and cannot but leave behind it an eternal regret.

Note The reader familiar with the happy views of moral good which distinguishes the writings of Dr. Franklin above all the writers of his age, cannot fail to perceive in this beautiful production, the first concep tions, which were amplified and digested into the alle gory of the Ephemeron, which is to be found in another part of this edition; addressed to Madam Brillon Editor.

On True Happiness.-- From the Pennsylvania Gazette, Nov: 20, 1735.

THE desire of happiness is in general so natural, that all the world are in pursuit of it; all have this one end solely in view, though they take such different methods to attain it, and are so much divided in their notions of what it consists of.

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