De divers jeux. Est il temps qu'on se taise? ENVOY. Prince royal, ma terrestre esperance, Si le plaisir de ceste delivrance Voulez peser contre les travaulx maintz, Droicte sera (ce croy je) la balance, Gloire à Dieu seul, paix en terre aux humains. 1 Anne de Montmorency avait été chargé de négocier cette déli vrance. XIV. CRY DU JEU DE L'EMPIRE D'ORLÉANS. I LAISSEZ à part voz vineuses tavernes, On ne possède aucune notion certaine sur le jeu de l'Empire d'Orléans. L. Dufresnoy, dans ses immenses recherches, n'a rien pu découvrir. Nous n'avons pas été plus heureux, et nous sommes obligés d'avoir recours à des conjectures qui peut-être ne sont pas sans fondement. Nous croyons que l'Empire d'Orléans était une compagnie établie à l'exemple des Enfants sans Soucy et de la Bazoche, qu'elle espérait faire oublier; ...... Le tems et le terme s'approche Cette ballade annonçait probablement une nouvelle parade que les Empiriens devaient représenter. On lit dans l'excellente Histoire de Paris, par M. Dulaure: Philippe-le-Bel accorda aux clercs de la Bazoche, la faculté d'établir des juridictions basochiales inférieures dans diverses villes du ressort du parlement de Paris, à condition que les prévots de ces juridictions rendraient foi et hommage au roi de la Bazoche.... Le chef des clercs du présidial d'Orléans, prenait le titre d'Empereur. » Harnoys, chevaulx, fiffres, tabours, et trompes, Leurs motz, leur jeu, c'est cela qu'il fault veoir : Sans trop picquer, l'en ferons souvenir : N'ayez pas peur, dames gentes, mignonnes, Pour bien juger, que c'est de noz parolles, N'y envoyez, ENVOY. Prince, le temps et le terme s'approche, XV. DE FRERE LUBIN. 1 POUR courir en poste à la ville Vingt foys, cent foys, ne sçay combien ; Frere Lubin le fera bien : Mais d'avoir honneste entretien, C'est à faire à un bon chrestien, Frere Lubin ne le peult faire. 2 Pour mettre (comme un homme habile) Et vous laisser sans croix ne pile, On a beau dire je le tien, Et le presser de satisfaire, Pour desbaucher par un doulx style Point ne fault de vieille subtile, Frere Lubin le fera bien. I Les réformés donnaient ce nom aux moines mendians; frère Lubin représente ici toute la moinerie. 2 Cette ballade diffère des autres, en ce qu'elle a un double re Il presche en theologien, Mais pour boire de belle eau claire, Frere Lubin ne le peult faire. ENVOY. Pour faire plus tost mal que bien, Et si c'est quelque bon à faire, I XVI. 2 CHANT PASTORAL, N'Y 'y pense plus, prince, n'y pense mye, Si de Michel n'es ores visité, 1 Les accusations dont Marot chargeait les moines n'étaient malheureusement que trop vraies. Le poète essayait d'arracher le bandeau d'erreur qui couvrait les yeux de la raison; il osait frapper du fouet du ridicule l'insolence triomphante..... Qu'on juge des dangers auxquels ils s'exposait; sans la protection de François Ier il aurait marché au supplice. Que coûtait alors un bûcher de plus? et ceux qui plus tard inventèrent la Saint-Barthélemy, savaient si bien pardonner! 2 Jean de Lorraine, fils de Réné II, duc de Lorraine, né en 1498, parvint, par sa naissance et son mérite, aux plus hautes dignités de l'église. Il fut tour à tour abbé de Cluny et évêque de Metz et de Verdun, archevêque de Lyon et de Narbonne ; enfin le pape Léon X lui envoya le chapeau de cardinal en 1518. Ce prélat généreux se montra toujours le protecteur du mérite et de la vertu. Il mourut en 1550. |