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HISTOIRE GÉNÉRALE

DES

AUTEURS SACRES

ET ECCLÉSIASTIQUES.

DES

AUTEURS SACRES

ET ECCLÉSIASTIQUES

QUI CONTIENT

LEUR VIE, LE CATALOGUE, LA CRITIQUE, LE JUGEMENT, LA CHRONOLOGIE,
ET LE DÉNOMBREMENT DES DIFFÉRENTES ÉDITIONS DE LEURS OUVRAGES;

L'ANALYSE

CE QU'ILS RENFERMENT DE PLUS INTÉRESSANT SUR LE DOGME, SUR LA MORALE ET SUR LA DISCIPLINE DE L'ÉGLISE.
L'HISTOIRE DES CONCILES TANT GENERAUX QUE PARTICULIERS, ET LES ACTES CHOISIS DES MARTYRS

PAR LE R. P. DOM REMY CEILLIER

Bénédictin de la Congrégation de Saint-Vannes et de Saint-Hydulphe, Coadjuteur de Flavigny.

NOUVELLE ÉDITION

SOIGNEUSEMENT REVUE, CORRIGEE, COMPLÉTÉE ET TERMINÉE PAR UNE TABLE GÉNÉRALE DES MATIERES
PAR M. L'ABBÉ BAUZON, ANCIEN DIRECTEUR DE GRAND SÉMINAIRE,

DÉDIÉE

AU CLERGE CATHOLIQUE FRANÇAIS

HONORÉE DES SUFFRAGES DE PLUSIEURS ÉVÊQUES,

Des encouragements de plusieurs Vicaires Généraux. Directeurs de Séminaires et d'un grand nombre de personnages distingués
de la France et des pays étrangers.

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Hugues Etérien. Ses écrits.

Analyse de l'ouvrage du

Ames de l'enfer.

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1. Ce fut sous le règne de Manuel que Hugues Etérien composa divers traités 2, aux instances et avec le secours de Léon son frère, qui servait d'interprète à ce prince à la cour impériale. Hugues était né en Toscane, d'où il passa à Constantinople, attiré sans doute par Léon son frère.

2. Son premier ouvrage a pour titre : Du retour des âmes de l'enfer. Il est dédié au clergé de la ville de Pise, qui connaissant ses talents, l'avait engagé à écrire sur cette matière, et à combattre ceux qui doutaient de la vérité de la résurrection future et trouvaient mauvais que l'on offrît le saint sacrifice pour les défunts. L'estime que les Pisans faisaient d'Etérien paraît bien clairement en ce qu'ils lui disent dans leur lettre, que son ouvrage leur sera aussi précieux que s'il était de la composition de saint Augustin. [Cet écrit est reproduit au tome CCII de la Patrologie, col. 167-2267.]

3. Etérien crut qu'il ne pouvait rien faire Retour des de mieux, sur un sujet aussi embarrassant 3, que de recourir à ce qu'en avaient dit saint Chrysostome, saint Ambroise, saint Grégoire, saint Jérôme, saint Basile, saint Augustin, saint Hippolyte, saint Nil et quelques autres pères grecs et latins. Il prit donc leurs pensées et emprunta souvent leurs propres paroles. Il rapporte d'abord les opinions différentes touchant l'origine et la nature de l'âme 1; fondé sur ce que nous lisons dans l'Ecriture, que l'homme est fait à l'image de Dieu, il dit que cela devant s'entendre de son âme, elle est un esprit raisonnable et immortel, et cet esprit de vie que Dieu inspira sur la face de l'homme, après l'avoir formé d'argile; qu'elle est invisible, soit dans le temps. qu'elle anime le corps, soit quand elle le quitte; qu'elle est de Dieu, mais non pas de la substance de Dieu, incorruptible; que quoique spirituelle, elle agit par les sens du corps auquel elle est unie; qu'étant incorpo

1 Voir sur Hugues Etérien la notice tirée de Fabricius et reproduite au tome CCII de la Patrologie, col. 165-168. (L'éditeur.)

XIV.

relle, elle peut s'attacher à Dieu, comme lui étant semblable, à raison de sa nature qui est spirituelle.

4. Il répond à ceux qui, fondés sur un passage du livre de la Sagesse 5, prétendaient que les âmes, placées dans une certaine région, étaient envoyées, suivant leurs mérites, pour animer des corps plus ou moins parfaits que ce sentiment est contraire à ce que saint Paul dit d'Esau et de Jacob, qu'avant qu'ils fussent nés et avant qu'ils eussent fait aucun bien ni aucun mal, afin que le décret de Dieu demeurât ferme selon son élection éternelle, non à cause de leurs œuvres, mais à cause du choix de Dieu, il fut dit à Rébecca L'aîné sera assujetti au plus jeune; que le sens du passage du livre de la Sagesse n'a rien d'opposé à la doctrine établie par saint Paul, puisque l'auteur reconnaît que s'il a été bon depuis sa naissance, sage, intelligent, ç'a été par la grâce de Dieu, et que c'est à elle qu'il attribue ses progrès dans la vertu.

5. Ensuite Etérien combat le sentiment de ceux qui pensent que l'âme vient par la génération comme le corps, et fait voir 6 que le corps étant vicié avant que l'âme lui soit unie, elle participe à cette corruption aussitôt après son union avec le corps, et que cette corruption tirant son principe du premier homme, c'est-à-dire de sa désobéissance, plusieurs, comme le dit saint Paul, sont devenus pécheurs par la désobéissance d'un seul. Il n'importe que nous soyons engendrés par des parents en qui le baptême a effacé le péché originel, parce que le foyer de la concupiscence n'est pas éteint par ce sacrement; il reste toujours de la paille parmi le bon grain, et le père n'engendre pas son fils selon qu'il a été régénéré, mais en ce qu'il a été lui-même engendré selon la chair. L'auteur convient qu'il n'est point aisé d'expliquer7 comment l'âme, qui est une substance

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Rom., v, 19.

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