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LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE ROYALE DES CHARTES,

QUAI DES AUGustins, 13.

1846.

!

NOTICE

SUR

GUILLAUME GUIART".

Si la renommée d'un poëte se mesurait à sa fécondité, Guillaume Guiart jouirait d'une assez belle réputation. Mais combien de personnes ignorent qu'il a composé en l'honneur de Philippe le Bel une chronique de plus de vingt et un mille vers! Combien plus encore ont négligé d'en entreprendre et surtout d'en achever la lecture! Qu'il me soit donc permis de lui consacrer cette notice, dans laquelle j'ai réuni, à des renseignements généralement peu connus, un petit nombre de détails que je crois inédits.

Du Cange a beaucoup fait pour ce chroniqueur : non-seulement il a publié à la suite de son Joinville les trois mille vers que Guillaume Guiart avait consacrés au règne de saint Louis, mais encore il a voulu assurer, autant que possible, la conservation du reste de l'ouvrage, en donnant à la Bibliothèque royale le manuscrit peut-être unique dont il était possesseur. Son intention a

(1) Cette notice a été lue à l'Académie des inscriptions dans la séance du 15 mai 1846. III. (Deuxième série.)

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été remplie; car ce manuscrit est celui-là même dont un savant laborieux, frappé tout récemment d'une mort prématurée, fit paraître, en 1828, une édition complète formant deux volumes in-8° de sa collection des chroniques nationales. M. Buchon a fait précéder cette longue suite de vers d'une introduction intitulée Vie de Guillaume Guiart, tirée de sa chronique métrique. C'est une courte notice composée par du Cange et placée par lui en tête du manuscrit dont il a disposé d'une manière si libérale. On y retrouve, en abrégé, ce que Guillaume Guiart lui-même a pris soin de nous apprendre sur sa personne et sur son travail. Legrand d'Aussy avait repris, après du Cange, le même sujet, auquel il a consacré cinq pages dans le tome V des Notices et extraits des manuscrits. J'ai puisé à la même source que mes deux devanciers les renseignements souvent identiques et quelquefois un peu plus détaillés dont se compose la première partie de cette biographie.

Guillaume Guiart naquit à Orléans; c'est lui qui nous l'apprend dans son prologue (1). Il serait d'ailleurs facile de le deviner à la manière dont il parle des Orléanais dans plusieurs passages de sa chronique. Ainsi, lorsque l'armée française marche contre Pont-à-Vendin, en 1304, il se complaît à décrire la bonne tenue d'un corps de quatre-vingt-dix Orléanais (2), qu'il nous

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