Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

fait en la compaignie du conte de Schrosbery (1) au Ponteaudemer et ailleurs, ou mois de juing M. CCCC. XLIX.

(14 ro.) « A révérend père en Dieu, mons. l'évesque d'Avranches (2) conseiller du roy d'Angleterre, pour ses gages de 600 livr. par an; deux quartiers: 300 livr.

(Fo 15.) « A révérend père en Dieu, l'évesque de Bayeux (3) (et autres) xije livr.

(F°30.) « A révérend père en Dieu l'évesque de Lisieux » (4) 100 l. (Fo 45) Jehan Hébert (5) secrétaire du roy (Charles VII) envoyé pour traiter des trèves avec le duc de Somerset, reçoit une coupe d'argent doré payée à Jobin Ribault, orfèvre demeurant à Rouen, xl. livr. t.

(F° 46.) Guillaume Cousinot (6), maître des requêtes de l'ho

(1) John Talbot. Voy. ci-dessus, p. 118, note 2.

(2) Martin Pinart, né à Nonant, près Bayeux, chanoine d'Avranches, doyen de Bayeux, puis évêque d'Avranches en 1442, mort en 1452.

(3) Zano ou Zanone de Castiglione, neveu de Banda de Castiglione, célèbre professeur et jurisconsulte de Padoue. Il lui succéda sur le siége de Lisieux en 1423, et devint évêque de Bayeux en 1432. Attaché d'abord au parti anglais, il prit part au procès de la Pucelle et servit Henri VI comme secrétaire et ambassadeur dans mainte affaire. En 1442 il fut fait membre de son grand conseil, avec 1,000 liv. t. de pension. Mais Bayeux étant retourné au pouvoir des Français, il se rallia à Charles VII, qui le fit chancelier de l'université de Caen ; il mourut en 1459.

(4) Thomas Basin. Voy. la Notice historique de M. Jules Quicherat (Bibl. de l'Éc. des Ch., 1re série, t. III, p. 329).

(5) Probablement le même qui fut employé sous Louis XI comme général des aides et des finances. Un Jean Hébert assistait avec le même titre aux états généraux de Tours de 1484. Voy. J. Quicherat, Mélanges, p. 371; Ordon. des rois de France, t. XVI et XVII; Bernier, États de Tours, in-4° (suppl.), p. 75.

(6) Guillaume Cousinot, chevalier, seigneur de Montreuil-sous-les-Bois, successivement maître des requêtes, conseiller du grand conseil, bailli de Rouen, ambassadeur et négociateur de premier ordre, prit une part importante à toutes les grandes affaires de Charles VII, depuis 1445 jusqu'à la mort de ce prince. Il fut également employé sous les règnes suivants, et mourut dans un âge fort avancé, après avoir prêté aux états de Tours, assemblés en 1484, sous Charles VIII, les secours de ses lumières et de sa longue expérience. Jacques Cousinot, médecin du dix-septième siècle, a publié un abrégé de sa vie, in-4°. On lui attribue, sur la foi de Jean le Féron, généalogiste du seizième siècle, une chronique de France manuscrite, dont l'intérêt ne pourrait manquer d'être immense, si cette attribution reposait sur la réalité. Mais on ne sait ce qu'est devenu ce monument historique, et les citations mêmes de le Féron, pleines d'anachronismes, permettent tout au plus de supposer que Guillaume Cousinot fut, non pas l'auteur, mais le possesseur de la compilation dont il s'agit. Nous avons de ce grand personnage une relation manuscrite de son ambassade à Rome en 1469, époque à laquelle il fut chargé par Louis XI de négocier auprès du pape relativement

tel du roi et le seigneur de Fontenay (1), capitaine de Laon, ambassadeurs de Charles VII à Rouen pour traiter de la paix, où ils arrivèrent la semaine de Paques 1449, reçoivent, le premier « une coupe et une esguiere d'argent goderonnée et vermeil dorée » et le second une coupe, payées ensemble audit Ribaut vij" xviij livr. x3 vij deniers obole tournois.

[ocr errors]

(F° 49.) Guillaume Cousinot et autres ambassadeurs logent à Rouen chez Rogerin Le Clerc à l'hostel du Heaulme, puis vont à Louviers faire leurs pâques et reviennent à Rouen. Le duc de Somerset par libéralité et pour honneur garder » se charge de les défrayer de toutes leurs dépenses, et fait payer pour le compte du roi d'Angleterre, savoir: à Rogerin l'hôtelier, xxxix livr. v s. x d. tournois; plus à divers iiij viij livr. iiij s. ix d. tournois (2).

au procès de Jean Balue (Mss. de la Bibliothèque royale, Saint-Germain des Prés, n° 62); et quelques autres documents diplomatiques.

(1) Pierre, seigneurdu Fontenil, près de Neuchâtel en Bray (Normandie), figure au nombre des capitaines et chefs de guerre qui, en 1429, furent témoins du sacre à Reims (ms. Bibl. roy., Sorbonne, 1105, fol. 34 v°). Il fut envoyé par Charles VII avec Guillaume Cousinot, auprès du duc de Somerset, pour lui demander compte de la violation des trèves et de la prise de Fougères. Il était d'une famille dévouée jusqu'à la mort à la cause royale. Ses six frères et lui septième périrent en combattant les Anglais. Les historiens français qui le mentionnent à propos de cette ambassade, le nomment Fontenil, Fontaine, Fontenay et Fontigny. Il signait Fontenil, comme il résulte de deux quittances en date du 16 avril et 8 mai 1431, souscrites par lui et conservées à la Bibliothèque royale. En 1465, la ligne masculine de cette famille était éteinte; l'héritage, recueilli par une fille, passa dans la maison du Ruel. (D'Hozier, 3o registre.)

(2) Nous ne pouvons laisser passer sans quelques mots d'éclaircissement la curieuse mention de ces libéralités. Le duc de Somerset, distributeur de ces largesses, n'était rien moins que libéral. Thomas Bazin, qui l'avait connu, nous le peint, quoique héritier d'une des fortunes les plus considérables de l'Angleterre, sous les traits d'une âpreté avide et toute britannique. Ce n'est pas non plus à des motifs de courtoisie qu'on pourrait attribuer ces actes de sa part. De ce côté, il portait l'oubli de ses devoirs jusqu'à manquer, dans sa correspondance avec Charles VII, aux prescriptions de la bienséance (Ms. du roi 9037. 7, fol. 92); et l'année précédente, lorsque ce même Cousinot avait été envoyé auprès de lui, en compagnie du seigneur de Gaucourt, pour obtenir une satisfaction méritée, il répondit aux ambassadeurs : « Quòd retroactis temporibus habuerant agere cum simplicibus et bestiis, sed de cetero reperirent homines, fortioris et acutioris animi. ( Ibid. 149. ) » Peu s'en fallut enfin que, passant de la menace au fait, il ne mît la main sur la personne des parlementaires. (Ibid., fol. 92. Tous ces documents sont authentiques et officiels.) Mais il faut voir ici l'influence personnelle de Henri VI, ou plutôt de Marguerite d'Anjou, qui régnait sous son nom. Nous trouvons dans les cartons de Charles VII, aux Archives du royaume, sous la date du 4 juin 1446, un mandement du roi d'Angleterre à son trésorier de Normandie, de payer

[ocr errors]
[ocr errors]

(F° 55.) Fortification et réparations de Rouen et Harfleur. Autres deniers payez par ledit receveur général par mandement et tauxations du roy d'Angleterre, pour voyages, légations et grosses messageries durant le temps de ce présent compte aux personnes et par la manière qui s'ensuit :

« A messire Thomas Hoo (1) chevalier, chancelier de France au temps des Anglois, ordonné aler et soy transporter par devers le roi d'Angleterre en iceluy pays pour certaines causes qui grandement touchoient le bien d'icelluy seigneur et de sa seigneurie de France et de Normandie par quittance du x* jour de novembre mil cccc. xlviij, m. livr. t. »

Après cet article figure une dépense totale de 5938 livr. t. payées à différents personnages, tels que hérauts, moines, évêques, conseillers; messages de Normandie en Angleterre, d'Angleterre en Normandie, et d'un point de la province à l'autre.

à

(F° 85.)« Autres deniers payés par ledit receveur général pour besongner ès choses secrètes: Au hérault du roy notre sire (Charles VII) ix livr. t. ; à ung messager du Maine vj livr.; Jean de Tilly ix livr.; — à ung cordelier ix livr.; ensemble xxxiij livr. t. payez par ledit receveur général sans ce qu'il an prinst ne eu lettres de réception pour sa descharge.

Total des dépenses secrètes: 586 liv. 14 s. 3 d. t.

[ocr errors]

Ainsi, comme on a pu le remarquer, le document produit par le comptable embrasse à la fois les dépenses faites sous l'administration anglaise et sous l'autorité nouvellement rétablie du roi de France.

à Guillaume Cousinot, Jean Havart, et autres commissaires envoyés par le roi de France à Évreux et à Louviers, aux mois d'avril et mai précédents, une somme de 850 liv. t., pour les indemniser de leurs dépenses, ainsi que des délais qu'ils avaient subis contre la volonté de Henri VI, et même, ajoute l'acte, « afin de les entretenir et « les faire vaquer et entendre plus doucement, longuement et diligemment ès dites << besongnes.» ( K. 68. 18.) Ces sentiments lui étaient sans nul doute inspirés par la fille de René d'Anjou, et l'on peut dire que, depuis le mariage de cette princesse, la pacification à tout prix des différends qui séparaient les deux couronnes, devint la base fondamentale de la politique intérieure et extérieure de l'Angleterre.

(1) Thomas Hoo reçut les sceaux du roi d'Angleterre en 1435. Henri VI le fit successivement capitaine de Mantes, sous le duc d'York, en 1442, de Verneuil, en 1446; puis baron de Hoo et de Hasting et chevalier de la Jarretière. Il quitta les sceaux en 1449, fut de nouveau gouverneur de Mantes, et testa en 1455. On ignore la date de sa mort. (P. Anselme, VI, 394; Daniel, Histoire de la milice françoise, 1, 226, etc.)

CHARTES.

Les documents qu'il nous reste à présenter n'offrent en général qu'une importance très-secondaire. La plupart se rapportent à des faits déjà connus et constatés. Quelques-uns ne peuvent avoir d'autre utilité que de fournir, à l'aide de dates, de noms de lieux et de noms propres, des synchronismes plus ou moins précieux, des notes biographiques ou même de simples éléments de journal itinéraire (1). Mais les renseignements de ce genre et de cette époque sont encore assez peu communs pour que nous espérions de les voir accueillir par le lecteur avec quelque bienveillance.

N° 3.— 1422, août, 5. Lettres de Charles, duc d'Orléans, qui ordonne de payer la somme de 22 livr. à Colin Le Bast, demeurant à Orléans, pour avoir été « au mois de juillet précédent porter en l'ost de M. le Régent Daulphin estant lors devant Conne sur Loire » des nouvelles des Anglais survenues au chancelier (2) d'Orléans. Additional charters, n° 3560, article 3387 du catalogue Joursanvault.

N° 4.1423 (environ). Mémoire de la tappicerie que Jacquet Colins garde de la tappicerie de monseigneur le duc d'Orléans a baillée et dellivrée par l'ordonnance et commandement de monseigneur le chancellier d'Orléans pour le roy nostre seigneur et pour la royne. Addit. chart. 2807, Joursanvault 3536.

Premièrement a esté baillé et délivré par ledit Jacquet Colins pour le roy nostre sire en l'an M. IIIJ. XXJ (3), par l'ordonnance dudit mons. le chancellier d'Orléans à Guillaume Charrier (4), receveur de toutes les finances du roy nostre sire, pour mener à Bourges, une chambre de drap d'or de vieille façon, de couleur vert, faite à espiz de blé, comme de ciel, dossier, et couvertures de mesme et de trois

(1) Le journal itinéraire des rois de France, inséré par le marquis d'Aubais dans son Recueil de pièces fugitives, 1754, 3 vol. in-4°, n'est qu'une ébauche, en ce qui regarde Charles VII. (Voy. t. I, p. 94.) Mais il existe aux archives du royaume (K, 69, 43) un travail du même genre, de la même époque, et plus satisfaisant, quoique inachevé.

(2) Guillaume Cousinot, oncle du personnage dontil a été question ci-dessus, p. 133, note 6.

(3) 1422 N. S., pour le mariage de Charles VII avec Marie d'Anjou.

(4) Il exerçait le même office en 1437. Mss. du roi, coll. Legrand, t. IV.

courtines de baudequin et de six pièces de tappicerie de laine de celle mesme façon, et comme par cédule de reconnoissance dudit Charrier donnée le xviije jour de mars de l'an mil cccc XxJ peut apparoir.

Item a esté baillié et dellivré depuis, par l'ordonnance et commandement de mond. seigneur le chancellier, à Maistre Jehan de Villebresme (1), secretaire du roy notre sire pour mener devers le roy et la royne, pour le fait de la gésine de la royne (2), une chambre de drap d'or de Chypre vermeille, garnie de ciel, dossier et couverture à lit de mesme drap tout plain sans quelque ouvrage, domagé pour ce que on a couppé, c'est assavoir une pièce du dossier et une pièce de la couverture.

Item, trois courtines de tiercelin vermeil.

Item, six tappis de bescheions (?) pour fournir ladite chambre.

Item, un grand dez de drap d'or et de veloux, ciel et dossier de couleur vermeille, tenant ensemble en longues pièces, pendans l'une après l'autre, semé aux bors de grans escussons aux armes de monseigneur le duc d'Orléans et dommaigié à l'un des bouts et au milieu ung pertuys; et dit ledit Jaquet que mond. seigneur luy a dit qu'il recouvra ladicte tappicerie devers le Roy nostre dit seigneur.

Nous apprenons par la même pièce que des prêts semblables avaient été faits pour le comte d'Angoulême en Angleterre (3); pour Marguerite d'Orléans, à l'occasion de son mariage avec Richard de Bretagne (4) et pour Jeane d'Orléans lorsqu'elle épousa le duc d'Alençon (5).

(1) Il était déjà secrétaire du dauphin: il occupa cette charge, sous Charles VII, devenu roi, de 1422 à 1428 (Ord. d. r. de Fr., XIII, passim; Arch. du Roy. K. 63,5), et devint, si l'analogie des noms ne nous trompe pas, conseiller au parlement de Paris le 8 juillet 1441 (Blanchard, conseillers, p. 22). En 1445, Jean de Villebresme, le même ou l'un des siens, était archidiacre de Blois (archives Joursanvault, no 3188). Cette famille s'attacha vers cette époque à la maison des ducs d'Orléans, et remplit pendant plus d'un siècle, sur leurs domaines, divers emplois tant civils que religieux. Voy. Catal. Joursanv., nos 576, 808, 3018 et 3196, et ChampollionFigeac, Louis et Charles d'Orléans, p. 363.

(2) Louis XI naquit à Bourges le 3 ou le 4 juillet 1423.

(3) Jean d'Orléans, comte d'Angoulême, frère du duc, né en 1404, mort en 1467. Prisonnier en Angleterre dès 1412, il y resta jusqu'en 1444.

(4) Marguerite d'Orléans, fille de Louis d'Orléans, sœur du duc, mariée à Richard de Bretagne vers 1422, au plus tard. En 1424 elle était mère de son deuxième enfant. P. Anselme, I, 463.

(5) Jeanne d'Orléans, fille du duc Charles et d'Isabelle de France, mariée à Blois en 1421 à Jean duc d'Alençon. Voyez sur les tapisseries, dont les ducs d'Orléans

« ZurückWeiter »