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faisait autour de lui, en voyant le grand nombre d'ennemis qu'il s'attirait, plusieurs de ses parents, le prenant pour un illuminé, un fou, fussent venus pour l'enlever et le soustraire à la foule. Encore une fois tout cela se peut fort bien admettre. En subissant cette humiliation, Jésus aurait ménagé à ses apôtres un exemple précieux. L'apôtre rencontre souvent des contradictions dans sa famille combien qui sont traités d'exaltés, d'insensés? « Le disciple n'est pas plus grand que son maitre; il lui doit suffire d'être traité comme son maitre » (Saint Matt., x, 25.)

† 22. Les Scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : Il est possédé de Beelzebub et il chasse les démons par le prince des démons. Si les parents de Jésus le traitent d'insensé, il n'est pas étonnant que des étrangers, des ennemis l'accusent d'être possédé du démon. Saint Marc relate la réponse de Jésus telle que saint Matthieu nous l'a donnée au chapitre X11; et cependant il condense davantage la parole du Maitre Si un royaume est divisé contre lui-même, il est impossible que ce royaume subsiste; si une maison est divisée contre elle-même, il est impossible que cette maison subsiste. Si donc Satan se soulève contre lui-même, le voilà divisé, il est impossible qu'il subsiste; mais il faut que sa puissance prenne fin.

Sur le péché contre le Saint-Esprit († 28, 29, 30), S. Marc n'est pas moins précis que S. Matthieu. Nous renvoyons à ce que nous avons dit en commentant le y 31 du chapitre xn de ce dernier.

Au sujet du péché contre le Saint-Esprit, Bossuet fait ces belles réflexions:

<< Prenons garde de ne pas tomber dans un semblable péché. Nous commençons à y tomber, lorsqu'abusant de la grâce du Saint-Esprit, dans la rémission des péchés, nous en faisons une occasion de pécher plus facilement en quoi nous faisons injure à l'Esprit de rémission et de grâce (Hebr., xx, 21). Et à cause que nous ne savons pas le degré que Dieu a marqué à cet attentat, pour ne pardonner jamais, nous ne cessons de l'augmenter de jour en jour et nous multiplions nos péchés, par la facilité que nous imaginons dans le pardon. Mais Dieu, qui nous voit périr, nous avertit qu'il viendra un point où il cessera de pardonner, et auquel à la fin nous tomberons au dernier degré d'endurcissement et à l'impénitence finale. » (Boss., Méd., Cène, II, 19.)

31. Cependant la mère de Jésus et ses frères étant venus, et se tenant dehors, l'envoyèrent appeler. Or, le peuple étant assis autour de lui, on lui dit : Votre mère et vos frères sont là dehors qui vous demandent.

Nous avions réservé ce passage de S. Marc pour

parler des frères et des sœurs du Seigneur. Jésus n'eut jamais ni frères ni sœurs, proprement dits. Ceux que l'Évangile appelle ses frères n'étaient que ses cousins germains. Les Juifs donnaient le nom de frères et de sœurs aux membres rapprochés d'une même famille. Consultez les saintes Lettres Lot est appelé le frère d'Abraham; Jacob le frère de Laban, bien qu'ils ne fussent que leurs neveux; Misaël et Elisaphan sont appelés les frères de leur cousin Oziel; Tobie appelle Sara sa sœur, bien qu'elle ne soit que sa cousine. C'est ainsi que Jacques, Joseph, Jude et Simon sont appelés les frères de Jésus, bien qu'ils ne fussent que ses cousins, probablement les fils de la sœur de la Très Sainte Vierge. C'est l'opinion de S. Jérôme, de S. Augustin, et, avant eux, de Papias, contemporain des apôtres; ils ont été suivis par la foule des commentateurs. La T. S. Vierge est restée vierge jusqu'à la mort. C'est la doctrine catholique qu'on ne peut pas même contester. Cela, du reste, ressort de l'Évangile. On voit très bien qu'à Nazareth, la sainte famille ne se composait que de trois personnes, Jésus, Marie, Joseph. Lorsque S. Matthieu cite le nom des saintes Femmes qui sont à la croix, il nomme Marie mère de Jacques et de Joseph entre Marie Madeleine et la mère des Zébédées. S'il eût voulu désigner la mère de Jésus, il l'aurait certainement nommée la première. Également à la

croix, le fait que Jésus laisse sa mère à S. Jean prouve mieux que le reste qu'elle était seule, sans aucun enfant. Si elle eût eu un autre fils, elle se fût retirée chez lui, Jésus n'aurait pas eu à assurer

son sort.

33.

Sur quoi il leur répondit : Quelle est ma mère et qui sont mes frères? Et regardant ceur qui étaient assis auprès de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères, car quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère. Dans S. Matthieu, Jésus étend la main vers ses douze disciples; ici, il regarde tous ceux qui sont assis autour de lui et qui l'écoutent parler. -Ce regard est aussi grand que son cœur, il s'étend sur tous les chrétiens: quiconque fait la volonté de Dieu est le parent du Christ; les fidèles sont ses frères, ses sœurs, sa mère, toute sa famille. (Voir S. Matthieu, XII, 46.)

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1. Et iterùm cœpit docere ad mare: Et congregata est ad eum turba multa, ita ut navim ascendens sederet in mari, et omnis turba circa mare super terram erat.

2. Et docebat eos in parabolis multa, et dicebat illis in doctrina sua :

3. Audite: Ecce exiit seminans ad seminandum;

4. Et dum seminat, aliud cecidit circa viam, et venerunt volucres cæli, et comederunt illud.

5. Aliud vero cecidit super petrosa, ubi non habuit terram multam, et statim exortum est, quoniam non habebat altitudinem terræ:

6. Et quando exortus est sol, exæstuavit; et eo quod non habebat radicem, exaruit.

7. Et aliud cecidit in spinas, et ascenderunt spinæ, et suffocaverunt illud, et fructum non dedit.

8. Et aliud cecidit in ter

1. Il se mit de nouveau à enseigner auprès de la mer; et une si grande multitude de personnes s'assembla autour de lui, qu'il monta dans une barque, et s'y assit, tout le peuple se tenant sur le rivage.

2. Et il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et leur disait en sa manière d'instruire :

3. Ecoutez Celui qui sème s'en alla semer;

4. Et lorsqu'il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin, et les oiseaux du ciel étant venus la mangèrent.

5. Une autre tomba dans des endroits pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre; et elle leva aussitôt, parce que la terre où elle était avait peu de profondeur :

6. Le soleil s'étant levé ensuite, elle fut brûlée; et comme elle n'avait pas de racine, elle se sécha.

7. Il en tomba une autre partie dans les épines, et les épines ayant crû l'étouffèrent, et elle ne porta pas de fruit.

8. Une autre enfin tomba en

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